Diane Henry-Lormelle

Conservation-Restauration de Peintures Murales

Étude et diagnostic

 

Rapport d’intervention

 

Église Sainte Catherine

Campagne de sondages

Étude des décors peints

28 août 2006

 

Avant-propos

 

Nous avons été contacté par l’association Patrimoine Nature Blis et Born (APN2B) et Monsieur Bussy, le Maire de la commune, pour réaliser cette étude. La demande concernait une campagne de sondages dans le chœur, en amont de la réalisation de travaux (sol et partie basse des élévations), afin de vérifier l'existence de décors peints anciens. Nous avons proposé de mener cette étude sur l’ensemble des élévations intérieures, plutôt que de se limiter au chœur, afin de privilégier une analyse globale de l’édifice (devis du 15 février 2006).

Nous tenons à remercier ces deux partenaires pour nous avoir fait confiance et avoir suivi notre démarche. Nous tenons aussi à remercier plus particulièrement Thierry Tillet, président de l’association, pour son accueil, sa gentillesse, et son soutien au cours de la réalisation de nos travaux.

 

Références administratives

Édifice :

Église Sainte Catherine

Édifice non protégé

Propriétaire : Commune de Blis et Born

Département : Dordogne (24)

 

Sommaire

Introduction

Présentation générale

Présentation de l'édifice

Localisation

Description architecturale

Références bibliographiques

État des lieux

Présentation de la mission

Description des ensembles décoratifs

Stratigraphie générale

Description des décors

Premier décor

Deuxième décor

Troisième décor

Quatrième décor

Cinquième décor

Sixième décor

Septième décor

Propositions de Conservation-Restauration

Interventions de l’Association

Projet de Coservation-Restauration

Description des interventions

Estimation

Conclusion

Annexes

Fiches stratigraphiques

1 - Chœur

2 - Nef

 

Introduction

 

Ce rapport a été réalisé suite à la campagne de sondages effectuée sur les élévations intérieures de l’église de Blis et Born durant le mois de juillet dernier. Cette étude a permis de découvrir que les couches les plus anciennes au niveau stratigraphique se trouvaient dans la nef sur l’arcature sud, précédant l’arc triomphal du chœur. Nous avons notamment mis en évidence, dans cette zone, l’existence d’une scène historiée, lacunaire, ainsi qu’une litre, que l’on retrouve sur une partie du mur sud.

Ces différents éléments, associés à des décors plus récents, ou bien à des strates de moindre importance, nous ont permis de reconstituer les différentes campagnes d’interventions, parfois liés aux modifications architecturales de l’église. A la demande de l’association Patrimoine Nature Blis et Born, nous proposons dans ce rapport, un projet de traitement et de présentation pour les éléments conservés les plus intéressants.

Au cours de l’étude, nous avons été amené à conseiller les bénévoles de l’association pour deux types d’intervention : le dégagement du sous-bassement en ciment présent sur les élévations intérieures, ainsi que le traitement et nettoyage des algues. Nous avons inclus dans ce rapport une note les concernant.

 

 

 

Présentation générale


Présentation de l'édifice


Localisation

 

L’église Sainte Catherine se trouve dans le centre bourg de Born. Le bâtiment de la Mairie, ancien presbytère, est accolé à la nef côté sud, au niveau du chœur. Ailleurs, le pourtour de l’édifice est dégagé : on trouve une esplanade devant la mairie et devant le porche d’entrée de l’église. Le long de l’élévation nord, il y a une pelouse et derrière le chevet un parking récent, en castine, créé pour le lotissement construit au début des années 2000, et qui se situe sur la colline à l’est.

Hormis l’emplacement du parking, qui a été aplani, le terrain est en pente. Quelques mètres au devant du porche, côté ouest, plusieurs degrés séparent la route de l’esplanade.

 

Description architecturale

 

Élévations extérieures

L’église de Blis et Born est composée d’une nef unique précédée par une avant-nef étroite, surmontée d’un clocher. Sur le côté nord, trois arcatures aveugles du mur gouttereau ont été ouvertes dans une période récente pour donner accès une chapelle latérale et longiligne, dédiée à la Vierge. Le chœur, quadrangulaire, est surélevé. Le chevet est plat. Au nord, on trouve une petite sacristie, s’élevant dans le prolongement de la chapelle, mais de couvrement indépendant.

Fig 2 – Vue générale de l’église côté nord-est

Fig 3 – Vue générale de l’église côté sud, avec la galerie de la mairie


L’église de Blis et Born est le résultat de plusieurs phases de construction identifiables au niveau des élévations.

- la nef côté occidental (avant-nef et clocher, première travée de la nef)

La construction est homogène : elle est caractérisée par des chaînages d’angle harpé, en pierres de taille de calcaire blanc, traitées en saillie du mur pour être laissées visible avec un corps d’enduit en retrait. La façade ouest en porte encore la trace. Les baies (meurtrières de l’escalier et fenêtres de la première travée) sont traitées à l’identique. Au nord, entre l’avant-nef et la première travée, il est possible de voir une rangée de pierres laissées en amorce pour une extension possible de ce côté de l’édifice. Par devant, il y avait un mur de clôture qui a été détruit récemment. D’après les recherches en archives de Thierry Tillet, cette construction date de 1874.

Fig 4 – Avant-nef et nef (première travée), côté sud

Fig 5 – Nef, deuxième et troisième travée, côté sud

Fig 6 – Galerie couverte du Prieuré : Une fenêtre dans la maçonnerie laisse le départ d’un escalier visible, en jonction avec la porte d’accès côté sud ?

Fig 7 – Nef, quatrième travée, côté sud : porte d’accès au prieuré

- La nef côté oriental (cf. élévation sud)

A l’extérieur, les contreforts plats de la nef ont été coupés dans leur partie supérieure à la suite, sans doute, d’un remaniement du couvrement de la nef. Ces contreforts, la baie étroite en plein cintre de la troisième travée, et la porte, colmatée, visible dans le prolongement de l’ancien prieuré font penser à l’époque romane.

- Le chœur

Le chœur semble être de construction homogène dans la moitié inférieure de l’élévation. Pendant sa visite, Mme Langlois (ABF de Dordogne) a remarqué sur le mur de chevet un joint bien lisible à mi-hauteur, qui semble indiquer une reprise de l’ancien clocher. Au dessus de cette limite, l’appareillage change. Des pierres bien assisées de l’époque romane, on passe à des moellons plus irréguliers. Une petite baie rectangulaire dans le mur de chevet donne accès aux combles. Nous n’avons pas examiné cette zone, mais on en retrouve une un peu plus large, bouchée, du côté de la nef.

Les pierres de taille des baies latérales et de la partie supérieure des chaînages d’angle sont distinctes (plus claires et légèrement jaunâtres) : des pierres de restauration ou de reprise (agrandissement des baies) ?

Des contreforts plats sont visibles dans les angles. A la jonction avec la nef, côté nord, il est possible de voir un contrefort surélevé, interrompu dans sa partie supérieure : un témoin d’une élévation ancienne et plus haute de la nef ? A l’intérieur de l’église, côté sud, on peut voir au-dessus de l’arcature aveugle de la quatrième travée un arrachement de maçonnerie qui pourrait être interpréter dans ce sens.

Fig 8 – Élévation du chœur, dans l’angle nord-ouest : détail du contrefort ?

Fig 9 – Avant-nef et nef (première travée), côté nord

 

 

Elévations intérieures

- Avant-nef 

La travée de l’avant-nef est divisée en trois vaisseaux s’ouvrant sur la nef. Les deux vaisseaux latéraux sont couverts d’une petite voûte (en brique ?), alors que celle du vaisseau central s’ouvre sur un oculus central qui donne accès à la cloche. De part et d’autre, deux espaces sont dédiés à la cuve baptismale (côté nord), et à l’escalier d’accès au clocher (côté sud).


- Chapelle nord

La chapelle dédiée à la Vierge est une extension de plan rectangulaire, éclairée par trois baies en plein cintre. Les élévations sont mises à nu, hormis le sous-bassement en ciment visible en partie basse (aujourd’hui éliminé). Le couvrement est identique à celui de la nef : il s’agit d’un faux-plafond plat en plâtre. D’après les recherches en archives de Thierry Tillet, cette construction date de 1865.

Fig 10 – Chapelle nord, côté chœur : vue sur le pilier qui était à l’origine à l’extérieur

Fig 11 – Chapelle nord : vue générale

Fig 12 – Avant-nef, côté sud : la porte donne accès à un petit escalier en vis contenu dans un espace similaire à celui de la chapelle côté nord.

Fig 13 – Avant-nef, côté nord : cuve baptismale

Fig 14 – Chœur : vue générale

Fig 15 – Avant-nef : vue générale

 

- Nef

La nef est composée de quatre travées, marquées par des arcatures reposant sur des piles engagées. Le couvrement actuel date des années 1930. Il est plat et est constitué d’un lambris couvert de plâtre. Son niveau est surbaissé : il vient couper l’arc triomphal dans sa partie supérieure. Le sol est légèrement en pente ; il est dallé de pierres.

La première travée est éclairée par deux baies latérales en plein cintre, similaires. Ensuite, côté nord, on retrouve les trois arcatures qui s’ouvrent sur la chapelle de la Vierge. Cependant le pilier qui sépare la première travée de la chapelle semble avoir été conçu pour être dégagé et non pris dans la maçonnerie. L’arcature est plus profonde que celle du côté sud et semble s’aligner sur le modèle de la chapelle. Ces détails, associés à la présence du mur amorcé à l’extérieur laisse penser à une extension possible de la chapelle, détruite ou abandonnée en cours de construction. Côté sud, les travées II et IV sont aveugles. La troisième travée est éclairée par la baie romane signalée précédemment, sous laquelle on retrouve un grand placard.

- Chœur

Quatre degrés séparent le chœur de la nef. On retrouve le même dallage en pierre au niveau du sol. Le chœur est rectangulaire. Il est éclairé par deux baies latérales à arc en plein cintre. En dessous de chacune d’elles, deux portes simples ouvrent au sud sur l’extérieur et au nord sur la sacristie.

Fig 16 – Nef : vue générale côté sud

Fig 17 – Nef : vue générale côté chœur

 

Références bibliographiques

 

L’association Patrimoine Nature a mis à notre disposition une documentation importante sur l’église. Elle est le fruit d’un travail de recherche et de synthèse co-écrit par L. Grillon, pour la période précédant la Révolution et par Thierry Tillet pour la période plus récente (site : http://blisetborn.free.fr/eglise/Histoire_eglise.htm). Les passages cités proviennent de cet article :

 

 

Époque médiévale

D’après les sources, l’église et le prieuré de Born ont été fondés au début du XIIème :

« En l'an 1128, Guillaume d'Auberoche, évêque de Périgueux, concéda à l'abbaye Notre-Dame des chanoines réguliers de Chancelade, en la personne de son premier abbé, Géraud de Monlauu, le lieu de Born sur la paroisse de Saint Saturnin de Blis. Il y bénit en outre l'emplacement d'un cimetière. L'abbé Géraud avait commencé à bâtir en ce lieu l'église d'un prieuré dédié à Sainte Catherine et comprenant notamment un autel consacré à la Vierge Marie ainsi que nous l'apprend le cartulaire de Chancelade. »

« Une maison priorale avait été construite près de la chapelle Sainte-Catherine. Le Mémoire du Père Antoine Teyssandier, qui utilisait des sources anciennes encore existantes à son époque à Chancelade, ou du moins leur Répertoire, signale formellement l'existence d'un tel logis en 1256, date à laquelle l'abbé Arnaud passa "un acte d'achapt d'un sextier froment de rente sur la maison du prieur de Born". »

Au XIV ème, les revenus de Born et ceux de Blis sont annexés par l’abbaye de Chancelade. De nombreux prieurs de Born deviennent abbés de Chancelade.

