Histoire des Maires
Introduction
Première époque : période révolutionnaire (1789-1800)
Deuxième époque : période du Consulat et du Premier Empire (1800-1815)
Troisième époque : période de la Restauration (1814-1830)
Quatrième époque : période des Bourbons-Orléans (1830-1848)
Cinquième époque : période de la Seconde République puis du Second Empire (1848-1870)
Sixième époque : période de la Troisième République (1870-1940)
Septième époque : période de l’occupation et du gouvernement de Vichy (1940-1944)
Huitième époque : période du gouvernement provisoire puis de la Quatrième République (1944-1959)
Neuvième époque : période de la Cinquième République (depuis 1959)
Lexique
Sixième époque : période de la Troisième République (1870-1940)
1ère partie :
la IIIe République au XIXe siècle
2ème partie : la IIIe République
au XXe siècle
1ère partie : la IIIe République au XIXe siècle
Adolphe Thiers Mac-Mahon Jules Grévy
Sadi Carnot Casimir-Périer Félix Faure
Après
la défaite
de Sedan, le 2 septembre 1870, la République
est proclamée le 4 du même mois, et les préfets de la
nouvelle République nomment les maires par décret du 24 septembre
1870. La guerre n’est pas finie. Le 18 mars 1871, les parisiens, humiliés
par la défaite de leur pays face aux Prussiens et énervés
par un long siège, s’en prennent aux troupes gouvernementales
: c’est « la Commune* » qui sera dissoute le 28 mai suivant
dans le sang. Cette insurrection parisienne accélère le processus
conduisant à l’élection des maires. Le 4 avril, une loi
municipale transitoire est adoptée et dans chaque localité les
opérations électorales sont organisées et dirigées
par l’élu d’août 1870.
Elections municipales du 30 avril 1871
Voici les résultats des élections municipales du 30 avril 1871 (AD : 3M140) :
Président du bureau de vote : Claude Richard (maire)
Scrutateurs :
Léonard Faure, François Pauly, Louis Chaumande et Guillaune Geneste.
Secrétaire
du bureau : Jean Meynard (l’instituteur)
Nombre
de conseillers à élire : 12
Nombre
d’inscrits : 187
Nombre
de votants : 94
Bulletins
blancs : 0
Candidats |
Suffrages |
|
1 |
Richard Claude |
94 |
2 |
Geneste Pierre |
91 |
3 |
De Tessière Charles |
92 |
4 |
Brouilhet Arsène |
81 |
5 |
Faure Léonard |
92 |
6 |
Beaupuy Bernard |
65 |
7 |
Robert Jean |
86 |
8 |
Pauly François |
94 |
9 |
Pradelou Jean |
71 |
10 |
Choury François |
91 |
11 |
Mauguy Pierre |
66 |
12 |
Lestrade Léonard |
72 |
Le 14 mai suivant, nous avons l’installation du maire et de l’adjoint (AD : 3M143) :
Pour l’élection du maire, sur 12 votants, 2 sont déclarés nuls. Sur les 10 restants, Charles de Tessières obtient 7 voix et Claude Richard en obtient 3 : Charles de Tessières est donc proclamé maire.
Pour l’élection de l’adjoint, sur 12 votants, François Pauly obtient 7 voix, Claude Richard obtient 4 vois et Pierre Geneste en obtient 1 : François Pauly est par conséquent proclamé adjoint.
Charles (Joseph Henri) de Tessières, né le 15 août 1831 à Blanzac, de Adrien et de Marie Lucie Léontine de Ladoire de Léparre de Chamizac, épousa Marie Cécile de Malet de la Jorie, le 21 août 1860 à Coulaures. Il habitait le château de Blanzac au Change et décéda à Périgueux, le 4 janvier 1904.
Le 24 mai 1873, les députés retirent leur confiance à Adolphe Thiers, qui doit démissionner. Il est aussitôt remplacé par le maréchal de Mac-Mahon à la présidence de la République, chargé de défendre « l’ordre moral* ». Les royalistes reprennent des forces et le gouvernement réactionnaire fait voter la loi du 20 janvier 1874 qui redonne au pouvoir central le droit de nommer tous les maires, sans obligation de les choisir parmi les conseillers municipaux. Le Président Mac-Mahon, irresponsable, élu pour sept ans, ressemble tout à fait à un monarque constitunionnel : prodigieux retour en arrière… Les conservateurs ayant été mis en minorité à la Chambre et au Sénat, le Maréchal de Mac-Mahon démissionna le 30 janvier 1879. Les républicains avaient déjà choisi son successeur : Jules Grévy, qui démissionna lui aussi, le 2 décembre 1887. Sadit Carnot le remplaça…
Les élections municipales fixées au mois d’avril 1874 sont reportées à l’automne et les préfets sont invités à changer autant de maires qu’ils le jugeront utile.
Elections municipales des 22 et 29 novembre 1874
A Paris, les républicains remportent 70 sièges, les monarchistes 10.
Voici les résultats des élections municipales du 22 novembre 1874 à Blis-et-Born (AD : 3M149 et 3M154) :
Président du bureau de vote : Charles de Tessières
(maire)
Scrutateurs :
Léonard Faure, Claude Richard, François Choury et Léonard
Lestrade
Secrétaire
du bureau : François Gouteyron (l’instituteur)
Nombre
de conseillers à élire : 12
Nombre
d’inscrits : 175
Nombre
de votants : 104
Bulletins
blancs : 0
Candidats |
Suffrages |
Domicile |
|
1 |
De Tessières Charles |
104 |
Le Change (Blanzac) |
2 |
Choury François |
103 |
La Jaye |
3 |
Faure Léonard |
101 |
Les Mournauds |
4 |
Pradelou Jean |
98 |
Chignaguet |
5 |
Brouilhet Arsène |
97 |
Le Change |
6 |
Lestrade Léonard |
83 |
Chignaguet |
7 |
Mauguy Pierre |
80 |
La Richardie |
8 |
Rebeyrolle Pierre |
71 |
Barchat |
9 |
Beaupuy Bernard |
68 |
Born |
10 |
Robert Jean |
65 |
Les Defaix |
11 |
Geneste Pierre |
65 |
Born |
12 |
Richard Pierre |
63 |
Chignaguet |
13 |
Daudou Jean |
60 |
|
14 |
Faure Antoine |
51 |
|
15 |
Meynard Jean |
41 |
La Grange lattée |
16 |
Richard Claude |
37 |
Chignaguet |
17 |
Goursat François |
19 |
|
18 |
Pauly François |
8 |
Born |
19 |
Lestrade Jean |
5 |
|
20 |
Hiot Michel |
5 |
|
21 |
Sudrie François |
3 |
|
22 |
Siméon Jean |
2 |
|
23 |
Marchier Elie |
2 |
|
24 |
Geneste Guillaume |
2 |
|
25 |
Faure Jean |
2 |
Les Mournauds |
26 |
Proulhac |
2 |
|
27 |
Duvaleix Arnaud |
1 |
MM.
de Tessières Charles, Choury François, Faure Léonard,
Pradelou Jean, Brouilhet Arsène, Lestrade Léonard, Maupuy Pierre,
Rebeyrolle Pierre, Beaupuy Bernard, Robert Jean, Geneste Pierre et Richard
Pierre sont élus au nouveau conseil municipal.
Nommé par le préfet, cette fois, Charles de Tessières reste le maire. Il faut dire qu’il est loin d’être suspecté de républicanisme…
La circulaire ministérielle du 5 mai 1876 prescrit le retour des maires remplacés en fonction de la loi du 20 janvier 1874.
Pour Blis-et-Born, pas de problèmes, Charles de Tessières, maire élu avant le 20 janvier 1874, est conservé à son poste.
La nouvelle Chambre républicaine rompt avec l’usage impérial du costume et, sur une redingote noire, seuls un insigne et une écharpe désignent le maire. En attendant le vote d’une loi définitive, les députés annulent celle de 1874 et rétablissent celle de 1871.
Le 24 septembre 1876, c’est un membre du conseil qu’il faut élire en remplacement de Arsène Brouillet (AD : 3M158) : Jean Daudou est élu au second tour au bénéfice de l’âge, bien qu’il y eut protestation d’Antoine Faure et de Léonard Lestrade : un bulletin ayant été attribué à Jean Daudou alors qu’il « n’était pas lisible » (AD : 5k308).
