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Histoire des Maires

 

Introduction
Première époque : période révolutionnaire (1789-1800)
Deuxième époque : période du Consulat et du Premier Empire (1800-1815)
Troisième époque : période de la Restauration (1814-1830)
Quatrième époque : période des Bourbons-Orléans (1830-1848)
Cinquième époque : période de la Seconde République puis du Second Empire (1848-1870)
Sixième époque : période de la Troisième République (1870-1940)
Septième époque : période de l’occupation et du gouvernement de Vichy (1940-1944)
Huitième époque : période du gouvernement provisoire puis de la Quatrième République (1944-1959)
Neuvième époque : période de la Cinquième République (depuis 1959)
Lexique

 

 

 

LEXIQUE

AGENT NATIONAL (AGENT MUNICIPAL) : Officier nommé par les communes d’une population au-dessous de cinq mille habitants, pour exercer les fonctions municipales (maire).

ANCIEN REGIME : Régime de la monarchie avant 1789.

BICORNE : Chapeau de l’époque napoléonienne.

CALENDRIER RÉPUBLICAIN : Calendrier révolutionnaire, dont le premier jour correspondait au premier jour de la République. Il ne prit valeur juridique qu'à partir du 22 septembre 1793, et ne connut donc pas réellement d'an I.

CENTIME ADDITIONNEL : Augmentation provisoire de la taxe communale.

CENS : Impôt sur la terre sous l’Ancien Régime.

CENT-JOURS : Dernière période (20 mars 1815-22 juin 1815) du règne de Napoléon Ier.

COCARDE : Trois jours après la prise de la Bastille, le roi, cédant à la pression de Bailly, décida de se rendre à Paris pour saluer la municipalité nouvelle. Précédé de Lafayette, le carrosse attelé de huit chevaux arriva place de Grève devant le perron de l'hôtel de ville. La façade était ornée de drapeaux inconnus où se mariaient trois couleurs : le blanc, symbole de la monarchie, encadré par le bleu et le rouge, couleur de la capitale. Le roi fut étonné de cette floraison inattendue. Bailly, alors maire de Paris, l'accueillit en lui tendant une cocarde aux trois couleurs et en lui demandant s’il voulait bien accepter le signe distinctif des français.Le roi accepta (il pouvait difficilement agir autrement) puis accrocha la cocarde au revers de son chapeau. Les trois couleur étaient devenues un emblème national. Le 4 Juillet 1792, un décret rendit obligatoire le port de la cocarde tricolore.

CONCORDAT : Le concordat est un acte diplomatique par lequel la papauté et le gouvernement d'un pays donné règlent leurs rapports et déterminent ensemble les conditions de la vie de l'Église dans le pays. Le concordat de 1801, conclu à Paris entre Napoléon Bonaparte, Premier consul, et le pape Pie VII, a rétabli en France le statut officiel du catholicisme.

CONVENTIONNELS : Membres de l'Assemblée constituante française qui, du 21 septembre 1792 au 26 octobre 1795, exerçèrent le pouvoir législatif.

COMMUNE DE PARIS : L'insurrection de la Commune est un événement très limité dans le temps et dans l'espace: elle n'a duré que deux mois et est restée quasi circonscrite à Paris. Elle a pourtant acquis la dimension d'un mythe: sujet tabou pour les uns, effrayés par son caractère révolutionnaire, au point que les manuels scolaires l'ignorèrent longtemps; objet de vénération et de célébration militante pour les autres, notamment au sein du mouvement ouvrier.

EMIGRES : On appelle émigrés les Français réfugiés à l'étranger pendant la Révolution de 1789.

GANSE : Ruban, galon.

GARDE NATIONALE : Il s’agit d’une armée fédérée, patriotique et volontaire qui apparut en 1789 dans un certain nombre de villes. La « grande peur* » de l’été 1789, suite à la chute de la Bastille, causa de telles paniques dans les campagnes, que des milices champêtres s’organisèrent. Des troupes rurales apparurent alors en Périgord et par le port d’arme, le paysan s’élèva au niveau d’une noblesse qui en avait l’exclusivité avec les soldats. Par la suite, après l’installation des nouvelles municipalités (14 décembre 1789), l’Assemblée leur donna le droit de requérir des troupes dites nationales pour le maintien de l’ordre, et la loi du 30 avril 1790 réintroduit une surveillance des campagnes par des gardes communaux. Les communes reçoivent alors la lourde charge de faire élire ses gardes, mais ceux-ci n’ont pas de très grands pouvoirs, en dehors de ceux que certains s’attribuent eux-mêmes comme à Blis-et-Born. Il faut préciser aussi que pour être électeurs, il fallait être « citoyen actif », c’est-à-dire payer comme imposition la valeur d’au moins trois journées de travail. Dans un premier temps, la garde nationale est en quelque sorte une milice qui, dans chaque commune, est constituée de citoyens en âge (18 à 60 ans) de porter les armes, sans costume particulier et très inégalement armés de fusils de chasse. En 1790, l’Assemblée faisait adopter le même uniforme pour toutes les gardes nationales du royaume, cependant, dans nos villages la tenue de nos gardes nationaux resta des plus pittoresques. Par la suite, la loi du 8 juillet 1795 (messidor an III) précise que les gardes nationaux doivent avoir au moins 25 ans, savoir lire et écrire et avoir une bonne condition physique. Ils sont légalement soumis aux municipalités, cependant ils s’attribuent souvent des pouvoirs plus importants et comme les paysans ont la rancune tenace et une bonne mémoire, ils s’en prennent à tous ceux avec qui ils ont eu des démêlés, ils commettent des abus d’autorité à l’égard de leurs concitoyens qu’ils sont pourtant chargés de protéger. Ce sont le plus souvent des buveurs notoires, parfois des braconniers, voire même des voleurs...