 

 

XVIIème

Au XVIIème siècle, une visite canonique permet de donner un état des lieux des églises de Blis et de Born :

« C'est sous le ministère du Père Gisbert que se tint, en 1688, la visite canonique de Blis et de Born. Pour l'église de Blis, voilà quel était son état : "Gisbert curé. Est dans un champ. Ledit curé réside au prieuré de Bord qui est éloigné d'une petite demy-lieue*. Sanctuaire vouté, pavé et petit et ne se peut agrandir à cause d'un ban qui joint la balustre. N'y a d'ornement et ledit les apporte dudit prioré. La nef n'est voutée, planchée par le haut. Cymetière ouvert. N'y a de maison (sans doute presbytérale) que de très anciennes masures. Le Saint-Sacrement n'y repose". Quant à celle de Born, voici comment elle était décrite : "Ledit Gybert, prieur, y tient le Saint-Sacrement. Sanctuaire lambrissé, pavé, mal vitré. Sacristie assez bien garnie d'ornements lesquels sont à la paroisse de Blis. La nef lambrissée, pavée. Les vitres gastées. Cymetière ouvert. Maison priorale en bon état" (E. Roux : Visite canonique du diocèse de Périgueux, Bulletin de la Société Historique et Archéologique du Périgord, 1928, LV, p.239) »

 

 

XIX-XXème

Dans le courant du XIXème, plusieurs interventions sont mentionnées. En 1816, la municipalité acquiert la maison presbytérale, sur autorisation royale. L’ordonnance prévoit un impôt pour l’acquisition et la réparation de ce bâtiment et de l’église.

« Le 10 mars 1844, le Conseil municipal de la commune de Blis et Born au grand complet ("Brouillet, Richard, Labrousse, Pauly, Pradelou, Rebierre, Mournaud, Faure, Gautier du Defeix"), assisté par les 9 citoyens les plus imposés de la commune ("Richard Pierre, Lestrade, de Teyssiéres, Chariéras, Moulinard, Leynie, Desplat, Lagorce, Choury François"), votent la création d'un impôt foncier extraordinaire de 800 francs, à percevoir en quatre années, pour les réparations de l'église et du presbytère ("consistant à réparer ce qui est déjà fait et non à faire de nouvelles constructions"). Les travaux à réaliser à l'église consistaient en la réfection des murs, de la charpente des chapelles, des plafonds, de la pose de pavés et des crépissages. Ceux à faire au presbytère consistaient en la réfection de la charpente. Il était prévu également la réfection de la charpente de l'écurie. »

- Construction de la chapelle de la Vierge (1865)

« Le 28 février 1865 l'architecte départemental de la Dordogne dressait un nouveau devis estimatif, cette fois pour la construction d'une annexe à l'église (chapelle de la Vierge) de 12 m sur 3,10 m et les réparations de celle-ci. L'annexe avait déjà existé mais il n'en restait que les ruines des murs. Le devis se montait 4 200 F (1 669,57 F pour la chapelle de la Vierge, 2 042,01 F pour les réparations de l'église, 185,58 F d'honoraires et 302,84 F de somme à valoir pour travaux imprévus). Ces travaux comportaient :

- Pour la chapelle de la Vierge = les fouilles du secteur considéré, la maçonnerie, un dallage en pierre de taille, la charpente, la couverture en tuiles creuses (sic) les vitraux et le plafond.

- Pour les réparations de l'église = la maçonnerie ordinaire, la maçonnerie de pierre de taille, le parement vu sur pierre de taille, le ragréage et jointement des piliers laissés libres, l'enduit en plâtre, le plafond, les corniches, le rejointoiement en ciment, le repiquage de la couverture et la peinture à l'huile à 3 couches.

Le cahier des charges stipulait entre autres :

- dans l'article 2 : que les moellons proviendraient des carrières voisines ; il est précisé dans l'article 3 : que la pierre de taille proviendra des carrières de Fonbrejade et sera tirée dans les meilleurs bancs de ces carrières ;

- dans l'article 4 : que la chaux proviendra des fours voisins ;

- dans l'article 5 : que le sable pour les crépissages et la maçonnerie de pierre de taille proviendra de l'Auvézère et sera exempt de matières terreuses ;

- dans l'article 6 : que l'arène pour les maçonneries ordinaires proviendra des bonnes minières des environs ;

- dans l'article 8 : que le ciment romain pour "rejointoyer" sera tiré des fabriques de Vafsy ou de Poulhy ;

- dans l'article 9 : que les bois pour charpentes seront de droit-fil sans aubier, nœuds vicieux ou autres défauts ;

- dans l'article 13 : que le mortier pour les maçonneries de moellons bruts sera composé d'une partie de chaux grasse et trois parties d'arène, celui pour la maçonnerie en pierre de taille sera composé de 1/3 de chaux et 2/3 de sable de rivière ;

- dans l'article 15 : que les plafonds seront faits sur lattés en sapin ou en châtaignier. »

Fig 18 – Façade occidentale : détail des pierres de calcaire, avec des croix gravées

Fig 19 – idem

- Construction du clocher et de la façade ouest (1874)

« En 1874, la construction du pignon d'entrée et du clocher actuel de l'église fut lancée par le maire de l'époque (de Tessière) et le 3 mars de la même année, un devis de 6 000 F fut établi (ce devis comprenait : les terrassements, les maçonneries, la charpente, la couverture, les menuiseries, la ferronnerie, la serrurerie, les plâtreries, la peinture, la vitrerie, les honoraires de l'architecte et la somme à valoir pour les dépenses imprévues). L'administration des cultes octroyait, le 11 juin, une subvention de 2 000 F à la commune. »

« Pour terminer, voici quelques derniers travaux effectués tant à l'église qu'au presbytère. Ce dernier fut pendant longtemps une source de revenus puisque sa partie gauche fut louée à des particuliers (ce qui est toujours le cas). La partie droite était réservée au curé pour le catéchisme, jusqu'à l'installation de la Mairie seulement depuis les années 50. »

- Entretien divers des couvertures (de 1900 à 1950)

En 1911, la cloche cassée de l’église est refondue pour être remplacée par une identique.

« En 1922, de nouveaux travaux étaient engagés, cette fois pour restaurer la charpente et la couverture du clocher ainsi que la pose d'un paratonnerre. Le coût total était de 6 000 F (charpente et couverture = 40968,09 F, somme pour cas imprévus = 531,91 F, honoraires des architectes à 7 % plus frais de déplacements = 115 F).

En décembre 1938 une réfection des plafonds et de la toiture du presbytère et d'une partie de l'église (coté sud) est assurée par René Chiorozas du Jalagier, pour 6 650 F.

Nous avons rencontré son fils qui se souvient avoir participé à la réfection d’une partie des liteaux de couvrement du chœur et des reprises du décor sur plâtre en 1948.

Enfin, en juin 1949, de nouvelles réparations du clocher de l'église ont coûté 72 372 F à la commune. Les travaux ont été réalisés par l'entreprise P. Audy de Milhac d'Auberoche. »

 

État des lieux

 

Nous tenons à préciser ici que nos observations générales ne sauraient se substituer à l’expertise d’un architecte, nécessaire dans le cadre d’un projet de restauration intérieure de l’édifice. Nous avons réuni dans ce chapitre des notes succinctes sur l’état de conservation de l’église de Blis et Born. Elles sont loin d’être exhaustives.

- fissures :

Mme Langlois durant sa visite a souligné l’hypothèse d’un possible problème de stabilité de l’édifice. En effet, de nombreuses fissures sont visibles, dans le chœur, la nef et la sacristie. Le claveau de la porte sud du chœur s’est abaissé de plusieurs cm. Des tirants ont été placés transversalement au niveau du clocher, et longitudinalement, pour raccrocher ce massif au mur de l’arc triomphal, ainsi que la chapelle au corps de la sacristie. Nous pensons qu’ils ont pu être installés en 1875, au moment de la construction du clocher. Mais l’enduit extérieur de la sacristie, refait dans une période récente, montre que les mouvements n’ont pas cessé : il est lui aussi fissuré.

Fig 20 – Nef, Travée I, côté nord, partie basse de l’élévation : développement de microorganismes (algues vertes)

Fig 21 – Chapelle de la Vierge, pilier de séparation entre la nef et la chapelle, partie basse : la pierre est pulvérulente, le plâtre boursouflé et en perte d’adhésion.

- humidité :

Les toitures ne présentent pas de désordre apparent et semblent avoir été reprises ou refaites récemment. A l’intérieur, le plafond de la chapelle de la Vierge présente une large tache d’humidité côté oriental, qui provient sans doute d’une fuite, ancienne, entre la toiture et le pilier de l’ancien clocher. Nous pensons que ce problème est aujourd’hui résolu. Côté nord (nef et chapelle), les eaux pluviales sont évacuées par des gouttières, et au niveau du sol, par un chemin d’écoulement en béton. Sur les autres faces de l’édifice, il n’y a pas de système de récupération : l’eau tombe directement sur un sol de nature variée : castine, gravillons… C’’est la pente, quand elle existe (mur de chevet),qui sert de drain naturel.

Au niveau des élévations, les enduits sont récents (nef, chapelle). Seul le chœur présente des lacunes de joints localisées, notamment au niveau du mur de chevet.

A l’intérieur, l’édifice présente des altérations consécutives à des remontées capillaires importantes. Le mur nord de la chapelle, mis à nu, montre un niveau de remontées avoisinant les 1,80 m. Les pierres de couleur beige-orangé, utilisées pour les piliers de la chapelle, semblent être particulièrement fragilisées par ces problèmes d’humidité : elles présentent des signes de desquamation et de perte de cohésion dans la partie basse des élévations. Enfin le sol de la nef, du chœur et de la sacristie sont plus ou moins recouverts d’algues vertes.

 

 

Présentation de la mission

 

Comme convenu avec nos deux interlocuteurs (mairie et association), nous avons divisé notre prestation en deux étapes : la première concerne la campagne de sondage proprement dite, et les résultats de l’investigation stratigraphique. La seconde vise, sur la base d'une expertise matérielle des ensembles de décors peints découverts, à définir la problématique d'une intervention de conservation-restauration. Elle inclut une estimation globale du projet.

Recherche de décors peints

- Objectif :

recherche de polychromie, définition d'une stratigraphie générale, description de chaque strate (enduit, badigeon,…) et décor (iconographie, technique picturale, datation), localisation et estimation des surfaces conservées.