Jean Daudou, né le 23 décembre 1842 à La Gondie, de Jean et de Catherine Vigier, se maria avec Anne Ursy en premières noces puis, en secondes noces, avec Marie Daudou. Il décéda à La Gondie le 11 septembre 1899.
Elections du maire et de l’adjoint du 8 octobre 1876.
En exécution de la loi du 12 août 1876 sur le renouvellement des maires et adjoints, le 8 octobre suivant, nous avons l’installation du maire et de l’adjoint de Blis-et-Born (AD : 3M162) :
Pour l’élection du maire : sur 12 votants, 1 est déclaré nul. Sur les 11 restants, Charles de Tessières, seul candidat, obtient 11 voix et est proclamé maire au 1er tour.
Pour l’élection de l’adjoint : sur 12 votants, 1 est déclaré nul. Sur les 11 restants, Léonard Faure, seul candidat, obtient 11 voix et est proclamé adjoint au 1er tour.
Léonard Faure est-il celui qui avait pour épouse Jeanne Guy ? Il habitait aux Mournauds et avait 52 ans lorsqu’il entra au conseil municipal.
Les élections municipales prévues pour fin 1877 sont repoussées à janvier 1878.
Elections municipales des 6 et 13 janvier 1878
Sur le plan national : nouveau progrès des candidats républicains.
Voici les résultats des élections concernant Blis-et-Born (AD : 3M149 et 3M169) :
Président du bureau de vote : Charles de Tessières
(maire)
Assesseurs :
Léonard Faure, François Choury, Jean Daudou et Jean Siméon
Secrétaire
du bureau : Léonard Lestrade
Nombre
de conseillers à élire : 12
Nombre
de votants : 135
Bulletins
blancs : 1
Candidats |
Suffrages |
Domicile |
|
1 |
Siméon Alfred |
132 |
La Jaye |
2 |
Choury François |
128 |
La Jaye |
3 |
Beaupuy Pierre |
126 |
|
4 |
De Tessières Charles |
104 |
Le Change |
5 |
Faure Léonard |
90 |
Les Mournauds |
6 |
Richard Pierre |
86 |
Chignaguet |
7 |
Mauguy Pierre |
83 |
La Richardie |
8 |
Lestrade Léonard |
80 |
Chignaguet |
9 |
Robert Jean |
78 |
Les Defaix |
10 |
Geneste Pierre |
72 |
Born |
11 |
Daudou Jean |
70 |
|
12 |
Meynard Jean |
63 |
La Grange lattée |
13 |
Pradelou Jean |
62 |
Chignaguet |
14 |
Deschamps |
62 |
|
15 |
Faure Antoine |
61 |
|
16 |
Goursat François |
47 |
|
17 |
Geneste Guillaume |
45 |
|
18 |
Chaumande |
35 |
|
19 |
Lestrade Pierre |
31 |
|
20 |
Faure Jean |
26 |
Les Mournauds |
21 |
Coustillas |
21 |
|
22 |
Bonhomme |
15 |
|
23 |
Prouilhac |
13 |
|
24 |
Daudou Pierre |
8 |
MM. Alfred Siméon, Choury François, Bernard Beaupuy, Charles de Tessières, Léonard Faure, Pierre Richard, Pierre Maupuy, Léonard Lestrade, Jean Robert, Pierre Geneste et Jean Daudou, ayant obtenus la majorité absolue, sont élus au premier tour, au nouveau conseil municipal.
Puisque seuls onze conseillers ont été élus au premier tour, le second tour de scrutin eu lieu et donna le résultat suivant :
Nombre de votants : 112
Bulletins
blancs : 0
1 |
Meynard Jean |
48 |
La Grange lattée |
2 |
Pradelou Jean |
33 |
Chignaguet |
3 |
Deschamps |
31 |
Jean Meynard est donc élu au second tour.
Guillaume Geneste protesta énergiquement contre l’attribution d’une quinzaine de bulletins à Pierre Geneste (aubergiste au bourg), parce que ceux-ci ne mentionnaient que le nom et pas le prénom alors que Guillaume était lui aussi candidat. Le même problème s’est posé au sujet de Léonard Lestrade et de Pierre Lestrade. Le maire, Charles de Tessières, fit suivre la protestation de Guillaume Geneste au préfet, cependant, avec Léonard Faure, François Choury, Jean Daudou et Alfred Siméon, il contesta les allégations de Guillaume Geneste en précisant que celui-ci (connu généralement dans la commune sous le nom de « Bonhomme »), comme Pierre Lestrade, ne se sont révélés candidats que la veille des élections. Le Conseil de préfecture, s’étant réuni le 29 janvier, décide l’annulation de l’élection de Pierre Geneste et Léonard Lestrade.
Il y eut de nouvelles élections, le 16 juin suivant, pour élire deux conseillers, et, quatre blis-et-bornais (Guillaume Geneste, Siméon, Goursat et Gervais) se plaignirent à nouveau de l’élection de Léonard Lestrade, puisque trois bulletins auraient été attribués à tort à ce candidat : l’un ne comportait pas une désignation suffisante, un autre portait la phase « je suis républicain et je vote pour Lestrade etc… » et enfin le troisième était écrit sur un papier à rayures (il faut dire qu’à l’époque il n’y avait pas de bulletins préparés à l’avance, le nom du ou des candidats devait être écrit par l’électeur). et, en séance publique du jeudi 27 juin 1878, le Conseil de préfecture rejette, cette fois, les protestations formulées (AD : 5k309).
Elections du maire et de l’adjoint du 12 octobre 1879 (AD : 3M174)
Charles de Tessières est réélu maire, et Jean Faure (nouvellement élu au conseil municipal) est élu adjoint.
Jean Faure deviendra maire en mai 1888, je le présenterai plus loin.
Elections du maire et de l’adjoint du 23 janvier 1881 (AD : 3M179).
Charles de Tessières est réélu maire, et Jean
Faure est réélu adjoint.
L’arbre de mai Il s’agit d’une ancienne coutume que celle de planter devant la maison du maire et de ses conseillers, un arbre appelé « arbre de mai ». Elle semble remonter à 1881 et serait l’aboutissement de deux traditions : l’offrande du mai, arbre ou bouquet de feuillage, à la personne qu’on veut honorer sous l’Ancien Régime* ; l’arbre de la liberté sous la Révolution. Maire et Conseillers se doivent d’offrir à boire et à manger à ceux qui plantent le « mai » près de leur maison. |
Elections municipales des 4 et 11 mai 1884
C’est en 1884 que fut promulguée la loi municipale qui est encore en vigueur : loi dite « la grande charte républicaine de la liberté municipale ». Les élections des 4 et 11 mai voient, sur le plan national, une large victoire des républicains et le recul des radicaux.
Voici les résultats des élections concernant Blis-et-Born (AD : 3M149 et 3M169) :
Président du bureau de vote : Charles de Tessières
(maire)
Assesseurs :
Richard Claude, Beaupuy Bernard, Mathé Jean et Cournut Pierre
Secrétaire
du bureau : Faure Jean
Nombre
de conseillers à élire : 12
Nombre
de votants : 160
Bulletins
blancs : 0
Candidats |
Suffrages |
Domicile |
|
1 |
Choury François |
99 |
La Jaye |
2 |
Richard Pierre |
96 |
Chignaguet |
3 |
Siméon Frédéric |
94 |
Barchat |
4 |
De Moulinard Louis |
93 |
|
5 |
Faure Jean |
89 |
Les Mournauds |
6 |
Marchier Elie |
88 |
Les Defaix |
7 |
Deschamps Marcelin |
87 |
Pommier |
8 |
Geneste Pierre |
86 |
Born |
9 |
Eymery Paulin |
85 |
La Lucie |
10 |
Geneste Firmin |
83 |
|
11 |
Coustillas Jean |
82 |
|
12 |
Faure Antoine |
79 |
|
13 |
De Tessière Charles |
78 |
Le Change |
14 |
Beaupuy Bernard |
75 |
|
15 |
Daudou Jean |
75 |
La Gondie |
16 |
Lestrade Léonard |
73 |
|
17 |
Goursat François |
73 |
|
18 |
Mathé fils |
70 |
Les Junies |
19 |
Mauguit |
68 |
La Richardie |
20 |
Combe |
66 |
La Coutie |
21 |
Christophe |
65 |
Chignaguet |
22 |
Laval |
63 |
|
23 |
Chariéras fils |
62 |
|
24 |
Desplat |
61 |
|
25 |
Sudrie |
3 |
|
26 |
Laval Baptiste |
2 |
|
27 |
Bousquet |
1 |
|
28 |
Claviéras |
1 |
Born |
29 |
Geneste Guillaume |
1 |
|
30 |
Lestrade Pierre |
1 |
Born |
31 |
Dupuis |
1 |
|
32 |
Roumanie |
1 |
|
33 |
Baylet |
1 |
MM. Choury François, Richard Pierre, Siméon Frédéric, de Moulinard Louis, Faure Jean, Marchier Elie, Deschamps Marcelin, Gedneste Pierre, Eymery Paulin, Geneste Firmin et Coustillas Jean, sont élus au premier tour, au nouveau conseil municipal.
