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Histoire des Maires

 

Introduction
Première époque : période révolutionnaire (1789-1800)
Deuxième époque : période du Consulat et du Premier Empire (1800-1815)
Troisième époque : période de la Restauration (1814-1830)
Quatrième époque : période des Bourbons-Orléans (1830-1848)
Cinquième époque : période de la Seconde République puis du Second Empire (1848-1870)
Sixième époque : période de la Troisième République (1870-1940)
Septième époque : période de l’occupation et du gouvernement de Vichy (1940-1944)
Huitième époque : période du gouvernement provisoire puis de la Quatrième République (1944-1959)
Neuvième époque : période de la Cinquième République (depuis 1959)
Lexique

 

 

 

Troisième époque : période de la Restauration (1814-1830)


                                                    

                                       Louis XVIII                                 Charles X

           Lors de la première Restauration* (avant le retour de Napoléon de l’île d’Elbe, le 1er mars 1815), Louis XVIII ne touche pas à l’institution municipale napoléonienne. Les nouveaux préfets s’empressent de désigner des maires royalistes. Cependant, avec le retour à l’Empire (les Cent-Jours*), paraît le 20 avril 1815 un décret réinstituant, pour les communes de moins de 5 000 habitants, la vieille loi de décembre 1789, c’est-à-dire l’élection au suffrage censitaire* des maires et des conseillers. Les élections ont lieu en mai et les maires, ainsi élus, n’auront que quelques jours de pouvoir puisque le mois suivant voit la défaite de la Grande Armée à Waterloo, l’exil de Napoléon à Sainte-Hélène et le retour de Louis XVIII. C’est le début de la seconde Restauration*. Les maires écartés en mai sont rétablis dans leur fonction, mais le renouvellement est fixé à l’année suivante : 1816.

            Il ne semble pas que Blis-et-Born ait subit ce va et vient de maires en fonction de celui des deux régimes, et on trouve tout au long de cette période, qui couvre la Première Restauration*, les Cent-Jours* et la Seconde Restauration*, c’est-à-dire de 1814 à 1830, toujours le même maire : Joseph-Antoine de Léparre, remplacé il est vrai, la dernière année, par son gendre Adrien de Tessières. L’adjoint, par contre, changera trois fois : du 14 janvier 1813 au 31 août 1816 nous trouvons le nom de Elie Cellerier puis celui de Pierre Lagorce du 31 août 1816 au 11 juillet 1825, celui de Etienne Héricort du 11 juillet 1825 au 11 mars 1828, enfin, à partir du 4 avril 1828, celui de Pierre Richard. Au début de cette période, le nombre d’habitant à Blis-et-Born est de 531. A partir de 1823, les documents mentionnent 700 habitants.

            Elie Cellerier est né le 12 juin 1761 et il habitait au Change. Il avait 51 ans lorsqu’il fut nommé adjoint.

            Pierre Lagorce est né aux Mournauds le 5 janvier 1768, de Pierre et de Jeanne Bourdeau (il avait donc 48 ans lorsqu’il fut nommé adjoint). Il épousa Françoise Goursac et il décéda le 31 août 1828 à Born.

            Etienne (Pierre) Héricort est né probablement au Petit Moulin de Ponnat, vers 1794. Il épousa Marguerite Bugat-Lamothe le 27 juin 1821 à Blis-et-Born. Il décéda à La Jaye, le 12 mars 1828, alors qu’il était en fonction d’adjoint.

            Enfin, Pierre Richard, né le 31 octobre 1774 à Chignaguet, de Pierre et de Jeanne Albert, épousa Antoinette Clairac le 17 janvier 1816 à Blis-et-Born, et Jeanne Sudrie en seconde noce et décéda le 12 octobre 1845 à Chignaguet.

           Le curé redevient le maître du village et une loi du 18 novembre 1814 (1ère Restauration*) impose l’arrêt de toute activité le dimanche et l’aubergiste ne doit pas servir à boire durant l’office, ce qui devient très impopulaire. Le manuel à l’usage des maires, édité en 1820, précise que « lors de la Restauration*, la couleur blanche a été spontanément adoptée pour la ceinture et les franges. Ce changement étant d’ailleurs une conséquence des arrêtés du gouvernement provisoire du 13 avril 1814, concernant la cocarde* et le pavillon français* ». Le lys remplace l’aigle sur les boutons, le motif de la broderie change et le port de la cocarde* blanche est obligatoire. Les corvées de l’Ancien Régime* reviennent et les chemins, par exemple, si peu carrossables à l’époque, doivent être empierrés grâce à des prestations en nature auxquelles le maire est autorisé à recourir à partir de 1824. Une nouvelle loi municipale est difficile à mettre en place : en 1818, ultras comme le ministre de l’Intérieur Lainé et libéraux comme Guizot se chamaillent au Parlement : pour le ministre, le maire est un fonctionnaire, chef de localité ; pour les députés c’est un notable porte-parole qu’il faut choisir parmi les conseillers municipaux élus au suffrage censitaire*. A la fin de 1818 le ministre de l’Intérieur tombe et en 1919 Guizot est nommé directeur général de l’administration communale et départementale, ce qui ne change pas grand chose : les escarmouches à l’Assemblée redoublant, François Guizot n’arrive pas à faire passer son projet. Les ultras revenus au pouvoir en 1820 ne feront pas mieux. En 1827, sous le règne de Charles X, Guizot préside la société « Aide-toi, le ciel t’aidera » et combat la corruption électorale. L’enquête de décembre 1828, sur l’état des communes et « les maires qui s’érigent en petits pachas », cause le scandale. La Révolution de Juillet 1830 entraîne un changement de dynastie et Louis-Philippe remplace Charles X poussé à l’abdication et à l’exil.

 

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