- Moyens :

observation des lacunes visibles et sondages stratigraphiques, dégagement de surface témoin si nécessaire. Les sondages ont été réalisés à l'échelle.

 

Élaboration d’un projet de conservation-restauration

 

Constat d'état général

- Objectif :

Étude environnementale et sanitaire, description des altérations des peintures, diagnostic : identification des processus de dégradation mis en cause, estimation des surfaces de décor concernées.

- Moyens :

Le constat d'état se fait sur la base de l'examen de la couche picturale et de son support, visibles dans les carrés de sondage ou au niveau de points d'observation choisis au préalable. Le diagnostic des processus d'altération s'appuie sur la confrontation de ces données avec une expertise plus générale du bâtiment.

Définition d'un projet de conservation-restauration

- Objectif :

Synthèse des acquis de cette étude, propositions de conservation et de présentation des décors peints. Notre approche prend en compte la perception d'ensemble de l'architecture intérieure de l'édifice, ainsi que les problèmes posés dans le cas de superposition de décors peints.

Estimation

Définition des coûts d'intervention au m2, poste par poste (dégagement, nettoyage,…), avec une estimation des surfaces réelles de traitement.

 

 

Description des ensembles décoratifs

 

Stratigraphie générale

 

La campagne de sondages, menée en juillet 2006, a permis de découvrir l’existence de sept décors distincts plus ou moins localisés, plus ou moins fragmentaires.

Nous reprenons dans les tableaux suivants une synthèse stratigraphique de ces différentes interventions de décoration intérieure, en fonction des localisations les plus représentatives. Elle vise à donner une lecture chronologique pour l’ensemble des élévations. Pour plus de précision, il conviendra de se reporter aux fiches stratigraphiques jointes en annexes.

Chœur

 

Élévations

Les sondages n’ont pas permis de mettre en évidence des traces de polychromie antérieures au XIXème. Le traitement des élévations se caractérise par deux grandes campagnes d’enduit précédant le décor actuel et ses reprises localisées.

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

0

pierre

Moellon beige jaunâtre

maçonnerie

1

badigeons

Au moins 2 couches de badigeons épaisses, irrégulières. La dernière porte les résidus jaunâtres de terre de l’enduit d’au-dessus

Badigeons d’entretien

2

enduit

enduit sableux, beige jaunâtre, d’épaisseur variable (entre 0,5 et 1 cm) en fonction des irrégularités du support, surface plane. Très friable au grattage (peu de liant visible). Granulométrie relativement fine

Première campagne d’enduit

3

enduit

Polissure de chaux, fine (1 à 2 mm), blanche avec des fibres animales rousse (poils de vache ?), lissé et microfissuré

4

badigeon

Badigeon lisse blanc

5

plâtre

Légèrement grisâtre, lisse

Décor V (couche de support)

6

Couche picturale

Faux-joint gris et noir (uniquement au niveau de l’arc triomphal)

7

plâtre

Fin, lisse, blanc, le plus souvent lacunaire

Décor VI (couche de support)

8

Couche picturale

Sous-bassement bleu et jaune (uniquement en partie basse des élévations et de l’arc triomphal)

7

plâtre

Fin, lisse, incisé au niveau des joints traités à l’enduit de chaux-sable de couleur beige-orangé

Décor VII (décor actuel)

Remarque :

- Sur les murs nord et sud, en partie haute, les couches 1 à 4 sont plus ou moins lacunaires. On retrouve en substitution un enduit gris à base de chaux.

Fig 22 – Chœur, mur nord : jonction entre les reprises d’enduit. L’enduit gris en partie haute. Les strates 2 à 4, en partie basse

Fig 23 – Chœur, mur sud : idem 

 

 

Nef et Avant-Nef

 

Travée IV : mur sud (arcature aveugle)

Il s’agit d’une synthèse stratigraphique : la succession des couches existe partiellement en différents points de l’arcature, mais pas pour une seule localisation.

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

0

pierre

Moellons irréguliers, de taille diverse

maçonnerie

1

enduit

Chaux-sable avec des grains fins à moyens, en majorité bruns à bleuté, peu épais, lissé

Décor I

2

badigeon

Blanc crème, avec de grandes stries d’application, plus ou moins prononcées

3

Couche picturale

Beige rosé, rouge, jaune et noir : scène historiée

4

Couche picturale

Noir, poudreux, très fragmentaire : vestige d’une litre ?

Décor II

5

enduit

Gris-beige, épais (environ 1 cm), chaux-sable, avec des grains noirs et bruns, de granulométrie moyenne à fine, sommairement lissé, à la surface irrégulière

Décor III

6

badigeon

Blanc, très fin

7

Couche picturale

Jaune orangé, usé et irrégulier, coulures d’application

8

badigeons

Blanc, au moins 2 couches

Badigeons d’entretien

9

enduit

Gris beige, avec des grains de sable noirs, bruns et rouge, plus gros que le précédent, plus ou moins épais (entre 0,5 et 0,8 cm), plan. Enduit chaux-sable (?)

Décor IV

10

enduit

Polissure de chaux : blanche, fine (1 à 2 mm), avec des poils d’animaux roux

11

badigeon

Blanc-crème, lisse, et fin avec des stries de pinceau verticales

12

Couche picturale

Sous-bassement jaune, avec un mouchetis peu dense, rouge, et un liseret brun délimitant sa partie supérieure

13

Plâtre

Blanc, légèrement grisâtre, avec de petits grains noirs (charbon ?), fin, (0,5 cm d’épaisseur), lisse, portant des traces de bûchage

Décor V

14

Couche picturale

Uniquement au niveau de la bordure de l’arc : faux-appareil gris simple

15

Plâtre

Blanc, fin et lisse

Décor VII (décor actuel)

16

enduit

Enduit de joint gris beige, gratté

17

enduit

Enduit de ciment gris-foncé (sous-bassement), taloché et lissé, avec un biseau sur la partie supérieure à la jonction avec le plâtre

Fig 24 – Nef, travée IV, mur sud

Fig 25 – Nef, travée III, mur sud

Travées II, III et IV : mur nord (au niveau des arcs et des piles)

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

0

pierre

Pierre de taille de couleur beige orangé

maçonnerie

1

enduit

Enduit de joint beige orangé de couleur similaire à la pierre, lissé, portant des traces d’incision ferrée à la pointe arrondie, qui figurent un motif de faux joint.

Décor V

2

plâtre

Fin, lisse

Décor VII (décor actuel)

Fig 26 – Nef, travée I, mur nord

Fig 27 – Nef, travée II, mur sud

Travée I et Avant-nef

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

0

pierre

Pierre de taille, granuleuse, irrégulière

maçonnerie

1

enduit

Gris, induré (à base de chaux hydraulique ?), avec des grains de sable bruns, gris et noirs, de granulométrie moyenne à fine, plan, mais non lissé

Décor VII (décor actuel)

2

Plâtre

Blanc et lisse

3

enduit

Enduit de joint beige, gratté


Description des Décors

Premier Décor

Localisation

Nef, Travée IV, mur sud (à l’intérieur de l’arcature aveugle)

Iconographie

Il s’agit d’une scène historiée, lacunaire. Les sondages visibles sur la lunette supérieure à droite, laissent voir la tête d’un personnage auréolé, dont les traits, usés, ont disparu. Un peu plus haut, on peut voir l’extrémité de son bras droit, tendu bien au-dessus de sa tête, et sa main courbée vers le centre de la scène : elle tient une cruche ouvragée, dont elle semble verser le contenu. Sur l’extrémité de cette fenêtre de sondage, on discerne ce qui semble être la bordure d’une seconde auréole, avec un motif crucifère à l’intérieur ( ?).

Ces deux éléments, déterminants sur le plan iconographique, font penser à une scène de Baptême du Christ. Le personnage de droite serait donc Saint Jean-Baptiste.

Fig 28 - Nef, Travée IV, mur sud, partie supérieure de la lunette, à droite : motif de ruban torsadé

Fig 29 – Nef, Travée IV, mur sud, lunette, à droite : personnage de Saint Jean-Baptiste ?

Fig 30 - Nef, Travée IV, mur sud, lunette, à droite : personnage de Saint Jean-Baptiste : détail de la main tenant la cruche, avec à gauche un fragment de l’auréole du Christ ( ?)

Fig 31 – Nef, Travée IV, mur sud, lunette, à droite : personnage de Saint Jean-Baptiste : détail de la tête..

Fig 32 - Nef, Travée IV, mur sud, partie basse de la lunette, à gauche : vêtement d’un troisième personnage ?

Fig 33 - Nef, Travée IV, mur sud, partie basse, à gauche : motifs de rinceaux fragmentaires

Un peu plus bas, sur la gauche, on retrouve un motif qui peut être interprété comme un plissé de vêtement (tunique ou manteau), et qui alors, appartiendrait à un troisième personnage.

Le long de l’arcature, une bande décorative avec un motif de ruban torsadé, blanc et jaune sur fond noir, marque la limite de la scène.

En partie basse, on distingue des motifs de rinceaux rouge sur fond blanc.

Technique picturale

- Support

Il est constitué de deux strates : un enduit de chaux-sable de couleur grise. Les grains de sable sont de taille moyenne à fine et de couleur noir, brun et gris-bleuté. Le liant est légèrement rosé. La couche de finition est constituée d’une polissure de chaux fine (1 à 2 mm) et lissée. Elle est parfois micro-fissurée. Dans certaines zones d’abrasion, elle présente des lacunes en petits points au niveau de nombreux grains de sable de l’enduit sous-jacent, ce qui crée un effet pailleté en surface.

- Couche picturale

Les sondages ont révélé une palette chromatique restreinte et commune pour ce type de décor sur support de chaux : jaune, rouge-orangé en diverses nuances (du fond légèrement rosé de la scène au rouge de la bordure décorative), noir et blanc. La couche picturale est usée, mais l’on peut, sur la base des fenêtres d’observation, distinguer pour certains détails un traitement simplement au trait (main et cruche de Saint Jean-Baptiste) ou en aplat avec des rehauts (auréole de Saint Jean-Baptiste, ruban torsadé).Les motifs décoratifs de l’auréole sont en réserve, mais sont probablement le résultat d’une altération : le dessin en sur-épaisseur est tombé en arrachant le fond jaune d’au-dessous.

Constat d’état général

Accumulations de surface

Altération

Description

Enduit et badigeons

La stratigraphie a montré que les couches qui recouvrent le décor sont nombreuses et de diverses nature : plâtre, enduit, badigeons, peinture (litre ?). Généralement, on trouve au-dessus de la couche picturale des couches de badigeons superposées plus ou moins adhérentes.


Couche picturale

Altération

Description

Perte d’adhésion

Micro-écaillage localisé au moment du dégagement des couches de badigeon, notamment là où les grains de sable de l’enduit de support affleurent.

Perte de cohésion

légère

Lacunes

Usure généralisée, hormis de rares zones plus protégées (bordure de l’arcature)

Support

Altération

Description

Perte de cohésion

- enduit de support : légère à moyenne dans les zones accessibles (bordure de lacunes ou trous de bûchage)

- polissure de chaux : RAS

Perte d’adhésion

- enduit de support : des sonorités qui indiquent une suspicion de perte d’adhérence, mais qui ne pourra être mise en évidence qu’au moment de la mise au jour : les couches d’enduit et de plâtre le maintiennent en place. L’état fragmentaire de ce décor laisse supposer des faiblesses d’adhérence importantes, notamment au niveau des bordures de lacunes.