Puisque seuls onze conseillers ont été élus au premier tour, un second tour de scrutin eut lieu et donna le résultat suivant :
Nombre de votants : 93
Bulletins
blancs et nuls : 9
1 |
Daudou Jean |
67 |
|
2 |
Pierre |
9 |
Lacaud |
3 |
Goursat François |
6 |
|
4 |
Lestrade fils |
1 |
Born |
Au second tour, Jean Daudou est donc élu.
Elections du maire et de l’adjoint du 18 mai 1884 (AD : 3M197) :
Pierre Richard est élu maire au 1er tour, et François Choury est élu adjoint également au 1er tour.
Pierre Richard était le fils de l’ancien maire (Claude Richard), il est né à Chignaguet le 14 janvier 1831, de Pierre et de Jeanne Dumas et avait donc 53 ans lorsqu’il devint maire pour la première fois. Auparavant il était dans l’opposition au conseil municipal. Il était un virulent défenseur de l’école laïque.
François Choury est né le 3 novembre 1833 à La Jaye (son prénom déclaré était alors Jean : il semble avoir pris le prénom de son père lors du décès de ce dernier en 1868), de Jean (ou François) et de Marguerite Duvaleix. Il avait épousé Aline Morteyrol et il décéda à La Jaye le 3 janvier 1921.
L’ordre clérical est renversé par l’ordre laïc, il s’ensuit un conflit important sur plusieurs décennies entre le curé et le maire, entre les sœurs institutrices et l’école publique de Blis-et-Born (cf. le 3e fascicule des Etudes Historiques sur Blis-et-Born).
La loi de 1884 entraîne une frénésie de constructions de mairies-écoles. Il s’agit là d’une réponse laïque et républicaine au défi clérical et réactionnaire de l’église et du château. Dans les villages, l’architecte les réunit dans un bâtiment dont la mairie occupe le centre, les ailes étant l’école de garçons et celle de filles. Les diverses lois scolaires, promulguées entre 1878 et 1889, font de la République le contrôleur d’un enseignement gratuit et laïque. Les curés n’ont plus le droit de surveiller les écoles publiques. L’enseignement religieux disparaît des programmes. Les crucifix disparaissent des locaux scolaires. Les congrégations religieuses doivent laisser la place à des instituteurs et institutrices laïques. Ces derniers seront, à partir de 1889, payés par l’Etat, les communes devant, de leur côté, fournir le logement des maîtres et le matériel scolaire. Il ne reste au prêtre, dépossédé de son rôle civil, que les funérailles, les mariages religieux n’étant plus obligatoires.
La nouvelle mairie-école publique de Blis-et-Born fut inaugurée en 1890. La mairie se trouvait au centre, la classe des filles à sa gauche (salle des fêtes ensuite et, à partir de cette année, à nouveau une salle de classe) et la classe des garçons à sa droite (cf. le 3e fascicule des Etudes Historiques sur Blis-et-Born). Auparavant, la salle de mairie se trouvait dans l'une des pièces du rez-de-chaussée de la première maison d'école, c’est-à-dire la maison qui se trouve en face de la mairie actuelle, à côté du restaurant.
Elections municipales des 6 et 13 mai 1888
Les socialistes gagnèrent les municipalités de Narbonne, Saint-Etienne et Saint-Ouen.
Voici les résultats des élections concernant Blis-et-Born (AD : 3M206) :
Président du bureau de vote : Pierre Richard (maire)
Assesseurs :
Faure Jean, Choury François, Daudou Jean et Siméon Frédéric
Secrétaire
du bureau : Mariaud (l’instituteur)
Nombre
de conseillers à élire : 12
Nombre
de votants : 152
Bulletins
blancs : 1
Candidats |
Suffrages |
Domicile |
|
1 |
Siméon Frédéric |
99 |
Barchat |
2 |
Choury François |
96 |
La Jaye |
3 |
Faure Jean |
94 |
Les Mournauds |
4 |
Faure Antoine |
93 |
Les Junies |
5 |
Richard Pierre |
89 |
Chignaguet |
6 |
Daudou Jean |
88 |
La Gondie |
7 |
Geneste Firmin |
87 |
Born |
8 |
Beaupuy Bernard |
86 |
Born |
9 |
Deschamps Marcelin |
85 |
Pommier |
10 |
Goursat père |
83 |
Chignaguet |
11 |
Mathé fils |
82 |
|
12 |
Mauguis |
79 |
La Richardie |
13 |
Meynard |
78 |
La Grange lattée |
14 |
Christophe |
75 |
Chignaguet |
15 |
Marchier |
75 |
|
16 |
Coustillas |
73 |
Les Defaix |
17 |
Eymery |
73 |
La Brousse |
18 |
Geneste Pierre |
70 |
Born |
19 |
Lestrade Léonard |
68 |
Chignaguet |
20 |
Duvaleix |
66 |
Les Junies |
21 |
Bonhomme fils |
65 |
La Miranderie |
22 |
Sudrie |
63 |
|
23 |
Desplat |
62 |
|
24 |
Combe |
61 |
|
25 |
Salinier |
3 |
|
26 |
Siméon |
2 |
|
27 |
Daudou Pierre |
1 |
|
28 |
Saumande |
1 |
Born |
29 |
Roumanie |
1 |
MM. Siméon Frédéric, Choury François, Faure Jean, Faune Antoine, Richard Pierre, Daudou Jean, Geneste Firmin, Beaupuy Bernard, Deschamps Marcelin, Goursat Père, sont élus au premier tour, au nouveau conseil municipal.
Seuls dix conseillers ayant été élus au premier tour, le second tour de scrutin donna le résultat suivant :
Nombre de votants : 150
Bulletins
blancs et nuls : 0
1 |
Mauguis Pierre |
84 |
La Richardie |
2 |
Bonhomme Pierre fils |
81 |
La Miranderie |
3 |
Coustillas Antoine |
67 |
Les Defaix |
4 |
Eymery Pierre |
66 |
La Brousse |
Au second tour, Pierre Mauguis et Pierre Bonhomme furent donc élus.
Elections du maire et de l’adjoint du 20 mai 1888 (AD : 3M211).
Jean Faure est élu maire au 1er tour, et Frédéric Siméon est élu adjoint également au 1er tour.
Jean Faure, né le 18 mars 1824 aux Mournauds, de Jean et de Marie Lestrade, se maria trois fois : en 1ères noces avec Marguerite Geneste, et en 3ème noces avec Anne Vigier et décéda le 8 octobre 1905 aux Junies. Il avait donc 64 ans lorsqu’il fut élu maire.
Le banquet des maires, organisé par le gouvernement, à Paris, lors de l’exposition universelle de 1889 (le 18 août), attire 13 000 maires. Je ne sais pas si Jean Faure avait fait le déplacement ; pour le savoir il me faudrait aller aux archives nationales à Paris, ce que je n’ai pas eu le temps de faire encore.
Elections du maire du 17 août 1890 (AD : 3M215).
Jean Faure ayant démissionné, Frédéric Siméon, maire par intérim, réuni le conseil municipal pour la désignation d’un nouveau maire : Pierre Richard est élu au 1er tour (il s’agit de celui qui fut déjà maire de 1884 à 1888).
