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Histoire des Maires

 

Introduction
Première époque : période révolutionnaire (1789-1800)
Deuxième époque : période du Consulat et du Premier Empire (1800-1815)
Troisième époque : période de la Restauration (1814-1830)
Quatrième époque : période des Bourbons-Orléans (1830-1848)
Cinquième époque : période de la Seconde République puis du Second Empire (1848-1870)
Sixième époque : période de la Troisième République (1870-1940)
Septième époque : période de l’occupation et du gouvernement de Vichy (1940-1944)
Huitième époque : période du gouvernement provisoire puis de la Quatrième République (1944-1959)
Neuvième époque : période de la Cinquième République (depuis 1959)
Lexique

 

 

 

Sixième époque : période de la Troisième République (1870-1940)

1ère partie : la IIIe République au XIXe siècle
2ème partie : la IIIe République au XXe siècle

1ère partie : la IIIe République au XIXe siècle


                                                

                   Adolphe Thiers                   Mac-Mahon                       Jules Grévy           


                                                

                     Sadi Carnot                     Casimir-Périer                     Félix Faure            


            Après la défaite de Sedan, le 2 septembre 1870, la République est proclamée le 4 du même mois, et les préfets de la nouvelle République nomment les maires par décret du 24 septembre 1870. La guerre n’est pas finie. Le 18 mars 1871, les parisiens, humiliés par la défaite de leur pays face aux Prussiens et énervés par un long siège, s’en prennent aux troupes gouvernementales : c’est « la Commune* » qui sera dissoute le 28 mai suivant dans le sang. Cette insurrection parisienne accélère le processus conduisant à l’élection des maires. Le 4 avril, une loi municipale transitoire est adoptée et dans chaque localité les opérations électorales sont organisées et dirigées par l’élu d’août 1870.

 

Elections municipales du 30 avril 1871

            Voici les résultats des élections municipales du 30 avril 1871 (AD : 3M140) :

Président du bureau de vote : Claude Richard (maire)
Scrutateurs : Léonard Faure, François Pauly, Louis Chaumande et Guillaune Geneste.
Secrétaire du bureau : Jean Meynard (l’instituteur)
Nombre de conseillers à élire : 12
Nombre d’inscrits : 187
Nombre de votants : 94
Bulletins blancs : 0                                                                                        

Candidats

Suffrages

1

Richard Claude

94

2

Geneste Pierre

91

3

De Tessière Charles

92

4

Brouilhet Arsène

81

5

Faure Léonard

92

6

Beaupuy Bernard

65

7

Robert Jean

86

8

Pauly François

94

9

Pradelou Jean

71

10

Choury François

91

11

Mauguy Pierre

66

12

Lestrade Léonard

72

            Le 14 mai suivant, nous avons l’installation du maire et de l’adjoint (AD : 3M143) :

            Pour l’élection du maire, sur 12 votants, 2 sont déclarés nuls. Sur les 10 restants, Charles de Tessières obtient 7 voix et Claude Richard en obtient 3 : Charles de Tessières est donc proclamé maire.

            Pour l’élection de l’adjoint, sur 12 votants, François Pauly obtient 7 voix, Claude Richard obtient 4 vois et Pierre Geneste en obtient 1 : François Pauly est par conséquent proclamé adjoint.

            Charles (Joseph Henri) de Tessières, né le 15 août 1831 à Blanzac, de Adrien et de Marie Lucie Léontine de Ladoire de Léparre de Chamizac, épousa Marie Cécile de Malet de la Jorie, le 21 août 1860 à Coulaures. Il habitait le château de Blanzac au Change et décéda à Périgueux, le 4 janvier 1904.

            Le 24 mai 1873, les députés retirent leur confiance à Adolphe Thiers, qui doit démissionner. Il est aussitôt remplacé par le maréchal de Mac-Mahon à la présidence de la République, chargé de défendre « l’ordre moral* ». Les royalistes reprennent des forces et le gouvernement réactionnaire fait voter la loi du 20 janvier 1874 qui redonne au pouvoir central le droit de nommer tous les maires, sans obligation de les choisir parmi les conseillers municipaux. Le Président Mac-Mahon, irresponsable, élu pour sept ans, ressemble tout à fait à un monarque constitunionnel : prodigieux retour en arrière… Les conservateurs ayant été mis en minorité à la Chambre et au Sénat, le Maréchal de Mac-Mahon démissionna le 30 janvier 1879. Les républicains avaient déjà choisi son successeur : Jules Grévy, qui démissionna lui aussi, le 2 décembre 1887. Sadit Carnot le remplaça…

            Les élections municipales fixées au mois d’avril 1874 sont reportées à l’automne et les préfets sont invités à changer autant de maires qu’ils le jugeront utile.

 

Elections municipales des 22 et 29 novembre 1874

            A Paris, les républicains remportent 70 sièges, les monarchistes 10.

            Voici les résultats des élections municipales du 22 novembre 1874 à Blis-et-Born (AD : 3M149 et 3M154) :

Président du bureau de vote : Charles de Tessières (maire)
Scrutateurs : Léonard Faure, Claude Richard, François Choury et Léonard Lestrade
Secrétaire du bureau : François Gouteyron (l’instituteur)
Nombre de conseillers à élire : 12
Nombre d’inscrits : 175
Nombre de votants : 104
Bulletins blancs : 0

Candidats

Suffrages

Domicile

1

De Tessières Charles

104

Le Change (Blanzac)

2

Choury François

103

La Jaye

3

Faure Léonard

101

Les Mournauds

4

Pradelou Jean

98

Chignaguet

5

Brouilhet Arsène

97

Le Change

6

Lestrade Léonard

83

Chignaguet

7

Mauguy Pierre

80

La Richardie

8

Rebeyrolle Pierre

71

Barchat

9

Beaupuy Bernard

68

Born

10

Robert Jean

65

Les Defaix

11

Geneste Pierre

65

Born

12

Richard Pierre

63

Chignaguet

13

Daudou Jean

60

14

Faure Antoine

51

15

Meynard Jean

41

La Grange lattée

16

Richard Claude

37

Chignaguet

17

Goursat François

19

18

Pauly François

8

Born

19

Lestrade Jean

5

20

Hiot Michel

5

21

Sudrie François

3

22

Siméon Jean

2

23

Marchier Elie

2

24

Geneste Guillaume

2

25

Faure Jean

2

Les Mournauds

26

Proulhac

2

27

Duvaleix Arnaud

1


            MM. de Tessières Charles, Choury François, Faure Léonard, Pradelou Jean, Brouilhet Arsène, Lestrade Léonard, Maupuy Pierre, Rebeyrolle Pierre, Beaupuy Bernard, Robert Jean, Geneste Pierre et Richard Pierre sont élus au nouveau conseil municipal.

            Nommé par le préfet, cette fois, Charles de Tessières reste le maire. Il faut dire qu’il est loin d’être suspecté de républicanisme…

            La circulaire ministérielle du 5 mai 1876 prescrit le retour des maires remplacés en fonction de la loi du 20 janvier 1874.

            Pour Blis-et-Born, pas de problèmes, Charles de Tessières, maire élu avant le 20 janvier 1874, est conservé à son poste.

            La nouvelle Chambre républicaine rompt avec l’usage impérial du costume et, sur une redingote noire, seuls un insigne et une écharpe désignent le maire. En attendant le vote d’une loi définitive, les députés annulent celle de 1874 et rétablissent celle de 1871.

            Le 24 septembre 1876, c’est un membre du conseil qu’il faut élire en remplacement de Arsène Brouillet (AD : 3M158) : Jean Daudou est élu au second tour au bénéfice de l’âge, bien qu’il y eut protestation d’Antoine Faure et de Léonard Lestrade : un bulletin ayant été attribué à Jean Daudou alors qu’il « n’était pas lisible » (AD : 5k308).