- polissure de chaux : nous avons noté sur deux sondages des pertes d’adhérence localisées, notamment dans les zones où les trous de bûchage sont rapprochés.

Lacunes

- décor fragmentaire : les sondages ont permis de mettre en évidence l’existence de quatre îlots distincts au sein de l’arcature.

- trous de bûchage

Datation

Nous n’avons pas retrouvé de couche sous-jacente à ce décor. Par contre, l’enduit de support, s’il est bien identifié à ce niveau, semble passer par-dessus le bouchage de la porte romane, qui donnait accès au prieuré.

Si l’on s’appuie sur des critères stylistiques, nous ne situons pas ce décor avant le XVIème siècle.


Deuxième Décor

Localisation

Nef, travée IV, mur sud : localement sur l’arcature aveugle

Description

Ce décor est fragmentaire. Nous n’avons mis en évidence qu’un badigeon jaune orangé uniforme sur le fond de l’arcature aveugle. Nous ne savons pas s’il s’agit d’une reprise localisée, ou bien s’il est question d’une mise en valeur architecturale plus ambitieuse avec des bandes de couleur distincte pour les modénatures.

Fig 34 - Nef, Travée IV, mur sud, lunette, à gauche : Badigeon jaune uniforme, non daté

Fig 35 – Nef, Travée IV, mur sud, partie basse, à gauche : idem

Technique picturale

Nous trouvons ce badigeon coloré sur un support indépendant, constitué de plusieurs strates : un enduit de grisâtre de granulométrie plus grosse que le précédant, à l’aspect de surface irrégulier et parfois granuleux. Dans l’un des sondages, il est associé à une couche de finition blanche micro-écaillée, caractéristique de la polissure de chaux. Par-dessus, on a une couche de badigeon blanc intermédiaire.

Nous ne pensons pas que l’ensemble de ces couches soient contemporaines les unes des autres.

La couche de badigeon est appliquée de façon sommaire, avec des coulures.

Constat d’état général

Pas d’observation précise

Datation

Nous n’avons assez d’éléments stratigraphiques ou iconographiques pour définir une datation. Nous n’avons pas pu mettre en évidence de lien stratigraphique avec les strates constitutives du premier décor. L’appellation de « deuxième décor » n’est donc pas, à ce jour, justifiée. C’est le nombre important de couches précédant le badigeon jaune qui nous fait adopter ce choix, en attendant un complément de données stratigraphiques.


Troisième Décor

Localisation

Travées II, III et IV, mur sud : à mi-hauteur de l’élévation, au niveau de la partie supérieure des piliers engagés et localement sur l’arcature aveugle.

Description

Litre funéraire constituée uniquement d’un bandeau noir fragmentaire. Nous n’avons pas retrouvé de traces de superpositions de couche picturale indiquant la présence, même lacunaire, de blason.

Fig 36 – Nef, travée IV, mur sud, sur le ressaut gauche de l’arcature : vestige de litre sur support de badigeon fragmentaire

Fig 37 – Nef, travée IV, mur sud, à gauche : bande décorative (Premier Décor) sur laquelle on voit des fragments de couche picturale noire, attribués à la litre

Fig 38 - Nef, travée III, côté sud, pilier engagé : litre sur support d’enduit

Fig 39 – Nef, travée II, côté sud, pilier engagé : idem

Technique picturale

Les vestiges de couche picturale noire que nous avons retrouvés sont appliqués sur différents types de support : couche picturale (Décor I), badigeon, enduit. Elle ne semble pas associée à une couche de badigeon sous-jacent. Sur les piliers, un enduit paraît cependant lui être associé sur le plan stratigraphique (nous ne l’avons pas retrouvé ailleurs) : il s’agit peut-être d’une reprise ponctuelle. Il est pulvérulent et très friable. Il est de couleur beige-rosé.


Constat d’état général

Comme nous l’avons vu, cette litre est en mauvais état. La couche picturale est très lacunaire et pulvérulente. Elle est un peu mieux conservé au niveau de l’enduit qui lui est associé, mais dans ce cas, c’est ce dernier qui présente des pertes généralisées d’adhésion et de cohésion. Pour ces raisons, sa mise au jour ne saurait être envisagée.

Datation

Au niveau stratigraphique, cette litre est directement superposée sur le premier décor. Elle était visible en même temps que ce dernier. Elle n’est donc pas antérieure au XVIème..


Quatrième Décor

Localisation

Nef, mur sud : travée IV et III (cf. à l’intérieur du placard).

Iconographie

Il s’agit d’un décor relativement simple composé d’un sous-bassement jaune, orné de mouchetis rouge-orangé, et marqué par un liseret brun dans sa limite supérieure. Au-dessus, les élévations sont badigeonnées de blanc. Nous n’avons pas retrouvé d’autres éléments appartenant à cette campagne.

Fig 40 – Nef, travée IV, côté sud, ressaut de l’arcature de gauche, partie basse : Décor IV

Fig 41 – Nef, travée IV, mu sud, partie basse : idem

Technique picturale

- Support

Cette campagne correspond à une reprise générale d’enduit. Le support est constitué de deux couches d’enduit :

- un enduit de ragréage chaux-sable, gris

- une couche de polissure de chaux, avec des fibres animales en quantité

- Couche picturale

La couche picturale est fine. L’effet de mouchetis est obtenu par projection.

Constat d’état général

L’adhésion entre la polissure de chaux et l’enduit sous-jacent est bonne. Dans les zones de conservation de ce décor, la couche picturale présente des usures et abrasion, avec quelques lacunes. Elle est légèrement encrassée.

Datation

La fourchette historique dans laquelle prend place, ce décor se situe entre la fin du XVIème (décor III) et la première moitié du XIXème (décor πV). Nous avons trouvé de nombreuses couches de badigeon entre les strates constitutives de ce décor et la litre funéraire. A l’inverse, il n’y a pas de strates intermédiaires entre la couche picturale et le plâtre qui sert de support au décor suivant. Ces éléments stratigraphiques, ainsi que l’aspect de ce décor nous font penser à une datation proche de la fin du XVIIIème.


Cinquième Décor

Localisation

Nef (élévations nord et sud)

Description

Nous avons regroupé dans cette campagne deux types de décors qui ont été sans doute réalisés à peu de temps de distance. Ils correspondent au même schéma de composition, mais sont réalisés avec des moyens distincts.

- Décor visible sur l’élévation sud de la nef

faux-appareil gris clair de grand module, simple. Autour des arcatures, on retrouve une mise en valeur des arcs à l’aide de faux-claveaux. Ce décor est peint sur un support de plâtre, de coloration légèrement grisâtre, qui lui est propre. Il a été peint à l’aide d’un tracé préparatoire gris foncé, plus fin.

Fig 42 – Nef, travée IV, mur sud, à gauche : décor V

Fig 43 – idem

Fig 44 - Nef, travée II, mur sud, partie basse : décor V

Fig 45 – Nef, travée II, mur sud, partie basse : idem

- Décor visible sur l’élévation nord de la nef

Il s’agit aussi d’un faux-appareil simple, gris, de module identique au côté sud de la nef, mais traité de façon distincte. Les lignes de joint sont réalisées en creux, par marquage dans l’enduit frais. Le fer de l’outil a créé la coloration grise. L’enduit est de couleur identique à la pierre de taille (beige-orangé)

Fig 46 - Nef, travée IV, pilier nord, partie basse : décor V

Fig 47 – Nef, travée IV, pilier nord, partie basse : idem

Constat d’état général

- Décor visible sur l’élévation sud de la nef

Il a été bûché ppour permettre l’adhésion du dernier décor.

- Décor visible sur l’élévation nord de la nef

Ce décor est bien conservé sous la couche de plâtre, sauf en partie basse des élévations.

Datation

Le faux-appareil visible sur les arcades nord de la nef est contemporain de la construction de la chapelle de la Vierge, datée de 1865. A cette époque, le cahier des charges que nous avons cité plus haut précise les travaux à réaliser  : «  Pour les réparations de l'église = la maçonnerie ordinaire, la maçonnerie de pierre de taille, le parement vu sur pierre de taille, le ragréage et jointement des piliers laissés libres ». Notre hypothèse est que ces deux décors, mêmes s’ils n’ont pas été réalisés en même temps et avec les mêmes moyens, ont procédé d’un unique projet. Nous n’avons pas trouvé de superpositions des strates qui les constituent. Tout semble indiquer qu’ils étaient visibles simultanément. Il est possible que le faux appareil présent côté sud ait précédé le second. Les recherches en archives menées par Thierry Tillet mentionnent des travaux en 1844 : « Les travaux à réaliser à l'église consistaient en la réfection des murs, de la charpente des chapelles, des plafonds, de la pose de pavés et des crépissages ». A dix ans de distance, la création de la chapelle de la Vierge, expliquerait que l’on n’ait pas repris un décor général, mais plutôt que l’on ait cherché à s’insérer dans un décor préexistant.

 

Sixième Décor

 

Localisation

Chœur, partie inférieure des murs sud, est et nord, y compris l’arc triomphal

Description

Ce décor est fragmentaire. Il est constitué de deux bandes horizontales, jaune et bleue, séparées par un liseret noir. Une incision horizontale marque l’emplacement du liseret. Ce décor semble correspondre à un sous-bassement peint, mais la partie inférieure est lacunaire. Il n’est pas possible de savoir si la bande jaune se prolonge jusqu’en bas, ou si elle était complétée par d’autres éléments.

Fig 48 – Arc triomphal, pilier nord, partie basse : Décor VI

Fig 49 – Chœur, mur est, partie basse à gauche de l’autel : idem

Le sous-bassement est peint sur une couche de plâtre qui lui est propre, très blanche, fine et parfaitement lisse. Au-dessus de la bande bleue, le fond blanc était visible. Comme le décor précédent, il a été bûché pour permettre l’accroche du faux-appareil actuel. L’adhérence de la couche de plâtre est moyenne à très faible. Le décor est principalement localisé en bordure de lacune. Le dégagement du sous-bassement en ciment l’a considérablement fragilisé.

Datation

Il n’est pas fait mention, dans les archives consultées, de ce décor. Si la datation du faux-joint gris sur plâtre qui le précède est correcte, il faut le placer entre 1844 et 1875. Nous n’avons pas retrouvé de traces correspondant au décor V dans le chœur, mais parfois plusieurs couches de plâtre superposées, qui sont difficiles à attribuer à telle ou telle campagne sans la couche picturale qui lui est associée. Nous avons fait l’hypothèse que ce décor était distinct des campagnes de 1844 et de 1865, car il a été réalisé sur une couche de support qui ne leur correspond pas sur le plan stratigraphique.

 

Septième Décor

 

Localisation

Ensemble des élévations de l’avant nef, de la nef et du chœur, ainsi que le couvrement du chœur. On ne retrouve que le sous-bassement, aujourd’hui éliminé, dans la chapelle de la Vierge.