Elections municipales des 1er et 8 mai 1892
Les républicains progressent, en détenant désormais la majorité dans 23 524 conseils municipaux, contre 20 642 avant les élections.
Voici les résultats des élections concernant Blis-et-Born (AD : 3M219) :
Président du bureau de vote : Pierre Richard (maire)
Assesseurs :
Jean Faure, Pierre Mauguy, Pierre Eymery, Firmin Geneste
Secrétaire
du bureau : Benjamin Breuilh (probablement l’instituteur)
Nombre
de conseillers à élire : 12
Nombre
de votants : 146
Bulletin
nul : 1
Candidats |
Suffrages |
Domicile |
|
1 |
Coustillas Antoine |
95 |
Les Defaix |
2 |
Richard Pierre |
92 |
Chignaguet |
3 |
Eymery Pierre fils |
89 |
La Brousse |
4 |
Siméon Frédéric |
88 |
Barchat |
5 |
Choury François |
88 |
La Jaye |
6 |
Daudou Jean |
88 |
La Gondie |
7 |
Deschamps Marcellin |
87 |
Pommier |
8 |
Meynard Jean père |
84 |
La Grange Lattée |
9 |
Duvaleix Jean |
84 |
Les Junies |
10 |
Breau Jean |
83 |
Born |
11 |
Goursat François |
80 |
Chignaguet |
12 |
Bonhomme Pierre fils |
71 |
La Miranderie |
13 |
Faure Jean |
69 |
Les Mournauds |
14 |
Geneste Firmin |
57 |
Born |
15 |
Mathé Jean |
59 |
Les Junies |
16 |
Faure Antoine |
62 |
Les Junies |
17 |
Mauguy Pierre |
60 |
La Richardie |
18 |
Oizeau Martial |
58 |
Pommier |
19 |
Christophe Pierre |
53 |
Chignaguet |
MM. Coustillas Antoine, Richard Pierre, Eymery Pierre fils, Siméon Frédéric, Choury François, Daudou Jean, Deschamps Marcellin, Meynard Jean père, Duvaleix Jean, Breau Jean et Goursat François, sont élus au premier tour, au nouveau conseil municipal.
Puisque seuls onze conseillers ont été élus au premier tour, le second tour de scrutin eu lieu et donna le résultat suivant :
Nombre de votants : 65
Bulletins
blancs : 2
1 |
Bonhomme Pierre fils |
58 |
La Miranderie |
2 |
Geneste Pierre |
2 |
Born |
3 |
Richard Pierre |
1 |
Chignaguet |
4 |
Faure Jean |
1 |
Les Mournauds |
5 |
Baylé Simon |
1 |
Au second tour, Pierre Bonhomme est donc élu.
Elections du maire et de l’adjoint du 15 mai 1892 (AD : 3M224).
Pierre Richard est réélu maire au 1er tour, et Frédéric Siméon est réélu adjoint également au 1er tour.
Elections municipales des 3 et 10 mai 1896
Les républicains modérés progressent légèrement. Les socialistes l’emportent dans plusieurs villes importantes : Lille, Roubaix, Limoges, Montluçon, Roanne, Marseille, Toulon, Dijon, Sète.
Voici les résultats des élections concernant Blis-et-Born (Archives de la mairie) :
Président du bureau de vote : Pierre Richard (maire)
Nombre
de conseillers à élire : 12
Candidats |
Suffrages |
Domicile |
|
1 |
Richard Pierre |
119 |
Chignaguet |
2 |
Coustillas Antoine |
116 |
Les Defaix |
3 |
Choury François |
112 |
La Jaye |
4 |
Daudou Jean |
112 |
La Gondie |
5 |
Meynard Barthélémy |
112 |
La Grange lattée |
6 |
Duvaleix Jean |
110 |
Les Junies |
7 |
Siméon Jean-Antoine |
106 |
Barchat |
8 |
Deschamps Marcellin |
104 |
Pommier |
9 |
Breau Antoine |
101 |
Chignaguet |
10 |
Goursat François |
100 |
|
11 |
Bonhomme Pierre |
100 |
La Miranderie |
12 |
Eymerie Pierre |
97 |
La Brousse |
Elections du maire et de l’adjoint du 17 mai 1896 (Archives de la mairie).
Pierre Richard est réélu maire au 1er tour, et Jean-Antoine Siméon est élu adjoint également au 1er tour.
2ème partie : la IIIe République au XXe siècle
Emile Loubet Armand Fallières Raymond Poincaré Paul Deschanel
Alexandre Millerand Gaston Doumergue Paul Doumer Albert Lebrun
Elections municipales des 6 et 13 mai 1900
On dénombre 24 832 municipalités républicaines, 153 nationalistes, 8 519 conservatrices. Les républicains gagnent plus de 1 000 municipalités. A Paris, la tendance est inverse puisque les nationalistes dominent.
Voici les résultats des élections concernant Blis-et-Born (Archives de la mairie) :
Président du bureau de vote : Pierre Richard (maire)
Nombre
de conseillers à élire : 12
Candidats |
Suffrages |
Orientat. politique |
Domicile |
|
1 |
Chaumande Léon |
102 |
Républ. |
Born |
2 |
Coustillas Antoine |
98 |
Républ. |
|
3 |
Siméon Antoine |
97 |
Républ. |
Barchat |
4 |
Richard Pierre |
96 |
Républ. |
Chignaguet |
5 |
Meynard Barthélémy |
94 |
Républ. |
La Grange lattée |
6 |
Choury François |
93 |
Républ. |
La Jaye |
7 |
Deschamps Marcellin |
92 |
Républ. |
Pommier |
8 |
Duvaleix Jean |
91 |
Républ. |
Les Junies |
9 |
Breau Antoine |
91 |
Républ. |
Chignaguet |
10 |
Eymery Paulin |
90 |
Républ. |
La Brousse |
11 |
Faure Jean |
87 |
Conserv. |
Les Mournauds |
12 |
Bonhomme Pierre |
85 |
Républ. |
La Miranderie |
13 |
Carreau père |
82 |
? |
|
14 |
Faure Antoine |
75 |
Conserv. |
Les Junies |
15 |
Oizeau Marcellin |
72 |
Conserv. |
|
16 |
Geneste Maurice |
72 |
Conserv. |
Born |
17 |
Goursat Pierre |
71 |
Conserv. |
|
18 |
Mathé Jean |
68 |
Conserv. |
Les Junies |
19 |
Geneste Peyrade |
69 |
Conserv. |
Born |
20 |
Mauguy Pierre |
65 |
Conserv. |
La Richardie |
21 |
Clary fils aîné |
62 |
Conserv. |
|
22 |
Laval Léonard |
60 |
Conserv. |
|
23 |
Cournut fils |
56 |
Conserv. |
|
24 |
Pradelou Jean |
31 |
Républ. |
MM. Chaumande Léon, Coustillas Antoine, Siméon Antoine, Richard Pierre, Meynard Barthélémy, Choury François, Deschamps Marcellin, Duvaleix Jean, Breau Antoine, Eymery Pierre, Faure Jean et Bonhomme Pierre, sont élus au nouveau conseil municipal.
Elections du maire et de l’adjoint du 20 mai 1900 (Archives de la mairie).
Pierre Richard est réélu maire au 1er tour, et Jean-Antoine Siméon est réélu adjoint également au 1er tour.
Le banquet des maires, à l’occasion de l’exposition universelle de 1900 (le 22 septembre), à Paris, et sur invitation du Président de la République, attire 22 000 maires. Comme pour le banquet de 1889, je ne sais pas si le maire de Blis-et-Born était présent.
En décembre 1904, une loi attribue à la municipalité le service des pompes funèbres : transport du corps, fourniture du cercueil, des tentures et du personnel chargé de l’inhumation : les attributions civiles du curé étant définitivement supprimées.
Les seules ressources de la municipalité sont les impôts locaux, directs ou indirects : centimes additionnels, taxes… Restent les subventions du conseil général ou de l’État.