            Jean Daudou, né le 23 décembre 1842 à La Gondie, de Jean et de Catherine Vigier, se maria avec Anne Ursy en premières noces puis, en secondes noces, avec Marie Daudou. Il décéda à La Gondie le 11 septembre 1899.

            Elections du maire et de l’adjoint du 8 octobre 1876.

            En exécution de la loi du 12 août 1876 sur le renouvellement des maires et adjoints, le 8 octobre suivant, nous avons l’installation du maire et de l’adjoint de Blis-et-Born (AD : 3M162) :

            Pour l’élection du maire : sur 12 votants, 1 est déclaré nul. Sur les 11 restants, Charles de Tessières, seul candidat, obtient 11 voix et est proclamé maire au 1er tour.    

            Pour l’élection de l’adjoint : sur 12 votants, 1 est déclaré nul. Sur les 11 restants, Léonard Faure, seul candidat, obtient 11 voix et est proclamé adjoint au 1er tour.

            Léonard Faure est-il celui qui avait pour épouse Jeanne Guy ? Il habitait aux Mournauds et avait 52 ans lorsqu’il entra au conseil municipal.

            Les élections municipales prévues pour fin 1877 sont repoussées à janvier 1878.

 

Elections municipales des 6 et 13 janvier 1878

            Sur le plan national : nouveau progrès des candidats républicains.

            Voici les résultats des élections concernant Blis-et-Born (AD : 3M149 et 3M169) :

Président du bureau de vote : Charles de Tessières (maire)
Assesseurs : Léonard Faure, François Choury, Jean Daudou et Jean Siméon
Secrétaire du bureau : Léonard Lestrade
Nombre de conseillers à élire : 12
Nombre de votants : 135
Bulletins blancs : 1

Candidats

Suffrages

Domicile

1

Siméon Alfred

132

La Jaye

2

Choury François

128

La Jaye

3

Beaupuy Pierre

126

4

De Tessières Charles

104

Le Change
(Blanzac)

5

Faure Léonard

90

Les Mournauds

6

Richard Pierre

86

Chignaguet

7

Mauguy Pierre

83

La Richardie

8

Lestrade Léonard

80

Chignaguet

9

Robert Jean

78

Les Defaix

10

Geneste Pierre

72

Born

11

Daudou Jean

70

12

Meynard Jean

63

La Grange lattée

13

Pradelou Jean

62

Chignaguet

14

Deschamps

62

15

Faure Antoine

61

16

Goursat François

47

17

Geneste Guillaume

45

18

Chaumande

35

19

Lestrade Pierre

31

20

Faure Jean

26

Les Mournauds

21

Coustillas

21

22

Bonhomme

15

23

Prouilhac

13

24

Daudou Pierre

8

            MM. Alfred Siméon, Choury François, Bernard Beaupuy, Charles de Tessières, Léonard Faure, Pierre Richard, Pierre Maupuy, Léonard Lestrade, Jean Robert, Pierre Geneste et Jean Daudou, ayant obtenus la majorité absolue, sont élus au premier tour, au nouveau conseil municipal.

            Puisque seuls onze conseillers ont été élus au premier tour, le second tour de scrutin eu lieu et donna le résultat suivant :

Nombre de votants : 112
Bulletins blancs : 0

1

Meynard Jean

48

La Grange lattée

2

Pradelou Jean

33

Chignaguet

3

Deschamps

31

            Jean Meynard est donc élu au second tour.

            Guillaume Geneste protesta énergiquement contre l’attribution d’une quinzaine de bulletins à Pierre Geneste (aubergiste au bourg), parce que ceux-ci ne mentionnaient que le nom et pas le prénom alors que Guillaume était lui aussi candidat. Le même problème s’est posé au sujet de Léonard Lestrade et de Pierre Lestrade. Le maire, Charles de Tessières, fit suivre la protestation de Guillaume Geneste au préfet, cependant, avec Léonard Faure, François Choury, Jean Daudou et Alfred Siméon, il contesta les allégations de Guillaume Geneste en précisant que celui-ci (connu généralement dans la commune sous le nom de « Bonhomme »), comme Pierre Lestrade, ne se sont révélés candidats que la veille des élections. Le Conseil de préfecture, s’étant réuni le 29 janvier, décide l’annulation de l’élection de Pierre Geneste et Léonard Lestrade.

            Il y eut de nouvelles élections, le 16 juin suivant, pour élire deux conseillers, et, quatre blis-et-bornais (Guillaume Geneste, Siméon, Goursat et Gervais) se plaignirent à nouveau de l’élection de Léonard Lestrade, puisque trois bulletins auraient été attribués à tort à ce candidat : l’un ne comportait pas une désignation suffisante, un autre portait la phase « je suis républicain et je vote pour Lestrade etc… » et enfin le troisième était écrit sur un papier à rayures (il faut dire qu’à l’époque il n’y avait pas de bulletins préparés à l’avance, le nom du ou des candidats devait être écrit par l’électeur). et, en séance publique du jeudi 27 juin 1878, le Conseil de préfecture rejette, cette fois, les protestations formulées (AD : 5k309).

            Elections du maire et de l’adjoint du 12 octobre 1879 (AD : 3M174)

            Charles de Tessières est réélu maire, et Jean Faure (nouvellement élu au conseil municipal) est élu adjoint.

            Jean Faure deviendra maire en mai 1888, je le présenterai plus loin.

            Elections du maire et de l’adjoint du 23 janvier 1881 (AD : 3M179).

            Charles de Tessières est réélu maire, et Jean Faure est réélu adjoint.

L’arbre de mai

Il s’agit d’une ancienne coutume que celle de planter devant la maison du maire et de ses conseillers, un arbre appelé « arbre de mai ». Elle semble remonter à 1881 et serait l’aboutissement de deux traditions : l’offrande du mai, arbre ou bouquet de feuillage, à la personne qu’on veut honorer sous l’Ancien Régime* ; l’arbre de la liberté sous la Révolution. Maire et Conseillers se doivent d’offrir à boire et à manger à ceux qui plantent le « mai » près de leur maison.

 

Elections municipales des 4 et 11 mai 1884

            C’est en 1884 que fut promulguée la loi municipale qui est encore en vigueur : loi dite « la grande charte républicaine de la liberté municipale ». Les élections des 4 et 11 mai voient, sur le plan national, une large victoire des républicains et le recul des radicaux.

            Voici les résultats des élections concernant Blis-et-Born (AD : 3M149 et 3M169) :

Président du bureau de vote : Charles de Tessières (maire)
Assesseurs : Richard Claude, Beaupuy Bernard, Mathé Jean et Cournut Pierre
Secrétaire du bureau : Faure Jean
Nombre de conseillers à élire : 12
Nombre de votants : 160
Bulletins blancs : 0

Candidats

Suffrages

Domicile

1

Choury François

99

La Jaye

2

Richard Pierre

96

Chignaguet

3

Siméon Frédéric

94

Barchat

4

De Moulinard Louis

93

5

Faure Jean

89

Les Mournauds

6

Marchier Elie

88

Les Defaix

7

Deschamps Marcelin

87

Pommier

8

Geneste Pierre

86

Born

9

Eymery Paulin

85

La Lucie

10

Geneste Firmin

83

11

Coustillas Jean

82

12

Faure Antoine

79

13

De Tessière Charles

78

Le Change

14

Beaupuy Bernard

75

15

Daudou Jean

75

La Gondie

16

Lestrade Léonard

73

17

Goursat François

73

18

Mathé fils

70

Les Junies

19

Mauguit

68

La Richardie

20

Combe

66

La Coutie

21

Christophe

65

Chignaguet

22

Laval

63

23

Chariéras fils

62

24

Desplat

61

25

Sudrie

3

26

Laval Baptiste

2

27

Bousquet

1

28

Claviéras

1

Born

29

Geneste Guillaume

1

30

Lestrade Pierre

1

Born

31

Dupuis

1

32

Roumanie

1

33

Baylet

1

            MM. Choury François, Richard Pierre, Siméon Frédéric, de Moulinard Louis, Faure Jean, Marchier Elie, Deschamps Marcelin, Gedneste Pierre, Eymery Paulin, Geneste Firmin et Coustillas Jean, sont élus au premier tour, au nouveau conseil municipal.