Description

Ce décor est constitué d’un faux appareil simple beige-jaune sur fond blanc, de module plus petit que celui du décor V. En fonction des supports rencontrés, il a été réalisé différemment :

- piliers de l’avant-nef, ébrasements des baies de la première travée de la nef : Les blocs de pierres taillées, de calcaire très blanc et de dureté faible, sont laissés visibles. Une réserve d’environ 1 cm a été laissée au niveau des joints, exécutés avec un enduit gratté et coloré de mortier de chaux-sable. C’est le module des pierres et leur jointoiement qui constituent le modèle de référence du décor.

- élévations de l’avant-nef et de la première travée de la nef : la maçonnerie n’est plus réalisée en pierre de taille, mais en petits moellons. Le parement a été habillé d’un enduit de support gris, et de liant de nature hydraulique, puis d’une couche de plâtre lissé, simulant la pierre de taille, avec un joint laissé en réserve : ce dernier est traité avec le même enduit coloré décrit précédemment.

- élévations de la nef (travées II, III et IV) et chœur : le plâtre dans lequel est façonné le faux-appareil est appliqué directement sur les couches sous-jacentes, qui ont été bûchées au préalable.

Fig 50 – Nef, côté nord : vue générale

Fig 51 – Avant-rnef, travée centrale, pilier nord : pierre de taille blanche (pierre de Chancelade ?), avec un joint de couleur jaune-beige – décor actuel

Constat d’état général

Ce décor présente des grandes lacunes en partie basse des élévations, notamment dans l’avant-nef et la première travée de la nef, ainsi que sur les piliers de la chapelle de la Vierge. Une grande fissure est visible sur l’arcature sud de la seconde travée : elle a provoqué le déplaquage d’une grande zone de plâtre le long de l’arc.

Fig 52 – Chœur : détail du couvrement, avec la reprise du motif de faux-joint jaune, datée de 1948

Fig 53 – Nef, travée IV, côté nord, au niveau des degrés accédant au chœur : détail du décor actuel à la jonction avec le sous-bassement de ciment.

Fig 54 – Avant-nef : détail du décor actuel. L’enduit de joint lacunaire montre la réserve du plâtre, sans doute réalisé à l’aide d’un gabarit

Fig 55 – Avant-nef : idem, avec l’enduit de support sous-jacent

Datation

Comme nous l’avons vu, ce décor est intimement lié à la construction de l’avant-nef et du clocher. Il appartient à la campagne de travaux de 1874. Les réfections localisées (faux-joint jaune peint sur des reprises de plâtre) sont datées de 1938 (nef) et 1948 (chœur).


 

 

 

Propositions de Conservation-Restauration

Interventions de l’Association

Patrimoine Nature de Blis et Born

Durant notre campagne de sondages, nous avons été amenés à accompagner certaines interventions menées par les bénévoles de l’association Patrimoine Nature de Blis et Born. Nous les avons inclues dans ce rapport pour qu’elles soient documentées.

Élimination du sous-bassement en ciment

La campagne de sondage a précédé cette intervention. Elle a permis de vérifier que dans ces zones, il ne restait que des traces de badigeon résiduelles, sans présence de polychromie. Nous avons donné comme consigne de n’éliminer que les deux couches de ciment, et de préserver les couches d’enduit ancien qui pouvaient être présentes ponctuellement.

Fig 56 – Nef, travée IV, mur sud : sondage avant élimination du sous-bassement en ciment

Fig 57 – idem : après élimination du sous-bassement

Traitement algicide

Sollicités par l’association Patrimoine Nature, nous avons réalisé le traitement des algues qui colonisaient le sol et les parties basses des élévations sur l’ensemble de l’édifice. Le protocole s’est déroulé de la façon suivante :

- déplacement du mobilier, du confessionnal, de l’estrade en bois de l’autel. Balayage des sols.

- traitement par pulvérisation d’un algicide dilué dans l’eau (Barquat QC80 préparé à 2%). 11 litres de produit ont été utilisés sur les colonies visibles d’algues vertes.

- nettoyage aqueux des sols par brossage (après un mois d’attente). Séchage par ventilation

- seconde pulvérisation d’algicide (Barquat QC80 préparé à 2%).

Les pulvérisations ont été effectuées par nos soins, le reste des interventions par les bénévoles de l’association.

 

 

Projet de Conservation-Restauration

Lors de la réunion du 17 août qui a associé Mme Langlois (ABF), Mr Tillet (président de l’association APN2B), et une représentante de la mairie, nous avons abordé le projet d’une restauration intérieure de l’église. Au vu du résultat des investigations sur l’arcature sud de la quatrième travée de la nef, et de l’intérêt des peintures découvertes, l’ensemble des participants s’est prononcé pour envisager leur mise au jour.

Nous proposons dans ce chapitre un projet de mise en valeur intérieure de l’édifice qui s’appuie sur deux axes :

- Restauration du décor visible actuellement dans l’église pour l’ensemble des élévations où il est conservé. La conservation de ce décor permet de maintenir en place toutes les strates constitutives de l’histoire de l’église de Blis et Born. Nous avons vu que certaines d’entre elles étaient très fragmentaires : elles seraient irrémédiablement détruites s’il fallait le dégager. Comme ce décor est réalisé en plâtre, il n’est pas possible, pour des problèmes de compatibilité, de le recouvrir d’un enduit chaux-sable, requis pour ce type d’édifice. Seul le sous-bassement qui a récemment été éliminé pourrait être restitué avec un enduit de cette nature (en substitution du ciment qui avait été utilisé). D’autre part, nous avons souligné, dans la description technique, l’intérêt que ce décor présentait quant à sa mise en œuvre particulière. Enfin, nous avons vu qu’il correspondait à un remaniement architectural d’importance (construction du massif occidental) qui donne l’aspect que nous connaissons aujourd’hui à cette église.

Nous ne formulons pas de chiffrage de cette proposition.

- Présentation du Décor I au niveau de l’arcature sud de la quatrième travée de la nef. La jonction avec le décor du reste de l’église se fait sous l’arc. Le descriptif des travaux qui suit concerne le traitement de cette arcature.

Descriptions des interventions

Le projet comprend les interventions suivantes :

1) La mise au jour des décors :

Dégagement des enduits et des badigeons recouvrant. L’opération nécessite le refixage d’écailles de couche picturale ou des consolidations de l’enduit fragilisé, voire de la polissure qui sert de support direct à la couche picturale. Elle comprend le nettoyage mécanique de la couche picturale.

Interventions

Métrage

Dégagement des couches superficielles (plâtre, et enduits), en surépaisseur par rapport au Décor I, sur l’ensemble de l’arcature

7,3 m2

Dégagement des badigeons recouvrant la couche picturale du Décor I

2,8 m2

Fig 58 : Nef-Travée IV, mur sud : estimation des aires de conservation du Décor I


2) La consolidation des enduits et de la couche picturale

Dans ce poste, nous traitons les ruptures adhésives et cohésives de la couche picturale et de l’enduit de support.

couche picturale

Altérations

Traitement

Micro-ruptures adhésives, rares, et très localisées

Application d’un fixatif (résine acrylique), dilué, par infiltration localisée et pressage à travers un film plastique non adhérent

Rupture cohésive légère et localisée

Application d’un fixatif (résine acrylique) en solution, par imprégnation localisée au pinceau

support

Traitement des ruptures adhésives (poches vibrant sous l’auscultation) par injection de coulis à base de chaux et de charge minérale, préférentiellement de faible poids spécifique.

La prestation comprend, lors de la phase de consolidation, la protection et l'étaiement des enduits jusqu'au séchage du coulis. Une attention particulière sera portée, dans les moyens mis en œuvre, pour éviter les coulures de chaux lors des injections. Tous les résidus de coton, gaze ou autre, seront éliminés avant de procéder au colmatage des lacunes.

3) Assistance au lot maçonnerie

Assistance à la dépose de la console fixée au centre de l’arcature.

4) Le colmatage des lacunes

- Re-bouchage illusionniste des lacunes internes (trous de bûchage, accidents,…) au mortier de chaux aérienne.

- Application d’une couche de badigeon de chaux additionné de pigment, servant de support à la retouche picturale

- Réalisation d’un enduit de colmatage des grandes lacunes. Harmonisation éventuelle au badigeon de chaux.

5) Réintégration picturale

- réintégration picturale des colmatages. La retouche se fera au ton, avec un système de codage (petits traits verticaux, petits points ou autres) réalisé soit au pigment additionné de badigeon de chaux, soit au pigment dilué dans un liant acrylique.

- repiquage limité de certaines usures gênantes pour la lecture des décors : ce point ne sera abordé qu’une fois les peintures visibles, et discuté avec la Maîtrise d’œuvre. Le but est de limiter au maximum les retouches : la couche picturale est usée et fragmentaire mais certains détails sont parfaitement lisibles dans leur état de conservation actuel.

6) Documentation

Rapport d’intervention comportant : l’état avant intervention, avant colmatage et retouche, et après intervention, documentation photographique, relevé de localisation (injections,…), liste des produits utilisés, description iconographique et stratigraphique.


Estimation

Nature des interventions

Forfait

- Mise au jour des décors

2574

- Consolidation des enduits et de la couche picturale

1440

- Colmatage des lacunes d’enduit

2000

- Réintégration picturale

2000

- Documentation

400

Total (HT)

8414

Cette estimation ne comprend pas l’échafaudage nécessaire à l’intervention, ni le déplacement du mobilier (statue et console).


 

 

Conclusion

Cette étude a permis de préciser les grandes campagnes d’intervention sur les parements intérieurs de l’église de Blis et Born. Elle nous donne une lecture historique, qui a parfois trouvé des correspondances possibles (Décor V) ou évidentes (Décor VII) avec les recherches en archives menées sur cet édifice. Elle nous a principalement livré des éléments matériels (Décor I), sur lesquels bâtir un projet de mise en valeur intérieure : il s’agit de la mise au jour, et de la conservation-restauration de la scène du Baptême du Christ, identifiée sur l’une des arcatures de la nef.

Cependant, cette étude a ses limites pour se lancer dans une programmation de travaux : elle ne considère que les épidermes des murs, dans leur problématique stratigraphique et leur état de conservation. Elle n’apporte pas de vision d’ensemble de l’architecture, ni de diagnostic concernant les problèmes d’humidité ou bien de stabilité structurelle. Or l’examen préliminaire de l’église de Blis et Born a montré que cet édifice présentait des altérations visibles qui ne sont pas à négliger. Elles ont été clairement énoncées par Mme Langlois lors de sa visite. Il nous paraît donc important, si la commune et l’association APN2B s’orientent sur un programme de restauration intérieure, d’associer à ce projet un architecte, spécialisé dans le domaine du patrimoine ancien.