Le maire dénombre les habitants, les électeurs, les conscrits, les étrangers et les pigeons-voyageurs…
Elections municipales des 1er et 8 mai 1904
Voici les résultats des élections concernant Blis-et-Born (Archives de la mairie) :
Président du bureau de vote : Pierre Richard (maire)
Nombre
de conseillers à élire : 10
Candidats |
Suffrages |
Domicile |
|
1 |
Chaumande Léon |
96 |
Born |
2 |
Coustillas Antoine |
92 |
La Lucie |
3 |
Siméon Antoine |
88 |
Barchat |
4 |
Richard Pierre |
87 |
Chignaguet |
5 |
Choury François |
87 |
|
6 |
de Tessières Etienne |
86 |
Le Change |
7 |
Eymery Pierre |
85 |
La Brousse |
8 |
Meynard Barthélémy |
85 |
La Grange lattée |
9 |
Faure Jean |
84 |
Les Mournauds |
10 |
Oizeau Marcellin |
81 |
Des protestations eurent
lieu à la
suite du second tour de ces élections.
En effet, il y avait dans l’urne 162 bulletins (dont deux bulletins
blancs) alors qu’il n’y avait que 154 émargements. Pierre
Richard signale pour sa part qu’il y avait deux bulletins doubles au
nom de Oizeau, donnant donc quatre voix à celui-ci ; d’autre
part, J. P. et L. C. auraient remarqué que P. C. aurait déposé un
bulletin qui leur aurait paru double… (AD : 5K325)
Elections du maire et de l’adjoint du 15 mai 1904 (Archives de la mairie).
Pierre Richard est réélu maire au 1er tour, et Léon Chaumande est élu adjoint également au 1er tour.
Léon Chaumande, né le 3 novembre 1866 (il fut déclaré sous le prénom de Louis et le nom de Saumande) aux Golferies, de Louis et de Anne Tronche, se maria le 28 janvier 1894 (toujours sous le nom de Saumande et le prénom de Louis) avec Elisabeth Marchier. Il n’avait pas tout à fait 38 ans lorsqu’il fut élu adjoint.
Suite à des
protestations venant de deux membres du conseil, un arrêté préfectoral,
daté du 1er juillet 1904,
annule l’élection de Etienne de Tessières et de Marcellin
Oiseau. Après les requêtes envoyées par les deux
intéressés. Voici d’abord une copie de la lettre envoyée
par le maire Pierre Richard (AD : 5K325) :
"Monsieur le Préfet
Je soussigné Pierre Richard, Maire de la Commune de Blis et Born,
considérant que, d’après l’art. 31 de la loi du
5 avril 1884, sont éligibles au Conseil Municipal « tous les électeurs
de la Commune et les citoyens inscrits au rôle des contributions directes
ou justifiant qu’ils devaient y être inscrits au 1er janvier
de l’année de l’élection ».
Considérant que de Tessière, proclamé élu n’est
pas électeur de la Commune, qu’il n’est pas inscrit au
rôle des contributions directes, et qu’il n’a pas justifié qu’il
devait y être inscrit au 1er Janvier de l’année de l’élection
;
Demande que son élection soit annulée.
Veuillez agréer, etc…"
Le Maire de Blis et Born Signé : Richard
Voici maintenant la décision finale (n°19504 du 29 mars 1905) du
Conseil d’Etat concernant les contentieux au sujet de de Tessières
et de Oizeau (AD :
3M234) :
« La première Sous-Section du Contentieux du
Conseil d’Etat,
Vu les requêtes présentées par
les sieurs de Tessières et Oizeau, proclamés élus
conseillers municipaux de la commune de Blis-et-Born, les dites requêtes
enregistrées au Secrétariat de la préfecture de la
Dordogne, les 1er et 11 Août 1904, et tendant à ce qu’il
plaise au Conseil annuler un arrêté, en date du 1er Juillet
1904, par lequel le Conseil de préfecture du département
de la Dordogne, statuant sur les protestations formées par les
sieurs Richard et Deschamps contre les opérations électorales
auxquelles il a été procédé les 1er et 8 Mai
1904, dans la commune de Blis-et-Born, pour le renouvellement du Conseil
municipal, a annulé l’élection du sieur de Tessières,
au premier tour de scrutin et celle du sieur Oizeau au deuxième
tour ;
Ce
faisant, attendu, en ce qui concerne le sieur de Tessière, qu’il
a été considéré à tort comme inéligible
dans la commune de Blis-et-Born ; qu’y payant des impôts,
il doit y être éligible ; en ce qui concerne le sieur
Oizeau, qu’ayant obtenu la majorité des suffrages, il a été valablement
proclamé élu au 2e tour de srutin ;
Déclarer
valables les élections des sieurs de Tessières et Oizeau
comme conseillers municipaux de la commune de Blis-et-Born ;
Vu
l’arrêté attaqué ;
Vu
la protestation des sieurs Richard et Deschamps devant le Conseil de préfecture ;
Vu
le certificat de notification, en date du 15 Août 1904, d’où il
résulte que communication a été donnée des
pourvois aux intéressés lesquels n’ont pas produit
d’observations en défense ;
Vu
la dépêche par laquelle le Ministre de l’Intérieur
transmet le dossier avec ses observations, les dites requête et
observations enregistrées au Secrétariat du Contentieux
du Conseil d’Etat, le 7 Février 1905 ;
Vu
les procès-verbaux des opérations électorales auxquelles
il a été procédé les 1er et 8 Mai 1904, dans
la commune de Blis-et-Born, pour le renouvellement du Conseil municipal ;
Vu
les autres pièces produites et jointes au dossier ;
Vu
la loi du 5 Avril 1884 ;
Ouï M.
Henri Ripert, Auditeur, en son rapport ;
Ouï M.
Dejean, Auditeur, Commissaire suppléant du Gouvernement, en ses
conclusions ;
En ce qui concerne l’élection du sieur de Tessières
au premier tour de scrutin :
Considérant
que le sieur de Tessières n’est pas électeur dans
la commune de Blis-et-Born ; qu’il n’y était pas
inscrit, pour l’année 1904, au rôle des contributions
directes et n’a pas justifié qu’il devait y être
inscrit au premier Janvier de la dite année ; qu’en
effet la circonstance qu’il a hérité d’une propriété dans
la commune postérieurement au 1er Janvier 1904 ne le rendait pas
imposable à la contribution foncière au 1er Janvier de cette
année ; que, dès lors, le requérant ne remplissait
pas au jour de l’élection, les conditions d’éligibilité exigées
par l’article 31 de la loi du 5 Avril 1884 ; que par conséquent,
c’est avec raison que le Conseil de préfecture a annulé son élection ;
En
ce qui concerne l’élection du sieur Oizeau au second tour
de scrutin :
Considérant
qu’il résulte du procès-verbal des opérations
de ce second tour qu’il a été trouvé dans l’urne
154 bulletins, alors qu’un seul candidat était à élire ;
qu’ainsi le nombre des suffrages valablement attribués ne
pouvait dépasser 154 ; qu’il en a été attribué 160 ;
que, dès lors, il y a lieu de déduire 6 suffrages au sieur
Oizeau candidat proclamé élu ;
Considérant
que cette déduction opérée, le sieur Oizeau ne conserve
pas la majorité sur son concurrent ; que par conséquent,
c’est avec raison que son élection a été annulée
par le Conseil de préfecture ;
DECIDE :
Article
premier.
Les
requêtes susvisées des sieurs de Tessières et Oizeaux
sont rejetées.
Article
2.
Expédition
de la présente décision sera transmise au Ministre de l’Intérieur.
Délibéré dans la séance du 15 Mars 1905, où siégeaient M.M. Marguerie, Président ; Vel-Durand, Reynaud, Baudenet, Conseillers d’Etat et Henri Ripert, Auditeur, rapporteur.
Lu
en séance publique, le 29 Mars 1905.
Le
Président, Signé :
R. Marguerie
L’Auditeur,
Rapporteur, Signé :
H. Ripert
Le
Secrétaire adjoint, Signé :
A. Garmy
La République mande et ordonne au Ministre de l’Intérieur, en ce qui le concerne, et à tous huissiers à ce requis, en ce qui concerne les voies de droit commun contre les parties privées, de pourvoir à l’exécution de la présente décision.