            Puisque seuls onze conseillers ont été élus au premier tour, un second tour de scrutin eut lieu et donna le résultat suivant :

Nombre de votants : 93
Bulletins blancs et nuls : 9

1

Daudou Jean

67

2

Pierre

9

Lacaud

3

Goursat François

6

4

Lestrade fils

1

Born

            Au second tour, Jean Daudou est donc élu.

            Elections du maire et de l’adjoint du 18 mai 1884 (AD : 3M197) :

            Pierre Richard est élu maire au 1er tour, et François Choury est élu adjoint également au 1er tour.

            Pierre Richard était le fils de l’ancien maire (Claude Richard), il est né à Chignaguet le 14 janvier 1831, de Pierre et de Jeanne Dumas et avait donc 53 ans lorsqu’il devint maire pour la première fois. Auparavant il était dans l’opposition au conseil municipal. Il était un virulent défenseur de l’école laïque.

            François Choury est né le 3 novembre 1833 à La Jaye (son prénom déclaré était alors Jean : il semble avoir pris le prénom de son père lors du décès de ce dernier en 1868), de Jean (ou François) et de Marguerite Duvaleix. Il avait épousé Aline Morteyrol et il décéda à La Jaye le 3 janvier 1921.

            L’ordre clérical est renversé par l’ordre laïc, il s’ensuit un conflit important sur plusieurs décennies entre le curé et le maire, entre les sœurs institutrices et l’école publique de Blis-et-Born (cf. le 3e fascicule des Etudes Historiques sur Blis-et-Born).

            La loi de 1884 entraîne une frénésie de constructions de mairies-écoles. Il s’agit là d’une réponse laïque et républicaine au défi clérical et réactionnaire de l’église et du château. Dans les villages, l’architecte les réunit dans un bâtiment dont la mairie occupe le centre, les ailes étant l’école de garçons et celle de filles. Les diverses lois scolaires, promulguées entre 1878 et 1889, font de la République le contrôleur d’un enseignement gratuit et laïque. Les curés n’ont plus le droit de surveiller les écoles publiques. L’enseignement religieux disparaît des programmes. Les crucifix disparaissent des locaux scolaires. Les congrégations religieuses doivent laisser la place à des instituteurs et institutrices laïques. Ces derniers seront, à partir de 1889, payés par l’Etat, les communes devant, de leur côté, fournir le logement des maîtres et le matériel scolaire. Il ne reste au prêtre, dépossédé de son rôle civil, que les funérailles, les mariages religieux n’étant plus obligatoires.

            La nouvelle mairie-école publique de Blis-et-Born fut inaugurée en 1890. La mairie se trouvait au centre, la classe des filles à sa gauche (salle des fêtes ensuite et, à partir de cette année, à nouveau une salle de classe) et la classe des garçons à sa droite (cf. le 3e fascicule des Etudes Historiques sur Blis-et-Born). Auparavant, la salle de mairie se trouvait dans l'une des pièces du rez-de-chaussée de la première maison d'école, c’est-à-dire la maison qui se trouve en face de la mairie actuelle, à côté du restaurant.

 

Elections municipales des 6 et 13 mai 1888

            Les socialistes gagnèrent les municipalités de Narbonne, Saint-Etienne et Saint-Ouen.

            Voici les résultats des élections concernant Blis-et-Born (AD : 3M206) :

Président du bureau de vote : Pierre Richard (maire)
Assesseurs : Faure Jean, Choury François, Daudou Jean et Siméon Frédéric
Secrétaire du bureau : Mariaud (l’instituteur)
Nombre de conseillers à élire : 12
Nombre de votants : 152
Bulletins blancs : 1

Candidats

Suffrages

Domicile

1

Siméon Frédéric

99

Barchat

2

Choury François

96

La Jaye

3

Faure Jean

94

Les Mournauds

4

Faure Antoine

93

Les Junies

5

Richard Pierre

89

Chignaguet

6

Daudou Jean

88

La Gondie

7

Geneste Firmin

87

Born

8

Beaupuy Bernard

86

Born

9

Deschamps Marcelin

85

Pommier

10

Goursat père

83

Chignaguet

11

Mathé fils

82

12

Mauguis

79

La Richardie

13

Meynard

78

La Grange lattée

14

Christophe

75

Chignaguet

15

Marchier

75

16

Coustillas

73

Les Defaix

17

Eymery

73

La Brousse

18

Geneste Pierre

70

Born

19

Lestrade Léonard

68

Chignaguet

20

Duvaleix

66

Les Junies

21

Bonhomme fils

65

La Miranderie

22

Sudrie

63

23

Desplat

62

24

Combe

61

25

Salinier

3

26

Siméon

2

27

Daudou Pierre

1

28

Saumande

1

Born

29

Roumanie

1

            MM. Siméon Frédéric, Choury François, Faure Jean, Faune Antoine, Richard Pierre, Daudou Jean, Geneste Firmin, Beaupuy Bernard, Deschamps Marcelin, Goursat Père, sont élus au premier tour, au nouveau conseil municipal.

            Seuls dix conseillers ayant été élus au premier tour, le second tour de scrutin donna le résultat suivant :

Nombre de votants : 150
Bulletins blancs et nuls : 0

1

Mauguis Pierre

84

La Richardie

2

Bonhomme Pierre fils

81

La Miranderie

3

Coustillas Antoine

67

Les Defaix

4

Eymery Pierre

66

La Brousse

            Au second tour, Pierre Mauguis et Pierre Bonhomme furent donc élus.

 

            Elections du maire et de l’adjoint du 20 mai 1888 (AD : 3M211).

            Jean Faure est élu maire au 1er tour, et Frédéric Siméon est élu adjoint également au 1er tour.

            Jean Faure, né le 18 mars 1824 aux Mournauds, de Jean et de Marie Lestrade, se maria trois fois : en 1ères noces avec Marguerite Geneste, et en 3ème noces avec Anne Vigier et décéda le 8 octobre 1905 aux Junies. Il avait donc 64 ans lorsqu’il fut élu maire.

            Le banquet des maires, organisé par le gouvernement, à Paris, lors de l’exposition universelle de 1889 (le 18 août), attire 13 000 maires. Je ne sais pas si Jean Faure avait fait le déplacement ; pour le savoir il me faudrait aller aux archives nationales à Paris, ce que je n’ai pas eu le temps de faire encore.

            Elections du maire du 17 août 1890 (AD : 3M215).

            Jean Faure ayant démissionné, Frédéric Siméon, maire par intérim, réuni le conseil municipal pour la désignation d’un nouveau maire :  Pierre Richard est élu au 1er tour (il s’agit de celui qui fut déjà maire de 1884 à 1888).

 

Elections municipales des 1er et 8 mai 1892

            Les républicains progressent, en détenant désormais la majorité dans 23 524 conseils municipaux, contre 20 642 avant les élections.