 

Annexes

Fiches stratigraphiques

Chœur

Nef


Fiches stratigraphiques

Chœur


Fiche n° 1

Blis et Born

Église sainte Catherine

Chœur

Mur Est

juillet 2006

Localisation des sondages ou des points d’observation

Sondage C

Sondage A

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

0

pierre

moellon

maçonnerie

1

badigeons

Au moins 2 couches de badigeons blancs, irréguliers. La dernière porte les traces de dépôt jaunâtre issu du revers d’un enduit lacunaire dans cette zone

2

Plâtre

Epais (environ 1 cm), très blanc, lisse

Décor VI

3

Couche picturale

Bandes, jaune et bleue, horizontales, avec un liseret noir intermédiaire, tracé à l’aide d’une incision fine

4

plâtre

Fin, lisse

Décor VII (décor actuel)

Remarques :

- Sondage A : Les couches 2 et 3 portent des traces de bûchage. L’épaisseur de la couche de plâtre n°2, en partie basse de l’élévation, s’explique par l’état lacunaire de la couche d’enduit sablonneux dont on voit les traces sur le dernier badigeon (couches n°1), et que l’on retrouve plus haut.

- Sondage C : pas de traces de couche picturale (Décor VI ?) à ce niveau

Sondage D

Sondage B

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

0

pierre

Moellon beige jaunâtre

maçonnerie

1

badigeons

Au moins 2 couches de badigeons épaisses, irrégulières. La dernière porte les résidus jaunâtres de terre de l’enduit d’au-dessus

Badigeons d’entretien

2

enduit

enduit sableux, beige jaunâtre, d’épaisseur variable (entre 0,5 et 1 cm) en fonction des irrégularités du support, surface plane. Très friable au grattage (peu de liant visible). Granulométrie relativement fine

Campagne d’enduit intermédiaire

3

enduit

Polissure de chaux, fine (1 à 2 mm), blanche avec des fibres animales rousse (poils de vache ?), lissé et microfissuré

4

badigeon

Badigeon lisse blanc

5

plâtre

Légèrement grisâtre, lisse

Décor V

6

plâtre

Fin, lisse

Décor VII (décor actuel)

Sondage F

Sondage E

Remarques :

- Sondage E : les couches 2 à 4 sont lacunaires. On trouve 3 couches de plâtre fines, sans décor dans les 3 dernières couches (elles correspondent aux décors V et VI et VII)

- Sondage F : les couches 2 à 4 sont lacunaires.

Sondage G            

Remarque :

La stratigraphie est complète (cf sondages B et D)

 

Fiche n° 2

Blis et Born

Église sainte Catherine

Chœur

Mur sud

juillet 2006

 

Localisation des sondages ou des points d’observation

 

Sondage D

Sondage A

 

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

0

pierre

Moellon de calcaire beige orangé

maçonnerie

1

badigeons

Au moins 2 couches de badigeons blancs, épais. La dernière porte les traces de dépôt jaunâtre issu du revers de l’enduit n°2

Badigeon d’entretien

2

enduit

Beige orangé, très sableux, avec quelques nodules de chaux, épais d’environ 1 cm, surface plane

Campagne d’enduit intermédiaire

3

enduit

Polissure de chaux, fine (1 mm), blanche avec des fibres animales rousse (poils de vache ?), lissé et microfissuré.

4

badigeon

Blanc avec des stries larges

5

plâtre

Fin, lisse et blanc, légèrement grisâtre

Décor V (couche de support) ?

6

Plâtre

Fin, lisse et blanc, légèrement grisâtre

Décor VI (couche de support) ?

7

plâtre

Fin, lisse et blanc

Décor VII (décor actuel)

Remarque :

On retrouve la même stratigraphie pour les sondages de A à F, même si certaines strates peuvent être lacunaires.

Sondage H

Sondage G

Sondage K

Sondage J

Sondage N

Sondage O

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

0

pierre

Moellon beige jaunâtre

maçonnerie

1

enduit

Gris, épais, avec des grains noirs, rouges et bruns

2

Plâtre

Fin, lisse et blanc, légèrement jaunâtre

Décor V ? (support) 

3

Plâtre

Fin, lisse et blanc

Décor VI ? (support) 

4

Plâtre

Fin, lisse et blanc

Décor VII (décor actuel)

Remarques :

- SondagesG H et K : on ne retrouve que les couches 0, 1 et 4 de la stratigraphie

- Sondage N et O : sur la partie basse du plan incliné, le plâtre de la couche 4 est passé en plusieurs strates

 

Fiche n° 3

Blis et Born

Église sainte Catherine

Chœur (Arc triomphal)

Mur sud

juillet 2006

Localisation des sondages ou des points d’observation

 

Sondage B

Sondage A

 

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

0

pierre

Pierre de taille de calcaire blanc, légèrement grisâtre

1

badigeon

Blanc, lacunaire

2

Plâtre

Fin (2 à 3 mm), lisse, légèrement grisâtre

Décor V (couche de support)

3

Plâtre

Très fin (1mm), blanc et lisse

Décor VI

4

Couche picturale

Bandes horizontales, jaune et bleue verdâtre, usée

5

plâtre

Fin, lisse

Décor VII (décor actuel)

Remarques :

- Sondage A : les couches 3 et 4 portent des traces de bûchage. La couche 2 est lacunaire au niveau de la fenêtre A, mais est visible sur la face orientale du pilier (cf. vue générale)

- Sondage B : La couche 4 est n’est pas visible : lacunaire ?

 

Fiche n° 4

Blis et Born

Église sainte Catherine

Chœur

Mur ouest

juillet 2006

                                                 Localisation des sondages ou des points d’observation

 

Sondage B

Sondage A

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

0

pierre

Pierre taillée de calcaire blanc

maçonnerie

1

Plâtre

Blanc, légèrement grisâtre, et fin

Décor V ? (couche de support)

2

Plâtre

Blanc, lisse

Décor VII (décor actuel)

3

enduit

Enduit de joint

Sondage C

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

0

pierre

Petites pierres irrégulières prises dans l’enduit

maçonnerie

1

enduit

Enduit gris

2

enduit

Plâtre ? de couleur crème, faiblement granuleux

3

Plâtre

Blanc, lisse

4

Plâtre

Blanc, légèrement grisâtre, avec des traces de bûchage fines et longilignes

Décor V ? (couche de support)

5

Plâtre

Blanc lisse

Décor VI (décor actuel)

 

Fiche n° 5

Blis et Born

Église sainte Catherine

Chœur

Mur nord

juillet 2006

 

Localisation des sondages ou des points d’observation

Avant élimination du sous-bassement

Sondage A

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

0

pierre

Moellon de calcaire blanc

maçonnerie

1

badigeons

Au moins 2 couches de badigeons fragmentaires, irréguliers

Badigeon d’entretien

2

enduit

terreux

Campagne de réfection denduit

3

enduit

Polissure de chaux, fine (1 à 2 mm), blanche avec des fibres animales rousse (poils de vache ?), lissé et microfissuré

4

badigeons

Plusieurs couches de badigeons

Badigeon d’entretien

5

plâtre

Fin, lisse et blanc

Décor VI

6

couche picturale

Bande bleue horizontale, usée

7

plâtre

Fin et blanc, portant des traces de graffitis gravés

Décor VII (décor actuel)

Point d’observation C

Sondage B

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

0

pierre

Moellon de calcaire blanc

maçonnerie

1

badigeons

Au moins 2 couches de badigeons épaisses, irrégulières. La dernière porte les résidus jaunâtres de terre de l’enduit d’au-dessus

Badigeons d’entretien

2

enduit

enduit sableux, beige jaunâtre, d’épaisseur variable (entre 0,5 et 1 cm) en fonction des irrégularités du support, surface plane. Très friable au grattage (peu de liant visible). Granulométrie relativement fine

Campagne de réfection denduit

3

enduit

Polissure de chaux, fine (1 à 2 mm), blanche avec des fibres animales rousse (poils de vache ?), lissé et microfissuré

4

badigeons

Badigeon épais avec des sties larges, passé en 2 couches

Badigeon d’entretien

5

plâtre

Légèrement grisâtre, lisse

Décor V ? (couche de support)

7

plâtre

Fin, blanc

Décor VII (décor actuel)

Sondage G

Sondage D

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

0

pierre

Moellon de calcaire blanc

maçonnerie

1

badigeons

Au moins 2 couches de badigeons épaisses, irrégulières. La dernière porte les résidus jaunâtres de terre de l’enduit d’au-dessus

Badigeons d’entretien

2

enduit

enduit sableux, beige jaunâtre, surface plane. Très friable au grattage (peu de liant visible). Granulométrie relativement fine

Campagne d’enduit

3

enduit

Polissure de chaux, fine (1 à 2 mm), blanche avec des fibres animales rousse (poils de vache ?), lissé et microfissuré

4

enduit

Gris avec des grains bleutés et bruns, en bordure de lacune de l’enduit précédent

Campagne d’enduit

5

Plâtre

Plus ou moins fin en fonction des irrégularités dues à la reprise d’enduit

Décor VII (décor actuel)

Remarques :

- Sondage D : La strate n°4 semble correspondre à la reprise d’enduit que l’on retrouve en partie haute des élévations nord et sud du Chœur. Elle serait donc postérieure à celle, constituée des 2 couches n°2 et 3, visibles dans les lacunes e plâtre de la partie basse. Cet enduit gris semble assez proche en aspect et en dureté à celui visible dans l’avant-nef et la première travée de la nef, et qui correspond aux grandes reprises de la seconde moitié du XIXème XIX.

- Sondage G : en sous-couche du plâtre, on retrouve un enduit gris, dur, avec de nombreux morceaux de charbon (reprise localisée, colmatage de fissure ?)

Sondage G

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

0

pierre

Pierre de taille, calcaire beige

maçonnerie

1

Plâre

Blanc, lisse et peu épais

Décor V ? (couche de support)

2

Plâtre

Blanc, lisse et peu épais

Décor VI ? (couche de support)

3

Plâtre

Blanc, lisse et peu épais

Décor VII (décor actuel)

Sondage F

Sondage I

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

0

pierre

Moellon de calcaire blanc

maçonnerie

1

enduit

Gris, épais, avec des grains bleutés, rouges et bruns

2

Plâtre

Fin, lisse et blanc, légèrement jaunâtre

Décor V (couche de support) ?

3

Plâtre

Fin, lisse et blanc

Décor VI (couche de support) ?

4

Plâtre

Fin, lisse et blanc

Décor VII (décor actuel)

 

Fiche n° 6

Blis et Born

Église sainte Catherine

Chœur - arc triomphal

Mur nord

juillet 2006

 

Localisation des sondages ou des points d’observation

Sondage A

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

0

pierre

Moellon de calcaire blanc

maçonnerie

1

badigeons

Au moins 2 couches de badigeons fragmentaires, irréguliers

Couches d’entretien

2

enduit

terreux

3

enduit

Polissure de chaux, fine (1 à 2 mm), blanche avec des fibres animales rousse (poils de vache ?), lissé et microfissuré

4

badigeons

Plusieurs couches de badigeons

Couches d’entretien

5

plâtre

Fin, lisse et blanc

Décor VI

6

couche picturale

Bande bleue horizontale, usée

7

plâtre

Fin et blanc, portant des traces de graffitis gravés

Décor VII (décor actuel)

Fiches stratigraphiques

Nef


Fiche n° 7

Blis et Born

Église sainte Catherine  

Nef- Travée IV (côté est)

Mur nord

juillet 2006

Localisation des sondages ou des points d’observation

Sondage A

Sondage B

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

0

pierre

Pierre de taille de couleur beige orangé

maçonnerie

1

enduit

Enduit de joint beige orangé de couleur similaire à la pierre, lissé, portant des traces d’incision ferrée à la pointe arrondie, qui figurent un motif de faux joint.