Pour expédition conforme : Le
Secrétaire du Contentieux du
Conseil d’Etat, »
Il y eu donc de nouvelles élections le 30 juillet 1905 pour élire deux conseillers en remplacement de messieurs De Tessières et Oizeau (AD : 3M235) :
Nombre de votants : 157
Bulletins
blancs : 1
Candidats |
Suffrages |
Domicile |
|
1 |
Duvaleix Jean |
82 |
Les Junies |
2 |
de Tessières Etienne |
80 |
Le Change |
3 |
Christophe Léon |
77 |
Chignaguet |
4 |
Oizeau Marcellin |
73 |
Jean Duvaleix (né le 21 octobre 1845 aux Junies) est donc élu conseiller ; quant à Etienne de Tessières, « ne paraissant pas réunir les conditions voulues pour être élu conseiller municipal, le bureau décide que la préfecture se prononce en dernier ressort » (pour la seconde fois).
Il faut dire que le maire, très républicain et très opposé à l’école privée des sœurs (cf. le 3e fascicule des Etudes Historiques sur Blis-et-Born), était en conflit ouvert avec l’épouse d’Étienne de Tessières. Le 7 septembre 1905, Mme de Tessières fit en effet une demande d'ouverture d'école privée à Blis-et-Born, dans la maison précédemment utilisée à cet effet, mais fermée suivant la loi du 1er juillet 1901 qui interdisait l'enseignement privé religieux en France. A Blis-et-Born, la crise dura trois ans ; trois ans de brouille avec le maire et l'instituteur public d'un côté et les institutrices privées de l'autre ; trois ans de brouille entre deux parties de la population blis et bornaise.
En 1906, nous assistons à la loi de séparation de l’Église et de l’État, avec les conflits sociaux et les répressions policières qui s’ensuivirent, à Blis-et-Born comme ailleurs (cf. le 3e fascicule des Etudes Historiques sur Blis-et-Born). Selon l’article 27 de cette loi, il appartient dorénavent au maire de régler l’usage des cloches dans l’intérêt de l’ordre et de la tranquilité publique.
Elections municipales des 3 et 10 mai 1908
Sur le plan national, victoire des radicaux, radicaux-socialistes et républicains de gauche.
Voici les résultats des élections concernant Blis-et-Born (AD : 3M239) :
Président du bureau de vote : Pierre Richard (maire)
Assesseurs :
Jean Soulacroux (le curé), François Sudrie, Eugène
Daudou et Pierre Christophe
Secrétaire
du bureau : Jean Raynaud (l’instituteur)
Nombre
de conseillers à élire : 10
Nombre
de votants : 160
Bulletin nul : 0
Candidats |
Suffrages |
Domicile |
|
1 |
Richard Pierre |
93 |
Chignaguet |
2 |
Chaumande Léon |
94 |
Born |
3 |
Choury François |
93 |
La Jaye |
4 |
Duvaleix Jean |
94 |
Les Junies |
5 |
Coustillas Antoine |
91 |
La Lucie |
6 |
Meynard Barthélémy |
94 |
La Grange lattée |
7 |
Deschamps Marcellin |
91 |
Pommier |
8 |
Bonhomme Pierre |
85 |
La Miranderie |
9 |
Christophe Léon |
91 |
Chignaguet |
10 |
Bernard Jean |
82 |
|
11 |
De Tessières |
76 |
Le Change |
12 |
Faure Jean |
76 |
Les Mournauds |
13 |
Siméon Antoine |
64 |
Barchat |
14 |
Eymery Paulin |
80 |
La Brousse |
15 |
Geneste Firmin |
73 |
Born |
16 |
Oizeau Marcellin |
73 |
|
17 |
Mathet Jean |
77 |
Les Junies |
18 |
Perrot Auguste |
75 |
|
19 |
Geneste Genestou |
70 |
Born |
20 |
Faure Léon |
69 |
Les Junies |
MM. Richard Pierre, Chaumande Léon, Choury François, Duvaleix Jean, Coustillas Antoine, Meynard Barthélémy, Deschamps Marcellin, Bonhomme Pierre, Christophe Léon et Bernard Jean, sont élus au premier tour, au nouveau conseil municipal.
Elections du maire et de l’adjoint du 17 mai 1908 (Archives de la mairie).
Pierre Richard est réélu maire au 1er tour, et Léon Chaumande est réélu adjoint également au 1er tour.
Elections municipales des 5 et 12 mai 1912
Voici les résultats des élections concernant Blis-et-Born (AD : 3M248) :
Président du bureau de vote : Pierre Richard (maire)
Assesseurs :
François Choury, Léon Chaumande, Léon Christophe et
Louis Mespoulède
Secrétaire
du bureau : Jean Raynaud (l’instituteur)
Nombre
de conseillers à élire : 10
Nombre
de votants : 133
Bulletin
blanc : 1
Candidats |
Suffrages |
Domicile |
|
1 |
Richard Pierre |
98 |
Chignaguet |
2 |
Chaumande Léon |
101 |
Born |
3 |
Choury François |
101 |
|
4 |
Coustillas Antoine |
96 |
La Lucie |
5 |
Meynard Barthélémy |
99 |
La Grange lattée |
6 |
Duvaleix Jean |
89 |
Les Junies |
7 |
Deschamps Marcellin |
78 |
Pommier |
8 |
Christophe Léon |
99 |
Chignaguet |
9 |
Bonhomme Pierre |
64 |
La Miranderie |
10 |
Mespoulède Louis |
121 |
Chignaguet |
11 |
Faure Jean |
34 |
Les Mournauds |
12 |
Duvaleix |
4 |
Fayard |
13 |
Prouilhac Maurice |
8 |
Les Golferies |
14 |
Eymery Pierre |
19 |
La Brousse |
15 |
Geneste Alphonse |
13 |
Born |
16 |
Mathet Adrien |
16 |
Les Junies |
MM. Mespoulède Louis, Chaumande Léon, Choury François, Christophe Léon, Meynard Barthélémy, Richard Pierre, Coustillas Antoine, Duvaleix Jean et Deschamps Marcellin, sont élus au premier tour, au nouveau conseil municipal.
Puisque seuls neuf conseillers avaient été élus au premier tour, un second tour de scrutin eut donc lieu la semaine suivante ; cependant, entre les deux tours, Pierre Richard ayant été retiré de la liste du 1er tour (pour des raisons qui m’échappent), il dut se représenter au second tour, ce qui porta à deux le nombre de conseiller à élire lors de ce second scrutin :
Nombre de votants : 125
Bulletin
blanc : 0
1 |
Faure Marcel |
109 |
Les Junies |
2 |
Richard Pierre |
71 |
Chignaguet |
3 |
Eymery Paulin |
53 |
La Brousse |
4 |
Bonhomme Pierre |
9 |
La Miranderie |
5 |
Desplat Léon |
2 |
Maison-Neuve |
Au second tour, Marcel Faure et Pierre Richard furent donc élus.
Elections du maire et de l’adjoint du 19 mai 1912.
Pierre Richard est réélu maire au 2e tour, après un ballotage avec Louis Mespoulède. Au second tour, ces deux candidats étaient toujours en ballotage, cependant, Pierre Richard était le plus âgé des deux et fut choisi pour cela.
Léon Chaumande est réélu adjoint dès le 1er tour.
Le 1er août 1914, le tocsin ébranle les clochers. Les habitants, rassemblés sur les places, entendent le garde champêtre annoncer la mobilisation générale. Prévues pour 1916, les élections municipales sont renvoyées à plus tard.
Elections municipales du 30 novembre 1919
Voici les résultats des élections concernant Blis-et-Born (AD : 3M263) :
Président du bureau de vote : Léon Chaumande
Assesseurs :
Marcelin Deschamps, Pierre Christophe, Marcel Faure et Louis Mespoulède
Secrétaire
du bureau : Jean Raynaud (l’instituteur)
Nombre
de conseillers à élire : 10
Nombre
de votants : 108
Suffrages
exprimés : 102
Candidats |
Suffrages |
Domicile |
|
1 |
Mespoulède Louis |
94 |
Chignaguet |
2 |
Faure Marcel |
93 |
Les Junies |
3 |
Meynard Barthélémy |
89 |
La Grange lattée |
4 |
Deschamps Marcelin |
85 |
Pommier |
5 |
Christophe Pierre |
84 |
Chignaguet |
6 |
Mespoulède Raymond |
84 |
Born |
7 |
Chaumande Léon |
79 |
Born |
8 |
Coustillas Antoine |
78 |
La Lucie |
9 |
Prouilhac Maurice |
78 |
Les Golferies |
10 |
Duvaleix Jean |
74 |
Les Junies |
11 |
Bonhomme Pierre |
10 |
La Miranderie |
12 |
Faure |
9 |
Les Junies |
13 |
Chastaing Jean |
5 |
Born |
14 |
Eymery Cyprien |
5 |
La Brousse |
MM. Mespoulède Louis, Faure Marcel, Meynard Barthélémy, Deschamps Marcelin, Christophe Pierre, Mespoulède Raymond, Chaumande Léon, Coustillas Antoine, Prouilhac Maurice et Duvaleix Jean sont élus au premier tour, au nouveau conseil municipal.