L’ORDRE MORAL : La politique de l’ordre moral avait pour objectif de préparer la France à une restauration monarchique et ultramontaine. Elle favorisa l’église, dont la construction du Sacré-Cœur à Paris fut l’illustration la plus spectaculaire. Elle lutta avec maladresse contre les radicaux et les républicains, dont la presse fut soumise à une censure aussi impressionnante qu’inefficace.

MONARCHIE DE JUILLET : Régime installé en France après les journées des 27, 28 et 29 juillet 1830, et qui dura jusqu'en février 1848. Le duc d'Orléans, devenu roi des Français le 9 août, sous le nom de Louis-Philippe Ier, accepta la Charte révisée, le drapeau tricolore, la reconstitution de la garde nationale, l'abolition de l'hérédité de la pairie, l'abaissement du cens électoral et l'établissement d'un régime de type parlementaire.

OFFICIERS MUNICIPAUX : Conseillers municipaux.

PAVILLON FRANçAIS : Drapeau français. 

PREMIER CONSUL : Au soir même du coup d'État du 18 brumaire an VIII, fomenté par Napoléon Bonaparte et Sieyès, trois consuls provisoires, Sieyès, Roger Ducos et Bonaparte, ainsi que deux commissions, sont chargés de rédiger une nouvelle Constitution : ce sera la Constitution de l'an VIII, qui prévoit que le pouvoir exécutif sera exercé par trois Consuls. Ce jour-là commence la période que l'on appelle le Consulat, qui se terminera lorsque Napoléon se fera sacrer empereur, en 1804, après avoir exercé seul le pouvoir, d'abord comme Premier Consul, puis comme Consul à vie.

RESTAURATION : Selon les termes de la Charte constitutionnelle de 1814, la monarchie bourbonienne restaurée prétendait «réconcilier» les Français. Même si elle eut la sagesse de ne pas prétendre rayer d'un trait de plume les changements intervenus depuis 1789, dont la stabilisation avait été la clé du consensus politique obtenu par l'Empire, elle ne parvint jamais à passer pour autre chose que le rétablissement des autorités sociales de l'Ancien Régime..

RÉVOLUTION DE FÉVRIER : La monarchie de Juillet avait cru en finir avec la Révolution: la branche d'Orléans régnait en s'appuyant sur la haute bourgeoisie. Mais les derniers mois du règne de Louis-Philippe sont marqués par de profonds bouleversements qui vont aboutir aux journées révolutionnaires de février 1848, à son abdication et à la proclamation de la IIe République.

SECOND EMPIRE : Honni par les historiens officiels de la IIIe République, écrasé par le verbe vengeur de Victor Hugo, le Second Empire s'est signalé à la postérité comme un régime répressif et brutal, né d'un coup d'État et d'un parjure, ayant conduit la France à l'humiliante défaite de 1870.

SÉNATUS CONSULTE : Texte adopté par le Sénat, où siègent ceux qui ont géré une magistrature.  

SUFFRAGE CENSITAIRE :Avec ce mode de suffrage ne peuvent voter que les citoyens qui paient une certaine somme d'impôt par an. C'est un système qui permet de rendre politiquement silencieuse la classe populaire.

SUFFRAGE UNIVERSEL : Le suffrage universel est le système par lequel le peuple exerce sa souveraineté en élisant ses représentants. C'est le principe de la démocratie indirecte.

TERREUR : La Terreur est le nom donné à la répression révolutionnaire qui sévit en France en l'an II (été 1793–été 1794).

THERMIDORIEN : Ceux qui ont mené les journées des 9 et 10 thermidor an II (27 et 28 juillet 1794) qui marquent non seulement la chute du groupe robespierriste, dont tous les principaux membres sont éliminés, mais également un tournant de la Révolution française

Deux références bibliographiques utilisées pour écrire ce fascicule :

Jocelyne George : Histoire des Maires, 1789-1939. Christian de Bartillat Editeur, Collection Terres de France, 1990.

Journal de la France et des Français : Chronologie politique, culturelle et religieuse de Clovis à 2000. Quarto, Gallimard, 2001