            Voici les résultats des élections concernant Blis-et-Born (AD : 3M219) :

Président du bureau de vote : Pierre Richard (maire)
Assesseurs : Jean Faure, Pierre Mauguy, Pierre Eymery, Firmin Geneste
Secrétaire du bureau : Benjamin Breuilh (probablement l’instituteur)

Nombre de conseillers à élire : 12
Nombre de votants : 146
Bulletin nul : 1

Candidats

Suffrages

Domicile

1

Coustillas Antoine

95

Les Defaix

2

Richard Pierre

92

Chignaguet

3

Eymery Pierre fils

89

La Brousse

4

Siméon Frédéric

88

Barchat

5

Choury François

88

La Jaye

6

Daudou Jean

88

La Gondie

7

Deschamps Marcellin

87

Pommier

8

Meynard Jean père

84

La Grange Lattée

9

Duvaleix Jean

84

Les Junies

10

Breau Jean

83

Born

11

Goursat François

80

Chignaguet

12

Bonhomme Pierre fils

71

La Miranderie

13

Faure Jean

69

Les Mournauds

14

Geneste Firmin

57

Born

15

Mathé Jean

59

Les Junies

16

Faure Antoine

62

Les Junies

17

Mauguy Pierre

60

La Richardie

18

Oizeau Martial

58

Pommier

19

Christophe Pierre

53

Chignaguet

            MM. Coustillas Antoine, Richard Pierre, Eymery Pierre fils, Siméon Frédéric, Choury François, Daudou Jean, Deschamps Marcellin, Meynard Jean père, Duvaleix Jean, Breau Jean et Goursat François, sont élus au premier tour, au nouveau conseil municipal.

            Puisque seuls onze conseillers ont été élus au premier tour, le second tour de scrutin eu lieu et donna le résultat suivant :

Nombre de votants : 65
Bulletins blancs : 2

1

Bonhomme Pierre fils

58

La Miranderie

2

Geneste Pierre

2

Born

3

Richard Pierre

1

Chignaguet

4

Faure Jean

1

Les Mournauds

5

Baylé Simon

1

            Au second tour, Pierre Bonhomme est donc élu.

            Elections du maire et de l’adjoint du 15 mai 1892 (AD : 3M224).

            Pierre Richard est réélu maire au 1er tour, et Frédéric Siméon est réélu adjoint également au 1er tour.

 

Elections municipales des 3 et 10 mai 1896

            Les républicains modérés progressent légèrement. Les socialistes l’emportent dans plusieurs villes importantes : Lille, Roubaix, Limoges, Montluçon, Roanne, Marseille, Toulon, Dijon, Sète.

            Voici les résultats des élections concernant Blis-et-Born (Archives de la mairie) :

Président du bureau de vote : Pierre Richard (maire)
Nombre de conseillers à élire : 12

Candidats

Suffrages

Domicile

1

Richard Pierre

119

Chignaguet

2

Coustillas Antoine

116

Les Defaix

3

Choury François

112

La Jaye

4

Daudou Jean

112

La Gondie

5

Meynard Barthélémy

112

La Grange lattée

6

Duvaleix Jean

110

Les Junies

7

Siméon Jean-Antoine

106

Barchat

8

Deschamps Marcellin

104

Pommier

9

Breau Antoine

101

Chignaguet

10

Goursat François

100

11

Bonhomme Pierre

100

La Miranderie

12

Eymerie Pierre

97

La Brousse

            Elections du maire et de l’adjoint du 17 mai 1896 (Archives de la mairie).

            Pierre Richard est réélu maire au 1er tour, et Jean-Antoine Siméon est élu adjoint également au 1er tour.

           

 

 

2ème partie : la IIIe République au XXe siècle


                                                   

                 Emile Loubet             Armand Fallières         Raymond Poincaré         Paul Deschanel


                                                   

            Alexandre Millerand     Gaston Doumergue           Paul Doumer                Albert Lebrun


Elections municipales des 6 et 13 mai 1900

            On dénombre 24 832 municipalités républicaines, 153 nationalistes, 8 519 conservatrices. Les républicains gagnent plus de 1 000 municipalités. A Paris, la tendance est inverse puisque les nationalistes dominent.

            Voici les résultats des élections concernant Blis-et-Born (Archives de la mairie) :

Président du bureau de vote : Pierre Richard (maire)
Nombre de conseillers à élire : 12

Candidats

Suffrages

Orientat. politique

Domicile

1

Chaumande Léon

102

Républ.

Born

2

Coustillas Antoine

98

Républ.

3

Siméon Antoine

97

Républ.

Barchat

4

Richard Pierre

96

Républ.

Chignaguet

5

Meynard Barthélémy

94

Républ.

La Grange lattée

6

Choury François

93

Républ.

La Jaye

7

Deschamps Marcellin

92

Républ.

Pommier

8

Duvaleix Jean

91

Républ.

Les Junies

9

Breau Antoine

91

Républ.

Chignaguet

10

Eymery Paulin

90

Républ.

La Brousse

11

Faure Jean

87

Conserv.

Les Mournauds

12

Bonhomme Pierre

85

Républ.

La Miranderie

13

Carreau père

82

?

14

Faure Antoine

75

Conserv.

Les Junies

15

Oizeau Marcellin

72

Conserv.

16

Geneste Maurice

72

Conserv.

Born

17

Goursat Pierre

71

Conserv.

18

Mathé Jean

68

Conserv.

Les Junies

19

Geneste Peyrade

69

Conserv.

Born

20

Mauguy Pierre

65

Conserv.

La Richardie

21

Clary fils aîné

62

Conserv.

22

Laval Léonard

60

Conserv.

23

Cournut fils

56

Conserv.

24

Pradelou Jean
(non candidat)

31

Républ.

            MM. Chaumande Léon, Coustillas Antoine, Siméon Antoine, Richard Pierre, Meynard Barthélémy, Choury François, Deschamps Marcellin, Duvaleix Jean, Breau Antoine, Eymery Pierre, Faure Jean et Bonhomme Pierre, sont élus au nouveau conseil municipal.

            Elections du maire et de l’adjoint du 20 mai 1900 (Archives de la mairie).

            Pierre Richard est réélu maire au 1er tour, et Jean-Antoine Siméon est réélu adjoint également au 1er tour.

            Le banquet des maires, à l’occasion de l’exposition universelle de 1900 (le 22 septembre), à Paris, et sur invitation du Président de la République, attire 22 000 maires. Comme pour le banquet de 1889, je ne sais pas si le maire de Blis-et-Born était présent.

            En décembre 1904, une loi attribue à la municipalité le service des pompes funèbres : transport du corps, fourniture du cercueil, des tentures et du personnel chargé de l’inhumation : les attributions civiles du curé étant définitivement supprimées.

            Les seules ressources de la municipalité sont les impôts locaux, directs ou indirects : centimes additionnels, taxes… Restent les subventions du conseil général ou de l’État.

            Le maire dénombre les habitants, les électeurs, les conscrits, les étrangers et les pigeons-voyageurs…

Elections municipales des 1er et 8 mai 1904

            Voici les résultats des élections concernant Blis-et-Born (Archives de la mairie) :

Président du bureau de vote : Pierre Richard (maire)
Nombre de conseillers à élire : 10

Candidats

Suffrages

Domicile

1

Chaumande Léon

96

Born

2

Coustillas Antoine

92

La Lucie

3

Siméon Antoine

88

Barchat

4

Richard Pierre

87

Chignaguet

5

Choury François

87

6

de Tessières Etienne

86

Le Change

7

Eymery Pierre

85

La Brousse

8

Meynard Barthélémy

85

La Grange lattée

9

Faure Jean

84

Les Mournauds

10

Oizeau Marcellin
élu au second tour

81

 

           Des protestations eurent lieu à la suite du second tour de ces élections. En effet, il y avait dans l’urne 162 bulletins (dont deux bulletins blancs) alors qu’il n’y avait que 154 émargements. Pierre Richard signale pour sa part qu’il y avait deux bulletins doubles au nom de Oizeau, donnant donc quatre voix à celui-ci ; d’autre part, J. P. et L. C. auraient remarqué que P. C. aurait déposé un bulletin qui leur aurait paru double… (AD : 5K325)

            Elections du maire et de l’adjoint du 15 mai 1904 (Archives de la mairie).