Elections du maire et de l’adjoint du 10 décembre 1919 (AD : 3M268).
Louis Mespoulède (républicain de gauche) est élu maire au 1er tour, et Barthélémy Meynard (radical) est élu adjoint également au 1er tour.
Louis Mespoulède
Louis Mespoulède (où plutôt Jean-Louis), né le 15 juin 1882 à Fossemagne, se maria le 17 octobre 1907 avec Pauline Perrot à Blis-et-Born, et décéda le 30 avril 1937 à Chignaguet. Il avait 37 ans lorsqu’il devint maire.
Barthélémy Meynard, né le 8 août 1864 à La Grange-lattée, de Jean et de Hélène Cournut, se maria avec Marie-Christine Geneste le 13 décembre 1894, à Montagnac-d’Auberoche, et décéda le 7 février 1937 à La Grange lattée. Il avait 55 ans lorsqu’il fut élu adjoint.
Elections municipales des 3 et 10 mai 1925
Les partis de gauche (y compris les communistes) emportent 78 municipalités importantes.
Voici les résultats des élections concernant Blis-et-Born (AD : 3M277) :
Président du bureau de vote : Louis Mespoulède
(maire)
Assesseurs :
Léon Chaumande, Marcel Faure, Pierre Christophe et Jean Prouilhac
Secrétaire
du bureau : Jean Raynaud (l’instituteur)
Nombre
de conseillers à élire : 10
Nombre
de votants : 127
Suffrages
exprimés : 127
Candidats |
Suffrages |
Domicile |
|
1 |
Mespoulède Louis |
119 |
Chignaguet |
2 |
Meynard Barthélémy |
111 |
La Grange Lattée |
3 |
Chaumande Léon |
102 |
Born |
4 |
Christophe Pierre |
101 |
Chignaguet |
5 |
Coustillas Antoine |
93 |
Les Defaix |
6 |
Deschamps Marcelin |
75 |
Pommiers |
7 |
Duvaleix Jean |
82 |
Les Junies |
8 |
Faure Marcel |
112 |
Les Mournauds |
9 |
Mespoulède Raymond |
99 |
Born |
10 |
Prouilhac Jean |
67 |
Les Golferies |
11 |
Faure Léon |
42 |
Les Junies |
12 |
Eymery Cyprien |
47 |
La Brousse |
13 |
Geneste Marcel |
46 |
Born |
14 |
Courteix Henri |
45 |
Born |
MM. Mespoulède Louis, Meynard Barthélémy, Chaumande Léon, Christophe Pierre, Coustillas Antoine, Deschamps Marcelin, Duvaleix Jean, Faure Marcel, Mespoulède Raymond et Prouilhac Jean sont élus au premier tour, au nouveau conseil municipal.
Elections du maire et de l’adjoint du 17 mai 1925 (Archives de la mairie).
Louis Mespoulède est réélu maire au 1er tour, et Barthélémy Meynard est réélu adjoint également au 1er tour.
Elections municipales des 5 et 12 mai 1929
Voici les résultats des élections concernant Blis-et-Born (AD : 3M286) :
Président du bureau de vote : Louis Mespoulède
(maire)
Assesseurs :
Léon Chaumande, Jean Prouilhac, Antoine Coustillas et Raymond Mespoulède
Secrétaire
du bureau : André Callen (l’instituteur)
Nombre
de conseillers à élire : 10
Nombre
de votants : 122
Suffrages
exprimés : 121
Candidats |
Suffrages |
Domicile |
|
1 |
Mespoulède Louis |
91 |
Chignaguet |
2 |
Meynard Barthélémy |
84 |
La Grange Lattée |
3 |
Chaumande Léon |
96 |
Born |
4 |
Christophe Pierre |
85 |
Chignaguet |
5 |
Coustillas Antoine |
87 |
Les Defaix |
6 |
Deschamps Marcelin |
50 |
Pommiers |
7 |
Duvaleix Jean |
65 |
Les Junies |
8 |
Faure Marcel |
82 |
Les Mournauds |
9 |
Mespoulède Raymond |
69 |
Born |
10 |
Prouilhac Jean |
73 |
Les Golferies |
11 |
Eymery Cyprien |
50 |
La Brousse |
12 |
Geneste Marcel |
44 |
Born |
13 |
Courteix Henri |
42 |
Born |
14 |
Faure Léon |
40 |
Les Junies |
15 |
Amelon ? Charles |
30 |
Pommier |
16 |
Breau Henri |
31 |
Chignaguet |
17 |
Carreau Victor |
24 |
Lacaud |
18 |
Desplat Noël |
29 |
Maison-Neuve |
19 |
Duvaleix Hypolithe |
29 |
Fayard |
20 |
Grandcoing Pierre |
36 |
Born |
MM. Mespoulède Louis, Meynard Barthélémy, Chaumande Léon, Christophe Pierre, Coustillas Antoine, Duvaleix Jean, Faure Marcel, Mespoulède Raymond et Prouilhac Jean sont élus au premier tour, au nouveau conseil municipal.
Puisque seuls neuf conseillers avaient été élus au premier tour, un second tour de scrutin eut donc lieu la semaine suivante :
Nombre de votants : 122
Suffrages
exprimés : 117
1 |
Eymery Cyprien |
62 |
La Brousse |
2 |
Tronche Jean |
54 |
Les Combeaux |
3 |
Deschamps Marcelin |
1 |
Pommier |
Au second tour, Cyprien Eymery est donc élu.
Elections du maire et de l’adjoint du 19 mai 1929 (AD : 3M290).
Louis Mespoulède est réélu maire au 1er tour, et Barthélémy Meynard est réélu adjoint également au 1er tour.
Le 20 juin 1933, l’Association nationale des maires de France, créée en 1925 de la fusion de l’Association des maires de France (créée en 1907) et de l’Association des maires de France et d’Algérie (créée en 1908), est reconnue d’utilité publique.
Elections municipales des 5 et 12 mai 1935
![]() |
Les élections municipales de 1935 annoncent la poussée des
socialistes et des communistes aux législatives de l’année
suivante. Les résultats du 5 mai sont peu nets. Par contre, ceux du
12 marquent une avancée du parti communiste. A Paris, Paul Rivet (candidat
du Comité de vigilence des intellectuels antifascistes) emporte la
mairie du Ve arrondissement et lance l’expression « Front
populaire ». Dans le département de la Seine, Paris est
encerclé par la « banlieue rouge ».