Décor V

2

plâtre

Fin, lisse

Décor VII (décor actuel)

Sondage C

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

0

pierre

Petit moellon calcaire de couleur beige orangé

maçonnerie

1

enduit

Enduit brun orangé, poudreux, pauvre en liant

Enduits de reprise liés à la construction de la chapelle nord, pour les parties maçonnées en petit moellon

2

enduit

Crème, sans doute à base de plâtre, de texture légèrement granuleuse

3

Plâtre

Fin, lisse, et légèrement grisâtre

Décor V (support)

4

Plâtre

Fin, lisse et blanc

Décor VII (décor actuel)

 

Fiche n° 8

Blis et Born

Église sainte Catherine

Nef – Travée IV (côté ouest)

Mur nord

juillet 2006

Localisation des sondages ou des points d’observation

Sondage A

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

0

pierre

Pierre de taille beige portant des traces de bûchage fines et allongés

maçonnerie

1

plâtre

Fin lisse

Décor VII (décor actuel)

Remarque : La stratigraphie est identique pour le sondage B

Sondage C

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

0

pierre

moellon

maçonnerie

1

enduit

Enduit brun orangé, poudreux, pauvre en liant

Enduits de reprise liés à la construction de la chapelle nord, pour les parties maçonnées en petit moellon

2

enduit

Crème, sans doute à base de plâtre, de texture légèrement granuleuse, irrégulier

3

plâtre

Fin lisse

Décor VII (décor actuel)

Sondage D

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

1

enduit

Enduit de joint beige orangé de couleur similaire à la pierre, lissé, portant des traces d’incision ferrée à la pointe arrondie, qui figurent un motif de faux joint.

Décor V

2

plâtre

Fin, lisse

Décor VII (décor actuel)

Remarque :

Les sondages effectués sur l’arcature e la travée II n’ont pas apporté de nouveaux éléments stratigraphiques.

 

Fiche n° 9

Blis et Born

Église sainte Catherine

Nef – Travée IV (partie basse)

Mur sud

juillet 2006

Localisation des sondages ou des points d’observation

Avant l’élimination du sous-bassement

Sondage A (Après)

Sondage B

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

0

pierre

Moellons irréguliers, de taille diverse, avec de petites pierres de calage, montées avec un enduit terreux brun jaunâtre, avec des nodules de chaux.

Colmatage de la porte, dont l’ouverture est visible à l’extérieur

1

enduit

Gris-beige, épais (environ 1 cm), chaux-sable, avec des grains noirs et bruns, de granulométrie moyenne à fine, sommairement lissé, à la surface irrégulière

Décor III

2

badigeon

Blanc, très fin

3

badigeon

Jaune orangé, usé et irrégulier, coulures d’application

4

badigeons

Blanc, au moins 2 couches

Badigeons d’entretien

5

enduit

Gris beige, avec des grains de sable noirs, bruns et rouge, plus gros que le précédent, plus ou moins épais (entre 0,5 et 0,8 cm), plan. Enduit chaux-sable (?)

Décor IV

6

enduit

Polissure de chaux : blanche, fine (1 à 2 mm), avec des poils d’animaux roux

7

badigeon

Blanc-crème, lisse, et fin avec des stries de pinceau verticales

8

Couche picturale

Sous-bassement jaune, avec un mouchetis peu dense, rouge, et un liseret brun délimitant sa partie supérieure

9

Plâtre

Blanc, légèrement grisâtre, avec de petits grains noirs (charbon ?), fin, (0,5 cm d’épaisseur), lisse, portant des traces de bûchage

Décor V (couche de support)

10

Plâtre

Blanc, fin et lisse

Décor VII (décor actuel)

11

enduit

Enduit de joint gris beige, gratté

12

enduit

enduit de ciment gris clair, très dur (sous-couche du sous-bassement), épais

13

enduit

Enduit de ciment gris-foncé (sous-bassement), taloché et lissé, avec un biseau sur la partie supérieure à la jonction avec le plâtre

Remarque :

- Sondage A : Le plâtre de la couche 9 porte un tracé à la mine de plomb (lignes plus ou moins horizontales)

Sondage D

Sondage C

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

0

pierre

Moellon calcaire irrégulier

maçonnerie

1

badigeons

Blanchâtre, au moins deux couches

Badigeons d’entretien

2

enduit

Gris beige, avec des grains de sable noirs, bruns et rouge, de granulométrie moyenne à fine

Décor IV (couche de support)

3

enduit

Polissure de chaux : blanche, fine (1 à 2 mm), avec des poils d’animaux roux

4

badigeon

Blanc-crème, lisse, et fin avec des stries de pinceau verticales

5

Plâtre

Blanc, légèrement grisâtre, avec de petits grains noirs (charbon ?), fin, (0,2 cm d’épaisseur), lisse, portant des traces de bûchage

Décor V

6

Couche picturale

Faux-joint simple gris clair, doublé d’un liseret gris plus foncé

Décor VII (décor actuel)

7

Plâtre

Blanc, fin et lisse

8

enduit

Enduit de joint gris beige, avec quelques nodules de chaux

Remarque :

A partir de la strate 2, on trouve les mêmes strates que les couches 5 à11 du sondage A

Avant élimination du sous-bassement

Sondage E (après)

Remarque :

On retrouve la même stratigraphie que précédemment

 

Fiche n° 10

Blis et Born

Église sainte Catherine

Nef – Travée IV

Mur sud

juillet 2006

Localisation des sondages ou des points d’observation

Sondage A

Sondage B

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

0

pierre

Moellon beige rosé

maçonnerie

1

badigeon

Blanchâtre, lacunaire, épais

Badigeons d’entretien

2

enduit

Gris-beige, avec des grains de sable bleutés, noirs, bruns et rouge, certains assez gros, épais, à la surface irrégulière, épais (plus d’1cm)

3

badigeon

Blanc épais

4

badigeon

Blanc épais, microfissuré

5

badigeon

Blanc épais, avec une couche d’encrassement ( ?), beige-rosée

6

badigeon

Blanc, fin et lisse

Décor III ?

7

Couche picturale ?

jaune orangé (pigment ?)

8

badigeon

Blanc lisse, passé en 2 passes

Badigeon d’entretien

9

enduit

Gris beige

Décor V (couches de support)

10

enduit

Polissure de chaux, avec des fibres animales

11

badigeon

Blanc crème

12

plâtre

Lisse et blanc, légèrement grisâtre

Décor V (couche de support))

13

Plâtre

Lisse et blanc

Décor VII (décor actuel)

Remarques :

- Sondage A :

La strate 6 porte la trace d’une coulure rouge qui ne semble pas appartenir au décor V. On ne retrouve pas toutes les couches de badigeon entre les 2 enduits sous-jacents (couches 3 à 7)

- Sondage B :

La limite de l’enduit n°2 est une bordure de lacune préexistante au sondage : elle était comblée par du plâtre appartenant au décor VII

Sondage C

Sondage D

Sondage E

Sondage F

Sondage E

Sondage F

Remarque :

La stratigraphie générale est identique. Ces sondages montrent que le décor I est lacunaire dans ces localisations.

- Sondages E et F : le décor VII n’est visible que sous une restitution postérieure, décrite dans la fiche suivante. Pour le sondage E, il n’y a pas de strate intermédiaire entre le plâtre le plus récent (reprise) et la maçonnerie.

 

Fiche n° 11

Blis et Born

Église sainte Catherine

Nef – Travée IV (partie gauche)

Mur sud

juillet 2006

Localisation des sondages ou des points d’observation

Sondage A

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

0

pierre

Calcaire beige

1

enduit

Chaux-sable avec des grains fins à moyens, en majorité bruns à bleuté, peu épais (0,8 cm), lissé

Décor I

2

badigeon

Blanc crème, avec les grains colorés du sable de l’enduit sous-jacent qui apparaît dans les usures

3

Couche picturale

Rinceaux rouge orangé, fragmentaires

4

enduit

Chaux-sable, venant en surépaisseur sur les lacunes du décor précédant, de granulométrie plus importante, avec des grains bruns, rouge, jaune et gris, plus irrégulier

Reprise d’enduit

5

badigeon

Beige-rosé, épais

Badigeons d’entretien

6

badigeon

Crème, épais, craquelé

7

badigeon

Blanc, avec une patine jaunâtre

8

plâtre

Epais (plus d’1cm), blanc

Reprise du décor VII (décor actuel)

9

Couche picturale

Faux-joint simple jaune orangé

Remarques :

- La reprise d’enduit et les strates de badigeons qui l’accompagnent (4-8) semblent correspondre aux couches 2-3-4 du sondage B de la fiche précédente

- le décor de faux-joint (couches n°8-9), a été tracé à l’aide d’incisions fines, verticales et horizontales

 

Fiche n° 12

Blis et Born

Église sainte Catherine

Nef – Travée IV

Mur sud

juillet 2006

Localisation des sondages ou des points d’observation

Sondage B

Sondage A

Sondage C

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

1

enduit

Chaux-sable avec des grains fins à moyens, en majorité bruns à bleuté, peu épais, lissé

Décor I

2

badigeon

Blanc crème, avec de grandes stries d’application, plus ou moins prononcées

3

Couche picturale

Beige rosé, rouge et jaune

4

Couche picturale

Noir, poudreux, très fragmentaire : vestige d’une litre ?

Décor II

5

badigeons

Au moins 5 couches de badigeon, blanchâtres, plus ou moins épaisses

Badigeons d’entretien

6

enduit

Gris beige

Décor V (couches de support)

7

enduit

Polissure de chaux, avec des fibres animales

8

badigeon

Blanc crème

9

plâtre

Lisse blanc

Décor VII (décor actuel)

Remarque :

Sondage C :

- la couche de support des vestiges de litre est un badigeon de couleur rose-orangé (Décor I ?), appliqué sur la pierre de taille de l’arcature

- un fragment de bois est présent dans la couche d’enduit 6

 

Fiche n° 13

Blis et Born

Église sainte Catherine

Nef – Travée IV (partie haute)

Mur sud

juillet 2006

Localisation des sondages ou des points d’observation

Sondage A

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

1

Badigeon ( ?)

Blanc crème, légèrement rosé, et fin. Il n’y a pas de trace d’application : la surface est très lisse. Il s’agit peut-être d’une polissure de chaux

Décor I

2

Couche picturale

rouge noir (usé) et jaune

3

badigeons

Au moins 5 couches de badigeon, blanchâtres, plus ou moins épaisses

Badigeons d’entretien

4

enduit

Gris beige

Décor V (couches de support)

5

enduit

Polissure de chaux, avec des fibres animales

6

badigeon

Blanc crème

7

plâtre

Lisse blanc

Décor VII (décor actuel)

Sondage C

Sondage B

Sondage D

Sondage E

Sondage F

Sondage G

Remarques :

- Sondage D :

La fenêtre montre que le Décor I est lacunaire dans la partie basse : un enduit de reprise, portant plusieurs couches de badigeon vient combler la lacune. Ces dernières sont regroupées dans la description de la couche n°3 de la stratigraphie. Nous pensons que cet enduit est le même des 2 fiches précédentes.