            Pierre Richard est réélu maire au 1er tour, et Léon Chaumande est élu adjoint également au 1er tour.

            Léon Chaumande, né le 3 novembre 1866 (il fut déclaré sous le prénom de Louis et le nom de Saumande) aux Golferies, de Louis et de Anne Tronche, se maria le 28 janvier 1894 (toujours sous le nom de Saumande et le prénom de Louis) avec Elisabeth Marchier. Il n’avait pas tout à fait 38 ans lorsqu’il fut élu adjoint.

            Suite à des protestations venant de deux membres du conseil, un arrêté préfectoral, daté du 1er juillet 1904, annule l’élection de Etienne de Tessières et de Marcellin Oiseau.  Après les requêtes envoyées par les deux intéressés. Voici d’abord une copie de la lettre envoyée par le maire Pierre Richard (AD : 5K325) :

"Monsieur le Préfet
Je soussigné Pierre Richard, Maire de la Commune de Blis et Born, considérant que, d’après l’art. 31 de la loi du 5 avril 1884, sont éligibles au Conseil Municipal « tous les électeurs de la Commune et les citoyens inscrits au rôle des contributions directes ou justifiant qu’ils devaient y être inscrits au 1er janvier de l’année de l’élection ».
Considérant que de Tessière, proclamé élu n’est pas électeur de la Commune, qu’il n’est pas inscrit au rôle des contributions directes, et qu’il n’a pas justifié qu’il devait y être inscrit au 1er Janvier de l’année de l’élection ;
Demande que son élection soit annulée.
Veuillez agréer, etc…"
Le Maire de Blis et Born Signé : Richard


Voici maintenant la décision finale (n°19504 du 29 mars 1905) du Conseil d’Etat concernant les contentieux au sujet de de Tessières et de Oizeau 
(AD : 3M234) :

            « La première Sous-Section du Contentieux du Conseil d’Etat,
Vu les requêtes présentées par les sieurs de Tessières et Oizeau, proclamés élus conseillers municipaux de la commune de Blis-et-Born, les dites requêtes enregistrées au Secrétariat de la préfecture de la Dordogne, les 1er et 11 Août 1904, et tendant à ce qu’il plaise au Conseil annuler un arrêté, en date du 1er Juillet 1904, par lequel le Conseil de préfecture du département de la Dordogne, statuant sur les protestations formées par les sieurs Richard et Deschamps contre les opérations électorales auxquelles il a été procédé les 1er et 8 Mai 1904, dans la commune de Blis-et-Born, pour le renouvellement du Conseil municipal, a annulé l’élection du sieur de Tessières, au premier tour de scrutin et celle du sieur Oizeau au deuxième tour ;
Ce faisant, attendu, en ce qui concerne le sieur de Tessière, qu’il a été considéré à tort comme inéligible dans la commune de Blis-et-Born ; qu’y payant des impôts, il doit y être éligible ; en ce qui concerne le sieur Oizeau, qu’ayant obtenu la majorité des suffrages, il a été valablement proclamé élu au 2e tour de srutin ;
Déclarer valables les élections des sieurs de Tessières et Oizeau comme conseillers municipaux de la commune de Blis-et-Born ;
Vu l’arrêté attaqué ;
Vu la protestation des sieurs Richard et Deschamps devant le Conseil de préfecture ;
Vu le certificat de notification, en date du 15 Août 1904, d’où il résulte que communication a été donnée des pourvois aux intéressés lesquels n’ont pas produit d’observations en défense ;
Vu la dépêche par laquelle le Ministre de l’Intérieur transmet le dossier avec ses observations, les dites requête et observations enregistrées au Secrétariat du Contentieux du Conseil d’Etat, le 7 Février 1905 ;
Vu les procès-verbaux des opérations électorales auxquelles il a été procédé les 1er et 8 Mai 1904, dans la commune de Blis-et-Born, pour le renouvellement du Conseil municipal ;
Vu les autres pièces produites et jointes au dossier ;
Vu la loi du 5 Avril 1884 ;
Ouï M. Henri Ripert, Auditeur, en son rapport ;
Ouï M. Dejean, Auditeur, Commissaire suppléant du Gouvernement, en ses conclusions ;

            En ce qui concerne l’élection du sieur de Tessières au premier tour de scrutin :
Considérant que le sieur de Tessières n’est pas électeur dans la commune de Blis-et-Born ; qu’il n’y était pas inscrit, pour l’année 1904, au rôle des contributions directes et n’a pas justifié qu’il devait y être inscrit au premier Janvier de la dite année ; qu’en effet la circonstance qu’il a hérité d’une propriété dans la commune postérieurement au 1er Janvier 1904 ne le rendait pas imposable à la contribution foncière au 1er Janvier de cette année ; que, dès lors, le requérant ne remplissait pas au jour de l’élection, les conditions d’éligibilité exigées par l’article 31 de la loi du 5 Avril 1884 ; que par conséquent, c’est avec raison que le Conseil de préfecture a annulé son élection ;                        

            En ce qui concerne l’élection du sieur Oizeau au second tour de scrutin :
Considérant qu’il résulte du procès-verbal des opérations de ce second tour qu’il a été trouvé dans l’urne 154 bulletins, alors qu’un seul candidat était à élire ; qu’ainsi le nombre des suffrages valablement attribués ne pouvait dépasser 154 ; qu’il en a été attribué 160 ; que, dès lors, il y a lieu de déduire 6 suffrages au sieur Oizeau candidat proclamé élu ;
Considérant que cette déduction opérée, le sieur Oizeau ne conserve pas la majorité sur son concurrent ; que par conséquent, c’est avec raison que son élection a été annulée par le Conseil de préfecture ;               

            DECIDE :
           
Article premier.
Les requêtes susvisées des sieurs de Tessières et Oizeaux sont rejetées.
           
Article 2.
Expédition de la présente décision sera transmise au Ministre de l’Intérieur.

            Délibéré dans la séance du 15 Mars 1905, où siégeaient M.M. Marguerie, Président ; Vel-Durand, Reynaud, Baudenet, Conseillers d’Etat et Henri Ripert, Auditeur, rapporteur.

            Lu en séance publique, le 29 Mars 1905.
           
Le Président, Signé : R. Marguerie
            L’Auditeur, Rapporteur, Signé : H. Ripert
            Le Secrétaire adjoint, Signé : A. Garmy

            La République mande et ordonne au Ministre de l’Intérieur, en ce qui le concerne, et à tous huissiers à ce requis, en ce qui concerne les voies de droit commun contre les parties privées, de pourvoir à l’exécution de la présente décision.

