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Histoire des Maires

 

Introduction
Première époque : période révolutionnaire (1789-1800)
Deuxième époque : période du Consulat et du Premier Empire (1800-1815)
Troisième époque : période de la Restauration (1814-1830)
Quatrième époque : période des Bourbons-Orléans (1830-1848)
Cinquième époque : période de la Seconde République puis du Second Empire (1848-1870)
Sixième époque : période de la Troisième République (1870-1940)
Septième époque : période de l’occupation et du gouvernement de Vichy (1940-1944)
Huitième époque : période du gouvernement provisoire puis de la Quatrième République (1944-1959)
Neuvième époque : période de la Cinquième République (depuis 1959)
Lexique

 

 

 

Quatrième époque : période des Bourbons-Orléans (1830-1848)


                                                          

                                                             Louis-Philippe

            François Guizot devient commissaire à l’Intérieur et ordre est donné de remplacer provisoirement tous les maires, le temps d’élaborer une nouvelle loi municipale. Celle-ci (la troisième) sera adoptée le 21 mars 1831. Le maire sera nommé et choisi obligatoirement parmi les conseillers municipaux élus. La différence avec la Restauration* réside dans ce choix du maire et des adjoints parmi les conseillers municipaux. Le roi continue à nommer les maires des communes de plus de 3 000 habitants, les préfets se chargent des autres. La fonction reste gratuite, sans indemnité, et le maire doit être riche pour « inspirer respect ». Les électeurs communaux sont des hommes de plus de 21 ans et parmi ceux qui ont le plus de revenus. Ils sont désignés par le maire, assisté du percepteur. Leur liste est mise à jour le premier trimestre de chaque année. Les premières élections municipales, organisées suivant la nouvelle loi, sont fixées à octobre, et, de mars à octobre, les maires provisoires préparent les listes.

            Le maire a la responsabilité de la scolarisation des enfants de sa commune, et, une loi de 1833 impose à nouveau un local scolaire dans la commune, et le logement, comme l’entretien de l’instituteur, est à la charge de celle-ci.

            Pourtant, il faudra attendre le 1er juin 1845 (donc douze ans plus tard) pour voir la création de la première école de Blis-et-Born (cf. le 3e fascicule des Etudes Historiques sur Blis-et-Born).

            Dans la loi de 1837, les attributions du maire et des conseils municipaux font l’objet de deux chapitres distincts. L’article 9 définit le maire comme un rouage de l’Etat. Les articles 10 à 13 lui attribuent la police locale et la gestion patrimoniale des biens communaux. L’article 14 confirme la formule utilisée par Bonaparte en 1801 : « Le maire est chargé seul de l’administration ».

            De 1831 à 1846, les élections municipales reviennent tous les trois ans au cours du dernier trimestre et le maire est nommé au début de l’année suivante. Les élections municipales renforcent la politisation de la vie locale. Durant la Monarchie de Juillet*, nous assistons à la division entre deux groupes qui prennent les noms de « Rouges » et de « Blancs » (on dirait aujourd’hui de « Gauche » et de « Droite »). Le portrait du maire de campagne se présente sous trois types : « celui des localités isolées et misérables où l’homme nommé par le préfet, car il en faut bien un, est « inoffensif et oublié » ; celui des environs de Paris, un notable, absentéiste et distant, qui réside seulement en été dans sa commune ; le personnage le plus répandu est celui dont la maison est la plus belle du village parce qu’il en est le plus riche ; homme simple, affichant des idées de progrès, mais dont les vues sont étroites, et qui, souvent, a été dans l’opposition avant 1830 ». Le cens* législatif, très élevé, assure néanmoins un monopole aux plus riches : 200 francs pour être électeur et 1 000 francs pour être éligible. « On assiste à la naissance de « Monsieur le Maire » » (repris d’un certain Moleri par J. George : Histoire des Maires, 1990). Pour Victor Offroy, chroniqueur, « un bon maire est le roi de sa commune. Les fonctions de maire veulent un homme probe, instruit, indépendant par ses opinions, par son caractère, par sa fortune, grave sans orgueil, bon sans faiblesse, populaire sans trivialité ».

            Pour Blis-et-Born, plusieurs de ces maires nommés viennent d’ailleurs, comme pour Joseph-Antoine de Léparre, du Change. D’abord, Adrien de Tessières qui prend la suite de son beau-père démissionnaire, le 11 mars 1829, puis un certain Desmartin-Duvignaud qui fut maire provisoire pendant six mois du 5 octobre 1830 à avril 1831, chargé de préparer les listes électorales pour les élections municipales d’octobre 1831, les premières après une longue période d’interruption. Il démissionnera en avril 1831, bien avant les élections. Après ces élections municipales où seul le conseil était élu (le maire restant nommé par le préfet), Jacques Chariéras du Change, propriétaire à Blis-et-Born, devient maire de notre commune et le restera tout au long de deux mandats, jusqu’à septembre 1837, date de sa démission. Front Gautier du Defaix le remplace après les élections de 1837 et restera maire jusqu’à son décès, le 20 février 1841. Il sera ensuite remplacé par son fils Auguste, qui restera maire jusqu’aux élections du 30 juillet 1848.

            Adrien de Tessières était le gendre de Joseph-Antoine de Léparre. Né le 18 septembre 1805 à La Peytellie (Savignac-les-Eglises) de Pierre Joseph et de Jeanne Thérèse Devaulx, il épousa Marie Lucie Léontine de Ladoire de Léparre de Chamizac le 5 mai 1828 au château de La Borde (Le Change) et décéda le 1er octobre 1878 à Blanzac.

            Desmartin-Duvignaud est probablement le notaire de Saint Pierre-de-Chignac. Je n’ai pas fait de recherches sur ce notaire qui portait le prénom de Jacques. Il faut ajouter qu’un autre Jacques Desmartin Sr du Vignaud était maréchal ferrand à Bassillac en 1782, donc près de 50 ans plus tôt.

            Jacques Chariéras était domicilié au bourg du Change (actuellement maison de Tessières), depuis son mariage avec Marie Froidefont, le 7 frimaire an XIV (28 novembre 1805). Il était originaire de La Douze, y étant né en 1783 de Bertrand et de Marguerite Rey, et décéda dans sa maison du Change le 31 juillet 1861. Tout ceci me permet de préciser qu’il fut maire de Blis-et-Born de l’âge de 48 ans à l’âge de 54 ans.

            Front Gautier du Defaix, né le 25 octobre 1774 à la Boissière, de Antoine et de Anne Delage, se maria aux Defaix le 10 pluviôse an XI (30 janvier 1803) avec Anne Deschamp. Il fut capitaine de la Garde de la Porte du Roi et chevalier de St Louis et décéda le 20 février 1841 aux Defaix. Il avait 63 ans lorsqu’il fut nommé maire pour la première fois en 1837.

            Auguste Gautier du Defaix est né le 16 avril 1814 aux Defaix, de Front et de Anne Deschamp. Cette famille quitta Blis-et-Born au moment de l’échange de la chartreuse des Defaix contre le château de Ravine (Escoire) avec la famille Robert (ancêtres de madame Goursat), en 1857. Auguste Gautier du Defaix n’avait que 27 ans lorsqu’il remplaça son père à la mairie.

 

                                                        

                                                         Adrien de tessières

 

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