- Sondage G :

Au niveau de l’arcature, les strates de support du décor I (enduit et polissure)ne sont plus présentes : la couche picturale semble directement appliquée sur la pierre. L’observation visuelle n’a pas permis de déterminer s’il y avait une couche intermédiaire (bouche-pore, badigeon).

Entre les badigeons intermédiaires (couche n°3) et le décor actuel (couche n°7), on peut voir les strates constitutives du Décor V

 

Fiche n° 14

Blis et Born

Église sainte Catherine

Nef – Travée IV

Mur sud

juillet 2006

Localisation des sondages ou des points d’observation

Sondage B

Sondage A

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

0

pierre

Pierre de taille

maçonnerie

1

badigeons

Au moins 5 couches de badigeon, blanchâtres, plus ou moins épaisses, dont l’une, intermédiaire, porte des traces d’encrassement

Badigeons d’entretien

2

enduit

Gris beige

Décor IV (couches de support)

3

enduit

Polissure de chaux, avec des fibres animales

4

badigeon

Blanc crème

5

plâtre

Lisse blanc, très fin

Décor V (couche de support)

6

Plâtre

Lisse blanc

Décor VII (décor actuel)

Sondage D

Sondage C

Sondage E

Remarque :

Les sondages B-C-D et E sont infructueux.

 

Fiche n° 15

Blis et Born

Église sainte Catherine

Nef, Travée III

Mur sud

juillet 2006

Localisation des sondages ou des points d’observation

Sondage A (en bas) et C (en haut)

Sondage B

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

0

pierre

Calcaire gris

maçonnerie

1

enduit

Grisâtre, fin (0,4cm), avec des grains rouge, bruns, bleuté et noirs

2

badigeons

Au moins 2 couches de badigeon, blancs, plus ou moins épais et craquelés

Couches d’entretien

3

badigeon

Beige orangé, irrégulier, d’aspect sale

4

badigeon

blanc

5

enduit

Enduit épais, beige-grisâtre

Décor IV

6

polissure

Polissure de chaux : blanche, fine (1 à 2 mm), avec des poils d’animaux roux

7

badigeon

Blanc-crème, lisse, et fin avec des stries de pinceau verticales

8

Plâtre

Blanc crème, lisse, passé en deux couches

Décor VII (décor actuel)

9

enduit

Enduit de joint gris beige

Remarque :

- sondage A : sous la couche de plâtre épaisse, constituant le décor actuel, on trouve une couche d’enduit gris épais, dont il est difficile de dire s’il correspond à la strate 1 décrite pour le sondage B. Il s’agit d’un enduit chaux-sable ( ?), avec des grains rouge ; bruns et bleuté. Il contient de gros morceaux de charbons, et quelques fibres grossières, qui semblent de nature végétale. Pour cette localisation, cet enduit est appliqué directement sur la pierre.

Sondage F

Sondage C

Remarque :

- Sondage C : Sous le plâtre du décor actuel, on ne retrouve que les couches de badigeon intermédiaires (couches 2 à 4) de la stratigraphie du sondage B

- sondage F : Entre la pierre et les couches de badigeon intermédiaires (couches 2 à 4 de la stratigraphie du sondage B), il y a des traces de couche picturale noire, fragmentaires et altérées (litre ?)

Sondage E

Sondage D

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

1

enduit

Enduit chaux-sable, en perte de cohésion, avec des gros nodules de chaux, et des amas terreux orangé, très sableux. La surface est abasée. Pas de race de lissage

Décor III

2

Couche picturale

Noir fragmentaire : litre

3

Plâtre

Fin, lisse, avec de petits grains légèrement grisâtres

Décor V

4

Couche picturale

Ligne de joint simple gris-bleuté

5

plâtre

Plus épais, lisse et blanc crème

Décor VII (décor actuel)

6

enduit

Enduit de joint gris beige

Remarque :

- sondage E : On ne retrouve pas l’enduit de support n°1, ni les couches intermédiaires du Décor V (couches n°3 et 4)

Sondage G

Sondage H

Remarque :

- sondage G : le sondage est négatif

- Sondage H : Entre la pierre de support et le plâtre du décor actuel, on retrouve 3 couches de badigeon intermédiaires, qui semblent correspondre aux strates 2 et 3 de la stratigraphie du sondage B

Sondage I

Sondage J

Remarque :

- sondage I : sondage négatif (il n’y a qu’une couche de badigeon fragmentaire, beige-rosé, entre la pierre, l’enduit de joint et le plâtre du décor actuel.

- Sondage J : On retrouve plusieurs couches de badigeon blanc intermédiaire, sans aucune trace de polychromie

- les sondages K et L donnent des résultats similaires.

 

Fiche n°16

Blis et Born

Église sainte Catherine

Nef, Travée III

Mur sud

juillet 2006

Localisation des sondages ou des points d’observation

Sondage A

Sondage B

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

0

pierre

Calcaire gris

maçonnerie

1

enduit

Grisâtre, fin (0,4cm), avec des grains rouge, bruns, bleuté et noirs

2

badigeons

Au moins 2 couches de badigeon, blancs, plus ou moins épais et craquelés

Couches d’entretien

3

badigeon

Beige orangé, irrégulier, d’aspect sale

4

badigeon

blanc

5

enduit

Enduit épais, beige-grisâtre

Décor IV

6

polissure

Polissure de chaux : blanche, fine (1 à 2 mm), avec des poils d’animaux roux

7

badigeon

Blanc-crème, lisse, et fin avec des stries de pinceau verticales

8

Plâtre

Blanc crème, lisse, passé en deux couches

Décor VII (décor actuel)

9

enduit

Enduit de joint gris beige

Sondage C

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

0

pierre

Calcaire gris

maçonnerie

1

enduit

Grisâtre, fin (0,4cm), avec des grains rouge, bruns, bleuté et noirs

2

badigeons

Au moins 2 couches de badigeon, blancs, plus ou moins épais et craquelés

Couches d’entretien

3

badigeon

Beige orangé, irrégulier, d’aspect sale

4

badigeon

blanc

5

enduit

Enduit épais, beige-grisâtre

Décor IV

6

polissure

Polissure de chaux : blanche, fine (1 à 2 mm), avec des poils d’animaux roux

7

badigeon

Blanc-crème, lisse, et fin avec des stries de pinceau verticales

8

Plâtre

Blanc crème, lisse, passé en deux couches

Décor VII (décor actuel)

9

enduit

Enduit de joint gris beige

Sondage D

Sondage E

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

0

pierre

Calcaire gris

maçonnerie

1

enduit

Grisâtre, fin (0,4cm), avec des grains rouge, bruns, bleuté et noirs

2

badigeons

Au moins 2 couches de badigeon, blancs, plus ou moins épais et craquelés

Couches d’entretien

3

badigeon

Beige orangé, irrégulier, d’aspect sale

4

badigeon

blanc

5

enduit

Enduit épais, beige-grisâtre

Décor IV

6

polissure

Polissure de chaux : blanche, fine (1 à 2 mm), avec des poils d’animaux roux

7

badigeon

Blanc-crème, lisse, et fin avec des stries de pinceau verticales

8

Plâtre

Blanc crème, lisse, passé en deux couches

Décor VII (décor actuel)

9

enduit

Enduit de joint gris beige

 

Fiche n° 17

Blis et Born

Église sainte Catherine

Nef, Travée II

Mur sud

juillet 2006

Localisation des sondages ou des points d’observation

Sondage K

Sondage A

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

0

pierre

Pierre de taille, granuleuse, irrégulière

maçonnerie

1

badigeons

Couches de badigeon blanches

Couches d’entretien

2

Plâtre

Peu épais, lisse avec une patine jaunâtre, portant des traces de bûchage, fines et allongées

Décor V

3

Dessin préparatoire

Lignes verticales et horizontales tracées à la mine de plomb ( ?)

4

Couche picturale

Faux-joint simple gris-bleuté, suivant le tracé préparatoire

5

Plâtre

Epais, blanc lisse

Décor VII (décor actuel)

Remarque :

- Sondage K : Au niveau de l’arc, on retrouve le décor V sous-jacent, avec un arc, au dessin légèrement plus large que celui actuellement visible (décor VII). Plus haut dans l’élévation, on retrouve entre la pierre et la couche de plâtre du décor V un enduit sableux, très orangé, déjà mis en évidence sur les arcatures nord de la nef, et qui semble dater de l’agrandissement de la chapelle de la Vierge. La coulure orangée visible sur la fenêtre de sondage inférieure, montrant le décor V de faux- appareil, provient sans doute de cet enduit : un ruissellement sur une lacune a pu la provoquer.

Sondage B

Sondage C

Remarque :

Ces sondages ne révèlent au dessus de la maçonnerie que deux couches de plâtre superposées (Décor VII). Les sondages H, I, J sont aussi négatifs.

Sondage E

Sondage D

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

1

enduit

Gris, induré (à base de chaux hydraulique ?), avec des grains de sable bruns, gris et noirs, de granulométrie moyenne à fine, plan, mais non lissé

Décor VII (décor actuel). Les couches 1 et 2 sont les couches de support, présentes dans les travées II (localement), I et dans l’avant-nef.

2

Plâtre

Blanc crème, avec de petits points légèrement colorés

3

Plâtre

Blanc crème, identique à la couche précédente

Remarque :

- sondage E : La couche d’enduit intermédiaire est différente de celle du sondage D. On retrouve l’enduit sableux, pulvérulent et très coloré visible en partie haute de l’élévation (sondage K), et déjà mis en évidence sur les arcature du mur nord. Nous pensons que cet enduit correspond à la phase de travaux de l’agrandissement de la chapelle de la Vierge. L’enduit gris du sondage D daterait plutôt de la création de l’avant-nef et du clocher.

Sondage F

Sondage G

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

0

pierre

orangé

1

badigeon

Crème, légèrement rosé, fragmentaire

2

Couche picturale ?

Des traces de noir, très fragmentaire : litre ?

Décor III ?

3

Plâtre

Blanc crème, avec de petits points légèrement colorés

Décor VII (décor actuel)

4

Plâtre

Blanc crème, identique à la couche précédente

Remarque :

- Sondage F: négatif (on tombe sur la pierre, et un badigeon fragmentaire crème, après une ou deux couches de plâtre)

 

Fiche n° 18

Blis et Born

Église sainte Catherine

Nef, Travée I

Mur nord

juillet 2006

Localisation des sondages ou des points d’observation

Sondage A

N° de couche

Nature

Description

Interprétation

0

pierre

Pierre de taille, granuleuse, irrégulière

maçonnerie

1

enduit

Gris, induré (à base de chaux hydraulique ?), avec des grains de sable bruns, gris et noirs, de granulométrie moyenne à fine, plan, mais non lissé

Décor VII (décor actuel)

2

Plâtre

Blanc et lisse, peu épais portant des graffitis incisés

3

enduit

Enduit de joint beige, gratté