   Pour expédition conforme : Le Secrétaire du Contentieux du Conseil d’Etat, »

            Il y eu donc de nouvelles élections le 30 juillet 1905 pour élire deux conseillers en remplacement de messieurs De Tessières et Oizeau (AD : 3M235) :

Nombre de votants : 157
Bulletins blancs : 1

Candidats

Suffrages

Domicile

1

Duvaleix Jean

82

Les Junies

2

de Tessières Etienne

80

Le Change

3

Christophe Léon

77

Chignaguet

4

Oizeau Marcellin

73


            Jean Duvaleix (né le 21 octobre 1845 aux Junies) est donc élu conseiller ; quant à Etienne de Tessières, « ne paraissant pas réunir les conditions voulues pour être élu conseiller municipal, le bureau décide que la préfecture se prononce en dernier ressort » (pour la seconde fois).

Il faut dire que le maire, très républicain et très opposé à l’école privée des sœurs (cf. le 3e fascicule des Etudes Historiques sur Blis-et-Born), était en conflit ouvert avec l’épouse d’Étienne de Tessières. Le 7 septembre 1905, Mme de Tessières fit en effet une demande d'ouverture d'école privée à Blis-et-Born, dans la maison précédemment utilisée à cet effet, mais fermée suivant la loi du 1er juillet 1901 qui interdisait l'enseignement privé religieux en France. A Blis-et-Born, la crise dura trois ans ; trois ans de brouille avec le maire et l'instituteur public d'un côté et les institutrices privées de l'autre ; trois ans de brouille entre deux parties de la population blis et bornaise.

            En 1906, nous assistons à la loi de séparation de l’Église et de l’État, avec les conflits sociaux et les répressions policières qui s’ensuivirent, à Blis-et-Born comme ailleurs (cf. le 3e fascicule des Etudes Historiques sur Blis-et-Born). Selon l’article 27 de cette loi, il appartient dorénavent au maire de régler l’usage des cloches dans l’intérêt de l’ordre et de la tranquilité publique.

Elections municipales des 3 et 10 mai 1908

            Sur le plan national, victoire des radicaux, radicaux-socialistes et républicains de gauche.

            Voici les résultats des élections concernant Blis-et-Born (AD : 3M239) :

Président du bureau de vote : Pierre Richard (maire)
Assesseurs : Jean Soulacroux (le curé), François Sudrie, Eugène Daudou et Pierre Christophe
Secrétaire du bureau : Jean Raynaud (l’instituteur)
Nombre de conseillers à élire : 10
Nombre de votants : 160
Bulletin nul : 0

Candidats

Suffrages

Domicile

1

Richard Pierre

93

Chignaguet

2

Chaumande Léon

94

Born

3

Choury François

93

La Jaye

4

Duvaleix Jean

94

Les Junies

5

Coustillas Antoine

91

La Lucie

6

Meynard Barthélémy

94

La Grange lattée

7

Deschamps Marcellin

91

Pommier

8

Bonhomme Pierre

85

La Miranderie

9

Christophe Léon

91

Chignaguet

10

Bernard Jean

82

11

De Tessières

76

Le Change

12

Faure Jean

76

Les Mournauds

13

Siméon Antoine

64

Barchat

14

Eymery Paulin

80

La Brousse

15

Geneste Firmin

73

Born

16

Oizeau Marcellin

73

17

Mathet Jean

77

Les Junies

18

Perrot Auguste

75

19

Geneste Genestou

70

Born

20

Faure Léon

69

Les Junies


            MM. Richard Pierre, Chaumande Léon, Choury François, Duvaleix Jean, Coustillas Antoine, Meynard Barthélémy, Deschamps Marcellin, Bonhomme Pierre, Christophe Léon et Bernard Jean, sont élus au premier tour, au nouveau conseil municipal.

            Elections du maire et de l’adjoint du 17 mai 1908 (Archives de la mairie).

            Pierre Richard est réélu maire au 1er tour, et Léon Chaumande est réélu adjoint également au 1er tour.

 

Elections municipales des 5 et 12 mai 1912

            Voici les résultats des élections concernant Blis-et-Born (AD : 3M248) :

Président du bureau de vote : Pierre Richard (maire)
Assesseurs : François Choury, Léon Chaumande, Léon Christophe et Louis Mespoulède
Secrétaire du bureau : Jean Raynaud (l’instituteur)
Nombre de conseillers à élire : 10
Nombre de votants : 133
Bulletin blanc : 1

Candidats

Suffrages

Domicile

1

Richard Pierre

98

Chignaguet

2

Chaumande Léon

101

Born

3

Choury François

101

4

Coustillas Antoine

96

La Lucie

5

Meynard Barthélémy

99

La Grange lattée

6

Duvaleix Jean

89

Les Junies

7

Deschamps Marcellin

78

Pommier

8

Christophe Léon

99

Chignaguet

9

Bonhomme Pierre

64

La Miranderie

10

Mespoulède Louis

121

Chignaguet

11

Faure Jean

34

Les Mournauds

12

Duvaleix

4

Fayard

13

Prouilhac Maurice

8

Les Golferies

14

Eymery Pierre

19

La Brousse

15

Geneste Alphonse

13

Born

16

Mathet Adrien

16

Les Junies


            MM. Mespoulède Louis, Chaumande Léon, Choury François, Christophe Léon, Meynard Barthélémy, Richard Pierre, Coustillas Antoine, Duvaleix Jean et Deschamps Marcellin, sont élus au premier tour, au nouveau conseil municipal.

            Puisque seuls neuf conseillers avaient été élus au premier tour, un second tour de scrutin eut donc lieu la semaine suivante ; cependant, entre les deux tours, Pierre Richard ayant été retiré de la liste du 1er tour (pour des raisons qui m’échappent), il dut se représenter au second tour, ce qui porta à deux le nombre de conseiller à élire lors de ce second scrutin :

Nombre de votants : 125
Bulletin blanc : 0

1

Faure Marcel

109

Les Junies

2

Richard Pierre

71

Chignaguet

3

Eymery Paulin

53

La Brousse

4

Bonhomme Pierre

9

La Miranderie

5

Desplat Léon

2

Maison-Neuve


            Au second tour, Marcel Faure et Pierre Richard furent donc élus.

            Elections du maire et de l’adjoint du 19 mai 1912.

            Pierre Richard est réélu maire au 2e tour, après un ballotage avec Louis Mespoulède. Au second tour, ces deux candidats étaient toujours en ballotage, cependant, Pierre Richard était le plus âgé des deux et fut choisi pour cela.

            Léon Chaumande est réélu adjoint dès le 1er tour.

            Le 1er août 1914, le tocsin ébranle les clochers. Les habitants, rassemblés sur les places, entendent le garde champêtre annoncer la mobilisation générale. Prévues pour 1916, les élections municipales sont renvoyées à plus tard.

 

Elections municipales du 30 novembre 1919

            Voici les résultats des élections concernant Blis-et-Born (AD : 3M263) :

Président du bureau de vote : Léon Chaumande
Assesseurs : Marcelin Deschamps, Pierre Christophe, Marcel Faure et Louis Mespoulède
Secrétaire du bureau : Jean Raynaud (l’instituteur)
Nombre de conseillers à élire : 10
Nombre de votants : 108
Suffrages exprimés : 102

Candidats

Suffrages

Domicile

1

Mespoulède Louis

94

Chignaguet

2

Faure Marcel

93

Les Junies

3

Meynard Barthélémy

89

La Grange lattée

4

Deschamps Marcelin

85

Pommier

5

Christophe Pierre

84

Chignaguet

6

Mespoulède Raymond

84

Born

7

Chaumande Léon

79

Born

8

Coustillas Antoine

78

La Lucie

9

Prouilhac Maurice

78

Les Golferies

10

Duvaleix Jean

74

Les Junies

11

Bonhomme Pierre

10

La Miranderie

12

Faure

9

Les Junies

13

Chastaing Jean

5

Born

14

Eymery Cyprien

5

La Brousse

            MM. Mespoulède Louis, Faure Marcel, Meynard Barthélémy, Deschamps Marcelin, Christophe Pierre, Mespoulède Raymond, Chaumande Léon, Coustillas Antoine, Prouilhac Maurice et Duvaleix Jean sont élus au premier tour, au nouveau conseil municipal.