Voici les résultats des élections concernant Blis-et-Born (AD : 3M300) :
Président du bureau de vote : Louis Mespoulède
(maire)
Assesseurs :
Léon Chaumande, Jean Prouilhac, Robert Goursat et Fernand Duvaleix
Secrétaire
du bureau : André Callen (l’instituteur)
Nombre
de conseillers à élire : 10
Nombre
de votants : 128
Suffrages
exprimés : 127
Candidats |
Suffrages |
Domicile |
|
1 |
Mespoulède Louis |
102 |
Chignaguet |
2 |
Chaumande Léon |
28 |
Born |
3 |
Christophe Léon |
72 |
Chignaguet |
4 |
Faure Marcel |
83 |
Les Mournauds |
5 |
Eymery Cyprien |
53 |
La Brousse |
6 |
Prouillac Jean |
84 |
Les Golferies |
7 |
Bussy Jean Georges |
85 |
Chignaguet |
8 |
Goursat Robert |
80 |
Les Defaix |
9 |
Duvaleix Adolphe François |
67 |
Les Junies |
10 |
Tronche Jean |
67 |
Les Junies |
11 |
Geneste Marcel |
72 |
Born |
12 |
Meynard Gaston |
52 |
Les Sabloux |
13 |
Duvaleix Fernand |
60 |
Fayard |
14 |
Grancoing Pierre |
56 |
Born |
15 |
Latour Robert |
54 |
Puyvinceau |
16 |
Amelon Charles |
42 |
Pommier |
17 |
Faure Paul |
59 |
Les Junies |
18 |
Mespoulède |
30 |
Chignaguet |
19 |
Calain André |
1 |
Born |
20 |
Chaumande Roger |
1 |
Born |
21 |
Feyfant Emile |
1 |
Les Golferies |
22 |
Pompougnac Alfred |
1 |
La Jaye |
23 |
Lafaye Georges |
1 |
Fontbregeade |
24 |
Sutour |
1 |
Les Chabannes |
25 |
Courteix Henri |
5 |
Born |
26 |
Colombier |
1 |
Born |
27 |
Raymond |
1 |
|
28 |
Chastaing |
1 |
Born |
29 |
Lacoste Pierre |
1 |
Pommier |
30 |
Lescure |
1 |
Les Guérolles |
MM. Mespoulède Louis, Christophe Léon, Faure Marcel, Prouilhac Jean, Bussy Jean, Goursat Robert, Duvaleix Adolphe, Tronche Pierre et Geneste Marcel sont élus au premier tour, au nouveau conseil municipal.
Puisque seuls neuf conseillers avaient été élus au premier tour, un second tour de scrutin eut donc lieu la semaine suivante :
Nombre d’électeurs inscrits : 133
Nombre
de votants : 121
Suffrages
exprimés : 115 (5 bulletins comportaient des mentions injurieuses)
1 |
Duvaleix Fernand |
71 |
Fayard |
2 |
Combes Raoul |
42 |
La Coutie |
3 |
Claviéras Marcel |
1 |
Les Granges |
4 |
Coustillas |
1 |
Les Defaix |
Au second tour, Fernand Duvaleix est donc élu.
Elections du maire et de l’adjoint du 19 mai 1935 (AD : 3M304).
Louis Mespoulède (radical socialiste) est réélu maire au 1er tour, et Marcel Faure est élu adjoint également au 1er tour.
Marcel Faure (Jean de son prénom d’origine), né le 30 septembre 1878 aux Mournauds, de Jean et de Lucie Detrieux, se maria le 13 décembre 1903 avec Marie Chastaing et décéda le 6 juin 1945 aux Mournauds. Il n’avait pas tout à fait 57 ans lorsqu’il fut élu adjoint.
Marcel Faure
En 1936, 30 000 communes ont moins de 1 000 habitants : les jeunes vont vers les villes.
Election d’un conseiller municipal le 23 mai 1937 (AD : 3M308).
Le maire, Louis Mespoulède, étant décédé le 30 avril 1937, il fallu donc élire un nouveau conseiller et un nouveau maire.
Président du bureau de vote : Marcel Faure (adjoint)
Assesseurs :
Léon Christophe, Georges Jean Bussy, Adolphe Duvaleix et Robert Goursat
Secrétaire
du bureau : André Callen (l’instituteur)
Nombre
de conseillers à élire : 1
Nombre
d’électeurs inscrits : 141
Nombre
de votants : 115
Suffrages
exprimés : 111
Candidats |
Suffrages |
Domicile |
|
1 |
Mespoulède Paul |
86 |
Chignaguet |
2 |
Chastaing |
1 |
Born |
3 |
Breau Marcel |
1 |
Chignaguet |
4 |
Prouilhac Maurice |
14 |
Les Golferies |
5 |
Gourvat Marcel |
1 |
Born |
6 |
Geneste Marcel |
1 |
Born |
7 |
Delphin |
2 |
Les Sabloux |
8 |
Grancoing |
1 |
Born |
9 |
Meynard Gaston |
2 |
Les Sabloux |
10 |
Mathet Adrien |
1 |
Les Junies |
11 |
Courteix Henri |
1 |
Born |
M. Mespoulède Paul est donc élu au premier tour.
Elections du maire et de l’adjoint du 6 juin 1937(AD : 3M308)
Marcel Faure (58 ans) est élu maire au 1er tour, et Paul Mespoulède est élu adjoint également au 1er tour.
Paul Mespoulède est né le 22 septembre 1908 sous le
prénom de Auguste-Paul. Il n’avait pas tout à fait 29
ans lorsqu’il fut élu adjoint.
Mariane (D’après un site internet sur : « Séquence Symboles de la République – Mariane et la devise) Avec l’installation de la Troisième République, les
bustes de « Mariane » se multiplient peu à peu
dans les mairies. Le modèle est un buste de femme au visage calme
et jeune portant parfois la couronne d’épis, plus souvent
le bonnet phrygien. Mariane représente la permanence des valeurs
qui fondent l’attachement des citoyens à la République : « Liberté,
Egalité, Fraternité ». Cette image de Mariane
trouve son origine dans l’Antiquité. Le bonnet phrygien est
porté par les affranchis de l’Empire romain. A partir de
1789, des sculptures et des tableaux représentent des personnages
féminins portant les valeurs de la Révolution française,
au premier rang desquelles est placée la Liberté. Cette
Liberté apparaît sous les traits d’une jeune femme,
portant une robe courte et tenant dans sa main droite une pique ornée
du bonnet phrygien. C’est une guerrière symbolisant l’idée
que la liberté s’acquiert par les armes. L’Egalité prend
aussi la forme d’une jeune femme suivie par des enfants portant
les symboles des trois ordres de l’ancien régime : les
outils agricoles du Tiers-Etat, la Bible du Clergé et la couronne
de la Noblesse, synthèse de l’ancienne et de la nouvelle
France. A l’origine, l’Egalité tient dans ses mains
une balance en équilibre, celle du Jugement dernier, mais les artistes
révolutionnaires lui préfèrent le niveau, symbole
d’égalité plus que d’équité. La
Fraternité tient un bâton surmonté du coq gaulois
et dessière elle, deux enfants mènent attelés ensemble
un lion et un mouton. |
En 1792, la jeune République choisit de s’incarner sous les traits de Mariane, la mère-patrie. Un décret de 1792 dispose que « le sceau de l’Etat serait changé et prterait pour type la France sous les traits d’une femme vêtue à l’antique, debout, tenant de la main droite une pique surmontée du bonnet phrygien, ou bonnet de la Liberté, la gauche appuyée sur un faisceau d’armes ; à ses pieds un gouvernail ». Dès le retour de la République, la Commune* parisienne développe le culte de la combattante révolutionnaire au buste dénudé qui porte le bonnet phrygien rouge des sans-culotte*. Mais à Paris celle-ci n’est jamais appelée Mariane et le nom n’est utilisé que dans les provinces. Dans chaque ville, des statues, des cloches portent ce prénom et rappellent les grandes heures révolutionnaires : 1789, 1830 et 1848. En 1871, après la Commune*, les fondateurs de la IIIe République veulent restaurer la symbolique républicaine sans pour autant encourager des mouvements révolutionnaires. Ils préfèrent donc au bonnet phrygien la couronne d’épis de blés, inspirée de la couronne de soleil qui ornait les pièces de 1848. Mais le modèle est diversement suivi et dans toute la France s’oppose statue à épis et statue à bonnet phrygien. Le républicain du peuple la nomme « Mariane », le républicain bourgeois parle de « la République » et l’anti-républicain l’injurie en l’appelant « la gueuse ». Au vingtième siècle, toutes les mairies se dotent progressivement d’un buste de Mariane qui porte désormais systématiquement le bonnet phrygien et apparaît débarrassée de ses autres attributs. Une circulaire ministérielle datée du 17 mars 1931 instaure l’octroi d’une une carte d’identité spéciale pour les maires. Elle est délivrée par le préfet pour permettre au maire de justifier de sa qualité, notamment lorsqu’il agit comme officier de police judiciaire. Elle est barrée d’une bande tricolore dans son coin supérieur. Cette carte ne remplace pas la carte nationale d’identité, et le maire doit la rendre a préfet à l’expiration de son mandat. |
Suite : Septième époque : période de l’occupation et du gouvernement de Vichy (1940-1944)