pour Charles Mespoulède et Henri Lamy
d’après une étude publiée en 1927
par Gaston Guillaumie
agrégé de Grammaire et natif d’Atur
1. Avant-propos 2.
Introduction |
4. Glossaire : I. La nature II. La terre et ses aspects III. L'eau IV. Routes V. Le règne végétal VI. Le règne animal VII. La maison VIII. L'ordre et le ménage IX. En dehors X. Les travaux rustiques XI. L'activité XII. La propriété |
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5. Lexique 6. Version imprimable (pdf : 2,85Mo) |
Les mots composant le glossaire ont été exclusivement recueillis sur place, dans le canton de Saint-Pierre de Chignac, […].
IV. ROUTES ET CHEMINS
Une route se dit : uno routo, quelquefois : uno vio. On dit : un chami ou : uno charrièro pour chemin, et un tro de chami, c’est un bout de chemin. Un raccourci : uno eicoursièro. Un chami eissu est un chemin sec, un chami que reipoun a le sol ferme. La cafourcho est un carrefour ; on dit aussi : la crou de la routa, uno virado est un détour du chemin. Adraiã, atritã un chami, c’est frayer un chemin. Un sentier est un sendarèu, un raidillon, un rampalhou ou un raspetou. La chaussée se dit : la levado ; une ornière : un roudau, uno roio ; empeirã ou farrã, c’est empierrer un chemin ; aboulã un chami, c’est le rendre impraticable. Se mettre en route se dit : aviã et s’aviã ; chaminã : marcher, cheminer ; chaminaire : le chemineau ; nã en drechièro, tout a drè, co drè : aller tout droit ; nã a l’abandou : aller au hasard ; coupã lou chami : prendre un chemin détourné. Un endrè eicartable est un lieu où il est facile de se perdre. Se perdre, se tromper de chemin se dit : s’eicartã et s’eiblóujã. Le pas se dit : pa(s) et aussi pessa, et la trace du pas s’appelle piado ; buti lou pa : hâter le pas.
Les très vieux paysans disent encore d’un chemin rendu praticable, qu’il est atraça. Pour dire qu’on se gare d’une voiture, au passage, ils emploient le mot se gandi, et ils appellent une collision de véhicules : uno brucado. Se mettre en route se dit quelquefois : s’enroutã. […]