            Elections du maire et de l’adjoint du 10 décembre 1919 (AD : 3M268).

            Louis Mespoulède (républicain de gauche) est élu maire au 1er tour, et Barthélémy Meynard (radical) est élu adjoint également au 1er tour.

                                                                                

                                                                                     Louis Mespoulède

            Louis Mespoulède (où plutôt Jean-Louis), né le 15 juin 1882 à Fossemagne, se maria le 17 octobre 1907 avec Pauline Perrot à Blis-et-Born, et décéda le 30 avril 1937 à Chignaguet. Il avait 37 ans lorsqu’il devint maire.

            Barthélémy Meynard, né le 8 août 1864 à La Grange-lattée, de Jean et de Hélène Cournut, se maria avec Marie-Christine Geneste le 13 décembre 1894, à Montagnac-d’Auberoche, et décéda le 7 février 1937 à La Grange lattée. Il avait 55 ans lorsqu’il fut élu adjoint.

 

Elections municipales des 3 et 10 mai 1925

            Les partis de gauche (y compris les communistes) emportent 78 municipalités importantes.

            Voici les résultats des élections concernant Blis-et-Born (AD : 3M277) :

Président du bureau de vote : Louis Mespoulède (maire)
Assesseurs : Léon Chaumande, Marcel Faure, Pierre Christophe et Jean Prouilhac
Secrétaire du bureau : Jean Raynaud (l’instituteur)
Nombre de conseillers à élire : 10
Nombre de votants : 127
Suffrages exprimés : 127

Candidats

Suffrages

Domicile

1

Mespoulède Louis

119

Chignaguet

2

Meynard Barthélémy

111

La Grange Lattée

3

Chaumande Léon

102

Born

4

Christophe Pierre

101

Chignaguet

5

Coustillas Antoine

93

Les Defaix

6

Deschamps Marcelin

75

Pommiers

7

Duvaleix Jean

82

Les Junies

8

Faure Marcel

112

Les Mournauds

9

Mespoulède Raymond

99

Born

10

Prouilhac Jean

67

Les Golferies

11

Faure Léon

42

Les Junies

12

Eymery Cyprien

47

La Brousse

13

Geneste Marcel

46

Born

14

Courteix Henri

45

Born


            MM. Mespoulède Louis, Meynard Barthélémy, Chaumande Léon, Christophe Pierre, Coustillas Antoine, Deschamps Marcelin, Duvaleix Jean, Faure Marcel, Mespoulède Raymond et Prouilhac Jean sont élus au premier tour, au nouveau conseil municipal.

            Elections du maire et de l’adjoint du 17 mai 1925 (Archives de la mairie).

            Louis Mespoulède est réélu maire au 1er tour, et Barthélémy Meynard est réélu adjoint également au 1er tour.

 

Elections municipales des 5 et 12 mai 1929

            Voici les résultats des élections concernant Blis-et-Born (AD : 3M286) :

Président du bureau de vote : Louis Mespoulède (maire)
Assesseurs : Léon Chaumande, Jean Prouilhac, Antoine Coustillas et Raymond Mespoulède
Secrétaire du bureau : André Callen (l’instituteur)
Nombre de conseillers à élire : 10
Nombre de votants : 122
Suffrages exprimés : 121

Candidats

Suffrages

Domicile

1

Mespoulède Louis

91

Chignaguet

2

Meynard Barthélémy

84

La Grange Lattée

3

Chaumande Léon

96

Born

4

Christophe Pierre

85

Chignaguet

5

Coustillas Antoine

87

Les Defaix

6

Deschamps Marcelin

50

Pommiers

7

Duvaleix Jean

65

Les Junies

8

Faure Marcel

82

Les Mournauds

9

Mespoulède Raymond

69

Born

10

Prouilhac Jean

73

Les Golferies

11

Eymery Cyprien

50

La Brousse

12

Geneste Marcel

44

Born

13

Courteix Henri

42

Born

14

Faure Léon

40

Les Junies

15

Amelon ? Charles

30

Pommier

16

Breau Henri

31

Chignaguet

17

Carreau Victor

24

Lacaud

18

Desplat Noël

29

Maison-Neuve

19

Duvaleix Hypolithe

29

Fayard

20

Grandcoing Pierre

36

Born


            MM. Mespoulède Louis, Meynard Barthélémy, Chaumande Léon, Christophe Pierre, Coustillas Antoine, Duvaleix Jean, Faure Marcel, Mespoulède Raymond et Prouilhac Jean sont élus au premier tour, au nouveau conseil municipal.

            Puisque seuls neuf conseillers avaient été élus au premier tour, un second tour de scrutin eut donc lieu la semaine suivante :

Nombre de votants : 122
Suffrages exprimés : 117                                                              
                       

1

Eymery Cyprien

62

La Brousse

2

Tronche Jean

54

Les Combeaux

3

Deschamps Marcelin

1

Pommier


            Au second tour, Cyprien Eymery est donc élu.

            Elections du maire et de l’adjoint du 19 mai 1929 (AD : 3M290).

            Louis Mespoulède est réélu maire au 1er tour, et Barthélémy Meynard est réélu adjoint également au 1er tour.

           Le 20 juin 1933, l’Association nationale des maires de France, créée en 1925 de la fusion de l’Association des maires de France (créée en 1907) et de l’Association des maires de France et d’Algérie (créée en 1908), est reconnue d’utilité publique.

 

Elections municipales des 5 et 12 mai 1935


            Les élections municipales de 1935 annoncent la poussée des socialistes et des communistes aux législatives de l’année suivante. Les résultats du 5 mai sont peu nets. Par contre, ceux du 12 marquent une avancée du parti communiste. A Paris, Paul Rivet (candidat du Comité de vigilence des intellectuels antifascistes) emporte la mairie du Ve arrondissement et lance l’expression « Front populaire ». Dans le département de la Seine, Paris est encerclé par la « banlieue rouge ».

            Voici les résultats des élections concernant Blis-et-Born (AD : 3M300) :

Président du bureau de vote : Louis Mespoulède (maire)
Assesseurs : Léon Chaumande, Jean Prouilhac, Robert Goursat et Fernand Duvaleix
Secrétaire du bureau : André Callen (l’instituteur)
Nombre de conseillers à élire : 10
Nombre de votants : 128
Suffrages exprimés : 127

Candidats

Suffrages

Domicile

1

Mespoulède Louis

102

Chignaguet

2

Chaumande Léon

28

Born

3

Christophe Léon

72

Chignaguet

4

Faure Marcel

83

Les Mournauds

5

Eymery Cyprien

53

La Brousse

6

Prouillac Jean

84

Les Golferies

7

Bussy Jean Georges
(radical socialiste)

85

Chignaguet

8

Goursat Robert
(radical socialiste)

80

Les Defaix

9

Duvaleix Adolphe François
(radical socialiste)

67

Les Junies

10

Tronche Jean
(radical socialiste)

67

Les Junies

11

Geneste Marcel
(socialiste indépendant)

72

Born

12

Meynard Gaston
(socialiste)

52

Les Sabloux

13

Duvaleix Fernand
(socialiste indépendant)

60

Fayard

14

Grancoing Pierre
(socialiste indépendant)

56

Born

15

Latour Robert
(socialiste indépendant)

54

Puyvinceau

16

Amelon Charles
(socialiste indépendant)

42

Pommier

17

Faure Paul
(socialiste indépendant)

59

Les Junies

18

Mespoulède
(non candidat)

30

Chignaguet

19

Calain André
(non candidat)

1

Born

20

Chaumande Roger
(non candidat)

1

Born

21

Feyfant Emile
(non candidat)

1

Les Golferies

22

Pompougnac Alfred
(non candidat)

1

La Jaye

23

Lafaye Georges
(non candidat)

1

Fontbregeade

24

Sutour
(non candidat)

1

Les Chabannes

25

Courteix Henri
(non candidat)

5

Born

26

Colombier
(non candidat)

1

Born

27

Raymond
(non candidat)

1

28

Chastaing
(non candidat)

1

Born

29

Lacoste Pierre
(non candidat)

1

Pommier

30

Lescure
(non candidat)

1

Les Guérolles


            MM. Mespoulède Louis, Christophe Léon, Faure Marcel, Prouilhac Jean, Bussy Jean, Goursat Robert, Duvaleix Adolphe, Tronche Pierre et Geneste Marcel sont élus au premier tour, au nouveau conseil municipal.

            Puisque seuls neuf conseillers avaient été élus au premier tour, un second tour de scrutin eut donc lieu la semaine suivante :

Nombre d’électeurs inscrits : 133
Nombre de votants : 121
Suffrages exprimés : 115 (5 bulletins comportaient des mentions injurieuses)

1

Duvaleix Fernand
(socialiste indépendant)

71

Fayard

2

Combes Raoul
(radical socialiste)

42

La Coutie

3

Claviéras Marcel
(non candidat)

1

Les Granges

4

Coustillas
(non candidat)

1

Les Defaix


            Au second tour, Fernand Duvaleix est donc élu.

            Elections du maire et de l’adjoint du 19 mai 1935 (AD : 3M304).

            Louis Mespoulède (radical socialiste) est réélu maire au 1er tour, et Marcel Faure est élu adjoint également au 1er tour.

            Marcel Faure (Jean de son prénom d’origine), né le 30 septembre 1878 aux Mournauds, de Jean et de Lucie Detrieux, se maria le 13 décembre 1903 avec Marie Chastaing et décéda le 6 juin 1945 aux Mournauds. Il n’avait pas tout à fait 57 ans lorsqu’il fut élu adjoint.

 

                                                                                

                                                                                      Marcel Faure

 

            En 1936, 30 000 communes ont moins de 1 000 habitants : les jeunes vont vers les villes.

            Election d’un conseiller municipal le 23 mai 1937 (AD : 3M308).

            Le maire, Louis Mespoulède, étant décédé le 30 avril 1937, il fallu donc élire un nouveau conseiller et un nouveau maire.

Président du bureau de vote : Marcel Faure (adjoint)
Assesseurs : Léon Christophe, Georges Jean Bussy, Adolphe Duvaleix et Robert Goursat
Secrétaire du bureau : André Callen (l’instituteur)
Nombre de conseillers à élire : 1
Nombre d’électeurs inscrits : 141
Nombre de votants : 115
Suffrages exprimés : 111

Candidats

Suffrages

Domicile

1

Mespoulède Paul

86

Chignaguet

2

Chastaing

1

Born

3

Breau Marcel

1

Chignaguet

4

Prouilhac Maurice

14

Les Golferies

5

Gourvat Marcel

1

Born

6

Geneste Marcel

1

Born

7

Delphin

2

Les Sabloux

8

Grancoing

1

Born

9

Meynard Gaston

2

Les Sabloux

10

Mathet Adrien

1

Les Junies

11

Courteix Henri

1

Born

            M. Mespoulède Paul est donc élu au premier tour.

            Elections du maire et de l’adjoint du 6 juin 1937(AD : 3M308)

            Marcel Faure (58 ans) est élu maire au 1er tour, et Paul Mespoulède est élu adjoint également au 1er tour.

            Paul Mespoulède est né le 22 septembre 1908 sous le prénom de Auguste-Paul. Il n’avait pas tout à fait 29 ans lorsqu’il fut élu adjoint.

 

 

Mariane

(D’après un site internet sur : « Séquence Symboles de la République – Mariane et la devise)

Avec l’installation de la Troisième République, les bustes de « Mariane » se multiplient peu à peu dans les mairies. Le modèle est un buste de femme au visage calme et jeune portant parfois la couronne d’épis, plus souvent le bonnet phrygien. Mariane représente la permanence des valeurs qui fondent l’attachement des citoyens à la République : « Liberté, Egalité, Fraternité ». Cette image de Mariane trouve son origine dans l’Antiquité. Le bonnet phrygien est porté par les affranchis de l’Empire romain. A partir de 1789, des sculptures et des tableaux représentent des personnages féminins portant les valeurs de la Révolution française, au premier rang desquelles est placée la Liberté. Cette Liberté apparaît sous les traits d’une jeune femme, portant une robe courte et tenant dans sa main droite une pique ornée du bonnet phrygien. C’est une guerrière symbolisant l’idée que la liberté s’acquiert par les armes. L’Egalité prend aussi la forme d’une jeune femme suivie par des enfants portant les symboles des trois ordres de l’ancien régime : les outils agricoles du Tiers-Etat, la Bible du Clergé et la couronne de la Noblesse, synthèse de l’ancienne et de la nouvelle France. A l’origine, l’Egalité tient dans ses mains une balance en équilibre, celle du Jugement dernier, mais les artistes révolutionnaires lui préfèrent le niveau, symbole d’égalité plus que d’équité. La Fraternité tient un bâton surmonté du coq gaulois et dessière elle, deux enfants mènent attelés ensemble un lion et un mouton.

 

En 1792, la jeune République choisit de s’incarner sous les traits de Mariane, la mère-patrie. Un décret de 1792 dispose que « le sceau de l’Etat serait changé et prterait pour type la France sous les traits d’une femme vêtue à l’antique, debout, tenant de la main droite une pique surmontée du bonnet phrygien, ou bonnet de la Liberté, la gauche appuyée sur un faisceau d’armes ; à ses pieds un gouvernail ». Dès le retour de la République, la Commune* parisienne développe le culte de la combattante révolutionnaire au buste dénudé qui porte le bonnet phrygien rouge des sans-culotte*. Mais à Paris celle-ci n’est jamais appelée Mariane et le nom n’est utilisé que dans les provinces. Dans chaque ville, des statues, des cloches portent ce prénom et rappellent les grandes heures révolutionnaires : 1789, 1830 et 1848. En 1871, après la Commune*, les fondateurs de la IIIe République veulent restaurer la symbolique républicaine sans pour autant encourager des mouvements révolutionnaires. Ils préfèrent donc au bonnet phrygien la couronne d’épis de blés, inspirée de la couronne de soleil qui ornait les pièces de 1848. Mais le modèle est diversement suivi et dans toute la France s’oppose statue à épis et statue à bonnet phrygien. Le républicain du peuple la nomme « Mariane », le républicain bourgeois parle de « la République » et l’anti-républicain l’injurie en l’appelant « la gueuse ». Au vingtième siècle, toutes les mairies se dotent progressivement d’un buste de Mariane qui porte désormais systématiquement le bonnet phrygien et apparaît débarrassée de ses autres attributs.

Une circulaire ministérielle datée du 17 mars 1931 instaure l’octroi d’une une carte d’identité spéciale pour les maires. Elle est délivrée par le préfet pour permettre au maire de justifier de sa qualité, notamment lorsqu’il agit comme officier de police judiciaire. Elle est barrée d’une bande tricolore dans son coin supérieur. Cette carte ne remplace pas la carte nationale d’identité, et le maire doit la rendre a préfet à l’expiration de son mandat.

            

 

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